samedi 6 décembre 2014

DETROIT @ Avel Vor – Plougastel Daoulas – 5 décembre 2014


Concert sold out depuis plusieurs mois, autant dire que la venue de Détroit était très attendue de ce côté du pont de l’Iroise. On peut en effet regretter que la formation de Bertrand Cantat et Pascal Humbert n’est pas pu se produire dans la toute nouvelle salle Brestoise bien plus grande et plus adaptée pour accueillir autant de monde. Visiblement la « Brest Arena » semble avoir définitivement banni de sa programmation toute musique de qualité. Mais ça…c’est un autre débat !


Douce entrée en matière avec Ma Muse suivi du majestueux Horizon. L’ambiance est là, le groupe est détendu et communicatif  « Brestoises, Brestois ! Peuple de la fin des Terres, êtes-vous là ? » annonce Cantat sourire aux lèvres. Premières reprises de Noir Désir, Ernestine, et A Ton Étoile, terminée en Espagnol sous une lueur bleutée rappelant le ciel de la pochette de 666.667 Club.  


Cantat régale et n’est pas avare en titres de son ancien groupe. Sur les 20 chansons jouées ce soir, 10 sont issus de la période Noir Désir. Le set s’accélère avec entre autres Lazy et la belle reprise des Stooges Gimme Danger. Moment fort qui s’ensuit avec l’enchainement Lolita Nie En Bloc et Mon Ange De Désolation…un ange passe. 


Après l’efficace Null And Void, le groupe quitte la scène pour mieux revenir et  offrir un final magnifique à la foule qui n’attend que ça. Jugez plutôt l’enchainement: Un Jour En France, Fin Du Siècle, Tostaki, Le Vent Nous Portera, Comme Elle Vient et un dernier tour avec une reprise du  Hey Hey My My de Neil Young, que le groupe chantera avec Colin Chloe qui assurait la première partie.
  

Seul bémol dans cette sublime soirée, quelques longueurs inutiles à mon goût. Notamment sur Sa Majesté qui dans cette version live traine un peu malgré une rythmique excellente. J’aurais également préféré un Totstaky joué à fond, comme un boulet de canon, comme un enchainement droite-gauche-uppercut,  plutôt que de le voir rallonger et ralenti en son milieu. Malgré cela, on ne peut que constater le talent brut et inégalé de Cantat. Les titres du groupe ont fière allure et se mèlent sans difficulté aux reprises de Noir Des’.  



On sort de concert, boosté par cette prestation impeccable. Avec  le sentiment désormais confirmé (pour ceux qui en doutait encore), que Cantat ne souffre décidément d’aucune rivalité en France en terme d'écriture et de présence scénique depuis longtemps et encore aujourd’hui…doit-on s’en réjouir ?

Ma muse
Horizon
Ernestine (Noir Désir cover)
À ton étoile (Noir Désir cover)
Le Creux de ta main
Lazy (Noir Désir cover)
Gimme Danger (The Stooges cover)
Le Fleuve (Noir Désir cover)
Lolita nie en bloc (Noir Désir cover)
Ange de désolation
Null and Void

Droit dans le soleil
Glimmer in Your Eyes
Sa majesté
Un jour en France (Noir Désir cover)
Fin de siècle (Noir Désir cover)
Tostaky (le continent) (Noir Désir cover)

Le vent nous portera (Noir Désir cover)
Comme elle vient (Noir Désir cover)
Hey Hey, My My (Into the Black) (Neil Young cover)

mardi 11 novembre 2014

BIRTH OF JOY @ Teufestival - Arthémuse - Briec 8 novembre 2014

C'est la 11ème édition de ce festival en Pays Glazik qui a su accrocher à son palmarès des groupes comme Asian Dub Fondation, Skip the Use ou encore Shaka Ponk avant qu'ils ne remplissent des Zénith ou des Bercy. Le festival se déroule désormais sur 2 soirées, la veille au Run Ar Puns, Zebda a assuré un show festif et généreux. Ce soir à l'Arthémuse de Briec, on attend dans l'ordre Birth Of Joy, Le Peuple De L'Herbe et Falaballa. Les transitions et changements de scènes seront animés par DJ TAJ.


On va être honnête, ce soir on est venu uniquement pour Birth Of Joy. Depuis leur passage aux Transmusicales en 2012, le trio Hollandais ne cesse de faire parler de lui en bien, et pour cause...! Un rock brut et psyché qui rappelle inévitablement The Doors ou encore MC5. La Bretagne les connait bien puisque Birth Of Joy était programmé aux Vieilles Charrues cette année, en clôture de la scène Grall.
Des Zicos hyper talentueux et c'est bien la force de ce groupe. Bien sûr, il y a Kevin Stunnenberg le beau gosse qui occupe le devant de la scène et qui assure grave au chant et à la guitare, mais que dire de Bob Hogenelst qui, à 26 ans possède un jeu de batterie digne des plus grands et de Gertjan Gutman légèrement en retrait sur la scène, bien planqué derrière ses claviers mais qui apporte à lui seul la dimension psyché qui donne au groupe son coté vintage.



Le premier titre Teeny Bopping et son riff ravageur annonce la couleur. Birth Of Joy ne va pas faire semblant, pendant près d'une heure et demie, 15 titres vont être joués à fond la caisse. La part belle aux premiers albums puisque seuls 4 titres de Prisoner leur dernier Lp vont être joués. Le public clairsemé au début du set a bien compris qu'il se passait quelque chose sur scène, et c'est une foule compacte qui se tient devant Birth Of Joy après seulement quelques titres.


Mentions spéciales aux nerveux Fat Fish, Surfing a Gogo, et Dead Being Alive et son solo de clavier dantesque ! Quant à Make Things Happen, le fantôme des Doors est si présent sur ce morceau qu'on jurerait entendre Jim Morrison et son groupe réincarné ! Le public de la Teufestival est conquis et en redemande. Vœu exaucé puisque 2 titres supplémentaires seront joués et pas des moindres : Rock'N Roll Show et How It Goes. Cette fois le concert s'achève laissant les spectateurs déjà bien secoués par cette déferlante.
Le groupe avait tenu à jouer en premier pour ne pas passer après Le Peuple de L'Herbe...pas certain que ce soit facile de jouer après Birth Of Joy tant les gaillards ont mis le paquet ! Cerise sur le gâteau, Kevin, Bob et Gertjan viendront ensuite au cœur du festival à la rencontre des gens histoire de taper la discut' et partager une bière. Cool en plus de ça !



Grand coup de chapeau au programmateur pour avoir flairé le bon coup en programmant ce groupe promis à un très grand avenir, c'est évident. Bravo aux organisateurs, aux bénévoles et aux techniciens qui font de ce festival un moment  attendu dans le Finistère Sud.

lundi 10 novembre 2014

ZEBDA @ Teufestival - Run Ar Puns - Chateaulin 7 novembre 2014

Le Run Ar Puns est complet, il faut dire qu'une soirée avec ZEBDA dans cette salle qui a l'avantage d'allier chaleur, proximité et authenticité...ça ne se refuse pas. Les Toulousains viennent défendre leur dernier album (le 6ème) "Comme des Cherokees". Excellent cru dans la lignée du formidable "Essence Ordinaire" de 1998...déjà !

C'est Hocine qui ouvre le bal. Conteur/Chanteur, les histoires et compositions de ce talentueux personnage touchent de part leur sincérité et leur poésie. Les sonorités orientales et les textes touchants de Hocine sont appréciés et le courant passe parfaitement avec le public attentif. L'évidence, chanson écrite l'après midi même du concert me rappelle le grand Dick Annegarn. Il y a chez Hocine un côté captivant qui ne laisse personne indifférent. Joli moment !


Après cette douce entrée en matière, le spectacle prend une tournure plus agitée avec l'arrivée sur scène de ZEBDA. Le combo de Toulouse démarre avec Les petits pas, façon Funky, l'ambiance est déjà là, ça danse de partout ! Pendant 2 heures, Zebda va dépenser sans compter. Souriants et généreux, Magyd, Mouss, Hakim, Joël et les autres vont enflammer en un rien de temps la salle de Chateauling'. Mention spéciale aux superbes Mon père m'a dit, Y'a pas d'arrangement, les Chibanis, l'Envie, sans oublier le réaliste et superbe Fatou



Trempés de sueurs, nos compères du Sud Ouest, s'offrent même un bain de foule. Visiblement ravis de l'accueil (Mouss l'a répété plusieurs fois : "C'est important l'accueil !"), Zebda a donné donné donné ! L'échange semble être le leitmotiv de ce groupe. Le public l'a bien compris et chante en cœur. Le groupe devient spectateur à son tour, laissant pendant 5 minutes la foule donner de la voix et de la joie sur Appel d'air. Grosse ambiance sur Oualalaradime, osmose parfaite sur Tomber la chemise et un final en apothéose sur Motivés dédicacé pour l'occasion à Hervé et Rémi (Hervé Gourdel et Rémi Fraisse). 



On est rincé mais on pourrait continuer toute la nuit comme ça, tant le plaisir est total. Zebda revient saluer une dernière fois, se rassemble façon mêlée de rugby et nous balance sa devise Toulousaine : "Profitez-en parce que nous...on en profite !". Message reçu 5/5 !


lundi 27 octobre 2014

TIMBER TIMBRE @ Stéréolux Nantes 24 Octobre

Initialement programmé dans la salle Micro du Stéréolux, le concert de Timber Timbre a été déplacé début septembre dans la salle Maxi afin de répondre aux demandes croissantes de billets. Malgré ce changement de salle nécessaire et bienvenu, le Stéréolux affiche "complet" pour la venue des Canadiens. C'est donc devant 1200 personnes que va se produire le groupe canadien ce soir. Tabernacle !

La première partie est assurée par Tasseomancy, un groupe assez atypique proche de Cocorosie de par sa musique et la voix de la chanteuse dans un style très oriental. 

Le groupe de Taylor Kirk arrive sur scène, je suis vraiment heureux de les retrouver. J'ai déjà vu Timber Timbre, il y 4 ans à Caen au Cargo. Ce soir là, j'étais resté scotché devant cette ambiance incroyable et cette tension qui régnait sur chacune des chansons du groupe. 
Aujourd'hui TT se présente sous une forme légèrement différente, quatre sur scène, Taylor Kirk est à la basse et débute son set avec Grand Canyon suivi du formidable Beat the drum slowly que ne renierait pas le grand Leonard Cohen. Deux chansons et on en prend déjà plein les mirettes et les oreilles de ce Blues/Folk sensuel et sombre. J'en profite pour louer les qualités accoustiques de cette salle que je ne connaissais pas. Le son est parfait ! On se laisse emporté tranquillement, Lonesome Hunter me rappelle beaucoup le Let me roll it des Wings et Until the night is over est un délice dans le pure style crooner ténébreux. Arrive le fameux Hot Dreams, boule à facettes, chaleur et moiteur, pour un slow comme on n'en fait plus depuis Child in Time. C'est splendide, le solo de saxo présent dans la version album est remplacé ici par les accords précis de Simon Trottier, toujours impeccable à la guitare. Le public du Stéréolux est sous le charme, Taylor Kirk scrute la salle et glisse timidement "you are so many !"
S'en suivent Magic Arrow, Bad Ritual, Woman, on ne voit pas le temps passer, c'est déjà le rappel. Le chanteur charismatique de Timber Timbre revient seul pour débuter en solo Run From Me.Il est rejoint par le reste du groupe ainsi que par la chanteuse de Tasseomancy qui vient faire les chœurs. Magique, vraiment. Le set se termine avec Creep On Creepin' On, puis Trouble Comes Knocking. On ressort comme envouté, définitivement hanté cette voix et cette musique.

J'avais pris une belle claque il y a quatre ans en découvrant ce groupe sur scène...ce soir, j'ai l'autre joue qui chauffe méchamment.

dimanche 17 août 2014

La Route Du Rock 2014 @ Saint Malo

Juste une escapade à La Route du Rock de Saint Malo pour terminer la saison des festivals qui aura été bien fournie cette année pour Milouze En Live. Trois groupes m'ont fait faire le déplacement en ce jeudi 14 août: Angel Olsen, The War On Drugs et Thee Oh Sees.
Ce sont des trombes d'eau qui se déversent sur le Fort St Père au moment de l'ouverture des portes de cette 24ème édition. Le terrain est complètement inondé et boueux. Pas une seule poignée de copeaux à l'horizon, pas une seule botte de paille dans les parages pour absorber toute cette eau. Sympa !


Pas de quoi décourager les mordus (comme moi) de l'Indie Folk de la belle ANGEL OLSEN. Je m'installe au premier rang pour bien profiter de l'un des rares passages en France de l'Américaine. Le staff se démène à grands coups de raclettes pour débarrasser la scène de toute la flotte qui ruisselle parmi les câbles électriques et Angel Olsen et son groupe peuvent enfin prendre place et jouer. 


L'Américaine semble partagée entre amusement et compassion devant les quelques spectateurs trempés et les pieds dans la boue. Souriante et décontractée, Angel Olsen chante pourtant ses tourments et ses histoires troublantes et torturées. "Forgiven/Forgotten", "Hi-Five" titres issus de son deuxième et magnifique album "Burn your fire for no Witness" sont de véritables perles.



 Il aura fallu une panne d'ampli pour nous arracher à ses ballades enivrantes. Le concert reprend après quelques minutes d'interruption et Angel Olsen poursuit son set une serviette éponge enroulée sur la tête façon "je sors de la douche". Je ressors de cette première heure captivé et enchanté par cette artiste spontanée et surtout très talentueuse. J'en avait oublié le déluge. 


The War on Drugs enchaîne sur la grande scène. Le groupe emmené par Adam Granduciel vient de sortir un album magnifique "Lost In the Dream" déjà perçu comme un classique du genre par les amateurs de Folk aérien. Le groupe est rejoint dès les premiers morceaux par Kurt Vile, co-fondateur du groupe et présent au festival avec sa propre formation "The Violators". 


C'est sublime et tout en sobriété. Les morceaux tels que "Under The Pressure" ou encore "Red Eyes" sont de véritables bijoux dignes des plus belles ballades de Springsteen.  



Dans la foulée de sa splendide prestation Adam Granduciel, leader de The War On Drugs ira  à son tour rejoindre son pote Kurt Vile pour deux titres "Shoegaze" qui seront à mon sens les meilleurs moments du concert de Kurt Vile. Il paye pas de mine Adam Granduciel mais quel talent !


Pour finir cette très bonne soirée, les sulfureux THEE OH SEE. Proche de la séparation en fin 2013, le groupe de John Dwyer a pourtant entammé cette année une série de concert qui pour notre plus grand plaisir, faisait escale à St Malo. Avec une formation à trois, John Dwyer va vite rassurer ceux qui se demandaient à quoi pouvaient bien ressembler un concert de Thee Oh Sees en 2014. 


Les titres joués sont principalement ceux du dernier album "Floating Coaffin".  Des missiles de Rock Garage quelque part entre Stooges, Ramones et Cramps à l'image de l'ecxellent "I Come from the Mountains"


C'est puissant, rapide et hyper efficace. A peine trois quart d'heure plus tard, le groupe s'arrète, rammasse ses guitares et ses câbles et décampe en moins de deux minutes. Nous sommes plusieurs à rester coi devant ce final express. Partagés entre la satisfaction d'avoir assisté à un concert génial et l'interrogation sur le futur très incertain d'un groupe qui est pourtant l'un des meilleurs du genre. Derrière moi certains festivaliers sautent joyeusement dans la boue, d'autres se baignent carrément dans les flaques géantes...t'as raison, on va pas se prendre la tête hein ?


lundi 11 août 2014

New Model Army & THE POGUES @ Fête du Bruit 2014

Comme chaque année, le Festival de Landerneau peut se vanter d'une excellente programmation qui attire sans difficultés un public fidèle et nombreux. Pour être totalement honnête je ne suis pas particulièrement fan de ce festival qui se déroule en plein centre ville mais finalement je constate que ce sera la troisième fois en six éditions que j'irai piétiner l'esplanade de la petite Palud. Alors ? Alors quoi ? New Model Army, The Pogues, The Hives, The Strypes, -M-, Paul Kalkbrenner, Babyshambles, Woodkid.... Voilà !

Bon pour l'anecdote, Pete Doherty est trop crevé, Babyshambles ne viendra pas et c'est Giédré qui les remplacera....no comment !

 New Model Army: 
Je vais faire court par respect pour les fans qui pourraient écrire un bouquin sur ce groupe mythique (34 ans de carrière à l'écart des médias et 13 albums). Je connais peu NMA à part quelques titres et le dernier album "Between Dog & Wolf" mais je tenais vraiment à voir sur scène le groupe que beaucoup de mes amis vénéraient quand j'étais plus jeune. Pendant plus d'une heure NMA va nous régaler. Tel un chaman, Justin Sullivan hypnotise la foule et déverse ses mots. Les textes sont revendicatifs, ils glorifient la nature, son pouvoir, sa beauté et dénoncent la bêtise des hommes, leur folie destructrice et guerrière. Si NMA ne possède pas la puissance de feu de Killing Joke pour rester dans un registre similaire, on ne peut que saluer la qualité des titres tels que Green and Grey, High, ou l'inévitable Vagabonds pour ne citer qu'eux. Très bon concert, ponctué par un sympathique "Kenavo" de Justin Sullivan saluant la foule.




THE POGUES:
La programmation des Pogues à Landerneau est évènement ! Date unique en France, le groupe légendaire emmené par Shane McGowan se fait très rare depuis plusieurs années. La santé défaillante de son leader y est pour beaucoup. En dehors de l’excitation et de la joie de voir le groupe, la question qui se pose (et qui se pose depuis 30 ans) est inévitablement : Shane sera-t-il en forme ? La réponse à cette question est très claire : NON, Shane n'est pas en forme du tout. L'abus d’excès a rendu cet homme de 56 ans bien mal en point. Pour reprendre une expression footballistique, je dirais qu'il est dans le temps additionnel. Cela fait pourtant plus d'une décennie que le Leader des Pogues survit dans cet état. Véritable miraculé ! 


Mais parlons musique. L'impression est mitigée tout d'abord. Shane articule peu, s'absente toutes les deux ou trois chansons puis revient tant bien que mal s'accrocher au micro. Véritable massacre sur la pourtant géniale "The Body Of An American" ou encore "Stream Of Whiskey", le Chanteur des Pogues va quand même nous offrir des titres dignes de ce que l'on peu attendre de lui et de son groupe. La deuxième moitié du concert est bien meilleure. "A pair Of Brown Eyes", "Sally MacLennane", "Dirty Old Town" reprise par tout le public fût un super moment. Le plus beau titre du set est pour moi le fantastique "A Rainy Night In Soho" que Shane a très bien chanté. Rien que pour celle là le concert valait le coup. Le show s'achève sur un "Fiesta" un peu mollasson et sur le sentiment bizarre d'avoir vu les Pogues pour la première fois et certainement la dernière. Hold On Shane ! 



vendredi 8 août 2014

LE PRINCE MIIAOU @ Jeudis du Port - Brest - Août 2014

Le Prince Miiaou alias Maud-Élisa Mandeau s'est lové sur la scène du cabaret des Jeudis du Port. C'était pour nous l'occasion de revoir cet artiste que nous apprécions énormément. Le Prince Miiaou possède ce quelque chose entre rage et fragilité qui ne laisse pas indifférent. Les nouvelles chansons issues de l'album "Where is the Queen" sont splendides. La voix est superbe, et volontairement trafiquée comme sur "Hulrik" ou "JFK". La ligne de basse vous prend au ventre. On aime "Alaska", "Happy song for empty people", et surtout "Bro". 



Pas très douée pour la discussion entre les chansons comme elle le dit elle même, la brindille se rattrape sans effort au micro, guitare à la main, en témoigne le puissant "Country Bliss" et le plus connu "Turn Me Off" du précédent Lp.



L'exercice du concert gratos n'est jamais évident. Le public n'est pas acquis et malgré l'heure très raisonnable (19h30) on peut être perturbé par des poivrots (le charme des jeudis du port à Brest). 

Après 1 heure de concert devant un public très attentif et sous le charme Le Prince Miiaou nous quitte, empêché de rappel par l'orga' à cause d’horaires trop juste. Dur. On était si bien ensemble.



lundi 21 juillet 2014

Festival Vieilles Charrues 2014

Au lendemain de cette très belle édition des Charrues, on fait le bilan "à chaud" de ces 4 jours de festival. Comme d'habitude, nous n'avons pas tout vu. Because, tout ne nous intéressait pas forcément, certains concerts que nous aurions aimé voir étaient programmés en même temps sur des scènes différentes, et puis il faut bien admettre que 4 jours c'est crevant, alors on fait des choix tactiques...obligé !


On a aimé : 

Skip The Use: Matt Bastard et sa bande ont mis le feu au festival, titres efficaces, grand soleil, drapeau Breton dans la poche du jean's... ça l'a fait ! 


Les Black Keys: Les Ricains ont balancé leur Rock "old school" sans fioritures. Du quatre étoiles pour oreilles avec Little black submarines, Howlin' for you, ou encore Bullet in the brain. Dan Auerbach qui balance à chaque début de solo un vieux C'Mon ...J'adore ! Et pour finir, l'inévitable Lonely Boy que tout le monde attendait.

Jungle: Oh que ce groupe est bon ! La première découverte et bonne surprise du vendredi. Le collectif Londonien captive avec sa rythmique puissante et son groove. Programmé bien trop tôt dans la journée, dommage.


The Celtic Social Club: C'était vraiment sympa. Jimme O'Neill (Silencers) et Jean Pierre Riou (Red Cardell) en tête de file pour ce projet initié par les programmateurs du festival. On retiendra l'ovation réservée à Louise Ebrel, venue rejoindre le groupe pour deux morceaux. Cool !



Elton John: Frayeur tout d'abord lorsqu'on a vu Michou entrer sur scène à la place de la vedette Anglaise...Hein  ?... C'est lui ? ....Ah quand même ! Passée une première heure très calme, le set a décollé a mi-parcours avec le fameux Don't let the sun go down on me. Ensuite Sir Elton a déroulé ses tubes et c'était très bien, tout simplement. Mention Spéciale à Goodbye Yellow Brick road et The Bitch is back.


Dakh Daughters: Quelle claque ! Les Ukrainiennes multi-instrumentistes ont été pour nous une superbe découverte. Théatral, tribal et puissant. L'un des plus beaux souvenir de cette année !


Franz Ferdinand: Un Best of sans une minute de répit. Hyper efficace, sur scène, certainement ce que l'on fait de mieux en zik Pop/rock avec Kasabian. Bullet, Evil eye, Right Action, Love illumination...Les titres du dernier Lp sont terribles et n'ont rien à envier aux tubes des premiers albums. Right thoughts, right words, right action...bien résumé !


Détroit: C'était l'un des événements les plus attendus de l'édition 2014. Si le public semblait globalement plus en retenue qu'à l'époque de Noir Désir, la ferveur était bien là et le rendez-vous ne fût pas manqué. Une première partie réservée aux titres de Détroit, dont le superbe Horizon. Puis les titres de Noir Dez' sonnent comme une évidence. Lazy, Le fleuve, A ton étoile, Comme elle vient, Un jour en France, et puis....Tostaky. Frisson.



Carbon Airways: On a délaissé la foule amassée devant les Arctic Monkeys un peu statiques pour découvrir ce groupe phénomène. Carbon Airways, groupe électro Frère/Soeur de 17 ans  !!! Une très bonne surprise qui confirmait qu'on était mieux ici que devant Glenmor. Nickel !


Christophe: Bon, nous sommes sûrement en minorité sur ce coup là mais nous avons beaucoup aimé le concert du beau bizarre. On était bien, cet après midi en plein soleil et puis c'était beau et touchant. Señorita, Les marionnettes, Aline, Petite fille du soleil, Succès fou, Paradis perdus, Les mots bleus. Beau moment.

Etienne Daho: Le Dandy a pris beaucoup de plaisir et nous aussi. Souriant et décontracté, Etienne Daho a fait un excellent concert. Un chant juste, des tubes repris en chœur. On retiendra entre autres cet hommage à Gainsbourg avec Boomerang et l'excellent Premier jour du reste de ta vie. Un bonheur partagé !


Lily Allen: Pourquoi on a aimé Lily Allen? Tout simplement parce que la petite Anglaise a apporté un vent de fraîcheur et de spontanéité qui fait du bien. Malicieuse et enjouée, Lily Allen s'est très rapidement débarrassée de ses vêtements tout d'abord et de la grande scène Glenmor pour squatter l'avancée vers le public. A l'endroit même où jeudi, Vanessa Paradis s'aventurait 5 minutes aussi à l'aise qu'au bord d'un gouffre, Lily Allen va passer la quasi totalité de son show se délectant de la proximité avec ses fans. Sexy ! Elle ne retournera sur la scène que pour vérifier de temps en temps sur sa set list, quelle chanson elle devait chanter. Morte de rire. Et musicalement c'était sympa en plus. 


On a moins aimé
  • L'absence du Verger. L'espace réservé habituellement aux arts de la rue manque cruellement. véritable sas de décompression et terrain de découvertes originales et talentueuses, on espère le retrouver en 2015.
  • La foule du vendredi. Scène Stromaé quasi inaccessible et vraiment, vraiment trop de monde. Limite !
  • Les horaires de passage bien trop tôt de Breton et Jungle. Deux groupes qui auraient mérité une plage horaire plus adaptée à leur talent et aux attentes des festivaliers. 
  • Le thème : La thématique Fantasy a fait "pschitt". La véritable star fashion du festival étant le bandana distribué au camping.


On retiendra surtout une programmation incroyable cette année, une super ambiance et de belles retrouvailles (Daho, Stromaé, Cantat)

Merci aux organisateurs, aux bénévoles et aux gens !



mardi 8 juillet 2014

Festival BEAUREGARD 2014

Cette 6ème édition de ce festival restera comme l’édition record en terme de fréquentation. Plus de 80 000 festivaliers auront foulé la terre Normande pendant 4 jours. Les organisateurs avaient en effet choisi de programmer dès jeudi soir le talentueux Stromae. Un "Before" qui affichait complet et qui lançait parfaitement le weekend jusqu’à un final en apothéose avec les Pixies dimanche soir.

Morceaux choisis.

VENDREDI
Après l’entame du jour par les MmMmM, c’est Cats On Trees qui s’installe sur la grande scène qui fait face au château d’Hérouville. Le duo Français passe très bien et le public est déjà au rendez-vous. On a aimé la belle reprise des Tears for Fears,  Mad World que Nina Goern la chanteuse du groupe, fan du film Donnie Darko, voulait absolument adapter façon Gary Jules. Les adeptes du gros son font déjà face à la deuxième scène puisque ce sont les américains de The Dillinger Escape Plan qui enchainent. 


Quarante minutes de metal hardcore qui secouent littéralement la plaine de Beauregard. Le groupe ne tient pas en place, sauts des amplis, solo debout dans la foule, DEP nous met une grosse claque dans la gueule au même moment où les footeux se prennent une gifle par les allemands. Retour à la douceur avec Midlake et son Folk aérien. Les Texans, le jour de leur fête nationale, nous ont invités au voyage et nous nous sommes laisser emportés.  My Young Bride, Antiphon, The old & the young, somptueux ! 



C’est le groupe London Grammar emmené par la très jolie Hannah Reid qui clôture cette belle parenthèse mélancolique. Encore sous le choc de l’engouement suscité par leur album If you wait, la jeune chanteuse de 19 ans charme sans peine une foule déjà conquise. 



Un des moments les plus attendus de la soirée est la venue de Blondie. Belle énergie, voix bien en place et bien sûr les tubes imparables, Call me, Maria, Heart of glass avec une mention spéciale pour Atomic et Rapture et son snipet des Beastie Boys (You got to Fight).


 Debout les braves ! IAM entre en scène en met le feu. L’école du micro d’argent, nés sous la même étoile, bad boys de Marseille, entrée en tenue Star Wars et sabre laser sur L’empire du côté obscur. Le groupe est souriant, décontracté, communicatif et à visage tellement humain malgré son statut de groupe fondateur et de légende du rap hexagonal. Quelques gouttes de pluie commencent à tomber au moment où Beauregard se transporte dans le temps pour danser le Mia avec Akhénaton, Shurik’n et sa tribu. Plaisir total.



SAMEDI
C’est Samba de La Muerte, le projet parallèle du claviériste des Concrete Knives qui ouvre cette journée. A l’instar de Gablé l’année précédente, les locaux ont captivé les premiers festivaliers amassés devant la scène. Une Pop/Hippie avec une grosse rythmique qui fonctionne à merveille. On a beaucoup aimé Sahara et You’ll never know when I lie. Le premier coup de cœur du jour revient à We Have Band. 


Leur électro/pop envoutante a mis tout le monde d’accord. Les anglais ont tout donné et transformé la pelouse de Beauregard en dancefloor malgré la pluie désormais bien présente à ce moment. 


Ceux qui n’en avaient pas eu assez ont pu continuer de se dégourdir les jambes devant Foster The People. Les Californiens et leur charismatique leader Mark Foster ont fait le show. Une voix impressionnante, des titres taillés pour la scène, Pumped up kicks, ou encore Best friend issu de leur dernier opus Supermodel. Après des passages bien timides d’Angus & Julia Stone et Vanessa Paradis, c’est un grand monsieur du rock Anglais qui se présente sur scène : Paul Weller. L’ex leader de The Jam et de The Style Council a été programmé en remplacement de Madness. Unique date française pour l’icone des mods, les programmateurs ont frappé fort !


Considéré en Angleterre comme un des auteurs compositeurs les plus doué de sa génération, Paul Weller a démontré, à ceux qui ne le connaissaient pas encore, toute l’étendue de son talent. Respect ! On file sur la scène A pour ne pas rater une miette de Portishead. Très attendu, le groupe de Bristol a livré un set magnifique devant la foule complètement hypnotisée par la voix de Beth Gibbons. Sour times, Wandering star, Roads et bien sûr le fantastique Glory Box. Un triomphe. Ovationnée pendant de longues minutes, Beth Gibbons très émue et toute en retenue habituellement, descendra dans le crash pour saluer et remercier les spectateurs. Grand moment.


Dimanche
Il a plu toute la nuit et pourtant le site est très correct. Peu de boue. Une logistique de nuit qui a fonctionné à plein régime pour éviter des conditions trop difficiles aux festivaliers. Chapeau ! Le soleil est donc revenu pour de bon et l’on s’apprête à vivre la journée la plus belle dans sa globalité niveau prog. On s’installe pour Seasick Steve. Blues man au look "ZZ Top Farmer", ex musicien de John Lee Hooker, encensé et produit par Jack White. Face au soleil, très bavard, bien installé sur sa chaise, Seasick Steve fait un véritable show alternant les guitares les plus improbables fabriquées " maison".


On le voit apprécier à la bouteille le vin rouge français. Se lancer dans des solos de feu ou encore chanter sa flamme à une heureuse spectatrice qu’il est venu chercher dans la foule. Le regard malicieux, ce papy du blues nous fait passer un moment génial. Musicalement c’est du très bon, Walking man, Keep on keepin’ on, et  Baby please don’t go terminé en hurlant, à genoux. Il reviendra de longues minutes saluer les premiers rangs d’un public qui ne voulait plus le laisser partir ! Agnès Obel était de retour et comme en 2011, ce fût un moment plein de grâce. Le soleil accompagnant le chant délicat de la belle Danoise nous charmant avec  entre autres Aventine, Dorian ou Riverside.


Le groupe anglais Breton a confirmé tous les espoirs fondés en eux. Un chanteur charismatique, des titres puissants, c’est bien sur la scène que Breton s’exprime le mieux.  Envy, Got well soon, etc…le feu est mis d’entrée et ne les quittera plus jusqu’à la fin du set.


C’est au tour de Damon Albarn de retourner le festival entier. Ceux qui s’attendaient à un set plutôt cool à l’image de son dernier album se sont bien trompés.


L’Anglais nous a offert l’un de plus beaux concerts du festival. Blur, Gorillaz, The Good, the bad & the queen, album solo, Damon Albarn a su faire un mix de ses nombreux projets pour nous offrir le meilleur de sa carrière déjà bien remplie.  Moment intense au milieu du set : Out of Time, seul au piano. Merci !


A peine remis du show Damon Albarn, c’est au tour de John Butler Trio d’entrer en scène. Evil Woman, Only One, et surtout…surtout Ocean et ses 9 minutes de solo guitare. Superbe, vraiment !


En route pour le final en apothéose avec les légendaires Pixies ! les premières notes résonnent …Debaser en ouverture, carrément ! Pendant 1h30, les Pixies vont sans aucun temps mort enchainer leurs plus grands tubes y intégrant tout de même quelques excellents titres de leur dernier album. Wave of mutilation, Hey, Caribou, U Mass, Bone machine, Gouge away, Where is my mind…28 titres au total !!! Franck Black a toujours cette présence incroyable, Joey Santiago  toujours aussi affuté sur sa guitare, David Lovering en vrai crooner sur Lala love you qui ne s’arrête plus frapper sur ses fûts et Paz Lenchantin, nouvelle recrue à la basse qui s’intègre à merveille au groupe. Les Pixies sont de retour et en pleine forme ! Enorme concert.

 


Ainsi s’achève cette 6ème et magnifique édition de Beauregard. Si le festival prend de plus en plus d’ampleur en terme de fréquentation, c’est bien en terme de qualité de programmation que celui-ci se fait une réputation grandissante. Des choix d’artistes salués unanimement, une équipe de bénévoles sympathiques  et motivés, un soutien sans failles de la part de la commune d’Hérouville Saint Clair, le festival de Beauregard a belle allure et on ne peut que s’en réjouir.

Notre Top 5
  • PIXIES
  • Damon Albarn
  • Portishead
  • Seasick steve
  • We Have Band