mardi 8 juillet 2014

Festival BEAUREGARD 2014

Cette 6ème édition de ce festival restera comme l’édition record en terme de fréquentation. Plus de 80 000 festivaliers auront foulé la terre Normande pendant 4 jours. Les organisateurs avaient en effet choisi de programmer dès jeudi soir le talentueux Stromae. Un "Before" qui affichait complet et qui lançait parfaitement le weekend jusqu’à un final en apothéose avec les Pixies dimanche soir.

Morceaux choisis.

VENDREDI
Après l’entame du jour par les MmMmM, c’est Cats On Trees qui s’installe sur la grande scène qui fait face au château d’Hérouville. Le duo Français passe très bien et le public est déjà au rendez-vous. On a aimé la belle reprise des Tears for Fears,  Mad World que Nina Goern la chanteuse du groupe, fan du film Donnie Darko, voulait absolument adapter façon Gary Jules. Les adeptes du gros son font déjà face à la deuxième scène puisque ce sont les américains de The Dillinger Escape Plan qui enchainent. 


Quarante minutes de metal hardcore qui secouent littéralement la plaine de Beauregard. Le groupe ne tient pas en place, sauts des amplis, solo debout dans la foule, DEP nous met une grosse claque dans la gueule au même moment où les footeux se prennent une gifle par les allemands. Retour à la douceur avec Midlake et son Folk aérien. Les Texans, le jour de leur fête nationale, nous ont invités au voyage et nous nous sommes laisser emportés.  My Young Bride, Antiphon, The old & the young, somptueux ! 



C’est le groupe London Grammar emmené par la très jolie Hannah Reid qui clôture cette belle parenthèse mélancolique. Encore sous le choc de l’engouement suscité par leur album If you wait, la jeune chanteuse de 19 ans charme sans peine une foule déjà conquise. 



Un des moments les plus attendus de la soirée est la venue de Blondie. Belle énergie, voix bien en place et bien sûr les tubes imparables, Call me, Maria, Heart of glass avec une mention spéciale pour Atomic et Rapture et son snipet des Beastie Boys (You got to Fight).


 Debout les braves ! IAM entre en scène en met le feu. L’école du micro d’argent, nés sous la même étoile, bad boys de Marseille, entrée en tenue Star Wars et sabre laser sur L’empire du côté obscur. Le groupe est souriant, décontracté, communicatif et à visage tellement humain malgré son statut de groupe fondateur et de légende du rap hexagonal. Quelques gouttes de pluie commencent à tomber au moment où Beauregard se transporte dans le temps pour danser le Mia avec Akhénaton, Shurik’n et sa tribu. Plaisir total.



SAMEDI
C’est Samba de La Muerte, le projet parallèle du claviériste des Concrete Knives qui ouvre cette journée. A l’instar de Gablé l’année précédente, les locaux ont captivé les premiers festivaliers amassés devant la scène. Une Pop/Hippie avec une grosse rythmique qui fonctionne à merveille. On a beaucoup aimé Sahara et You’ll never know when I lie. Le premier coup de cœur du jour revient à We Have Band. 


Leur électro/pop envoutante a mis tout le monde d’accord. Les anglais ont tout donné et transformé la pelouse de Beauregard en dancefloor malgré la pluie désormais bien présente à ce moment. 


Ceux qui n’en avaient pas eu assez ont pu continuer de se dégourdir les jambes devant Foster The People. Les Californiens et leur charismatique leader Mark Foster ont fait le show. Une voix impressionnante, des titres taillés pour la scène, Pumped up kicks, ou encore Best friend issu de leur dernier opus Supermodel. Après des passages bien timides d’Angus & Julia Stone et Vanessa Paradis, c’est un grand monsieur du rock Anglais qui se présente sur scène : Paul Weller. L’ex leader de The Jam et de The Style Council a été programmé en remplacement de Madness. Unique date française pour l’icone des mods, les programmateurs ont frappé fort !


Considéré en Angleterre comme un des auteurs compositeurs les plus doué de sa génération, Paul Weller a démontré, à ceux qui ne le connaissaient pas encore, toute l’étendue de son talent. Respect ! On file sur la scène A pour ne pas rater une miette de Portishead. Très attendu, le groupe de Bristol a livré un set magnifique devant la foule complètement hypnotisée par la voix de Beth Gibbons. Sour times, Wandering star, Roads et bien sûr le fantastique Glory Box. Un triomphe. Ovationnée pendant de longues minutes, Beth Gibbons très émue et toute en retenue habituellement, descendra dans le crash pour saluer et remercier les spectateurs. Grand moment.


Dimanche
Il a plu toute la nuit et pourtant le site est très correct. Peu de boue. Une logistique de nuit qui a fonctionné à plein régime pour éviter des conditions trop difficiles aux festivaliers. Chapeau ! Le soleil est donc revenu pour de bon et l’on s’apprête à vivre la journée la plus belle dans sa globalité niveau prog. On s’installe pour Seasick Steve. Blues man au look "ZZ Top Farmer", ex musicien de John Lee Hooker, encensé et produit par Jack White. Face au soleil, très bavard, bien installé sur sa chaise, Seasick Steve fait un véritable show alternant les guitares les plus improbables fabriquées " maison".


On le voit apprécier à la bouteille le vin rouge français. Se lancer dans des solos de feu ou encore chanter sa flamme à une heureuse spectatrice qu’il est venu chercher dans la foule. Le regard malicieux, ce papy du blues nous fait passer un moment génial. Musicalement c’est du très bon, Walking man, Keep on keepin’ on, et  Baby please don’t go terminé en hurlant, à genoux. Il reviendra de longues minutes saluer les premiers rangs d’un public qui ne voulait plus le laisser partir ! Agnès Obel était de retour et comme en 2011, ce fût un moment plein de grâce. Le soleil accompagnant le chant délicat de la belle Danoise nous charmant avec  entre autres Aventine, Dorian ou Riverside.


Le groupe anglais Breton a confirmé tous les espoirs fondés en eux. Un chanteur charismatique, des titres puissants, c’est bien sur la scène que Breton s’exprime le mieux.  Envy, Got well soon, etc…le feu est mis d’entrée et ne les quittera plus jusqu’à la fin du set.


C’est au tour de Damon Albarn de retourner le festival entier. Ceux qui s’attendaient à un set plutôt cool à l’image de son dernier album se sont bien trompés.


L’Anglais nous a offert l’un de plus beaux concerts du festival. Blur, Gorillaz, The Good, the bad & the queen, album solo, Damon Albarn a su faire un mix de ses nombreux projets pour nous offrir le meilleur de sa carrière déjà bien remplie.  Moment intense au milieu du set : Out of Time, seul au piano. Merci !


A peine remis du show Damon Albarn, c’est au tour de John Butler Trio d’entrer en scène. Evil Woman, Only One, et surtout…surtout Ocean et ses 9 minutes de solo guitare. Superbe, vraiment !


En route pour le final en apothéose avec les légendaires Pixies ! les premières notes résonnent …Debaser en ouverture, carrément ! Pendant 1h30, les Pixies vont sans aucun temps mort enchainer leurs plus grands tubes y intégrant tout de même quelques excellents titres de leur dernier album. Wave of mutilation, Hey, Caribou, U Mass, Bone machine, Gouge away, Where is my mind…28 titres au total !!! Franck Black a toujours cette présence incroyable, Joey Santiago  toujours aussi affuté sur sa guitare, David Lovering en vrai crooner sur Lala love you qui ne s’arrête plus frapper sur ses fûts et Paz Lenchantin, nouvelle recrue à la basse qui s’intègre à merveille au groupe. Les Pixies sont de retour et en pleine forme ! Enorme concert.

 


Ainsi s’achève cette 6ème et magnifique édition de Beauregard. Si le festival prend de plus en plus d’ampleur en terme de fréquentation, c’est bien en terme de qualité de programmation que celui-ci se fait une réputation grandissante. Des choix d’artistes salués unanimement, une équipe de bénévoles sympathiques  et motivés, un soutien sans failles de la part de la commune d’Hérouville Saint Clair, le festival de Beauregard a belle allure et on ne peut que s’en réjouir.

Notre Top 5
  • PIXIES
  • Damon Albarn
  • Portishead
  • Seasick steve
  • We Have Band

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