samedi 18 novembre 2017

STANLEY BRINKS & THE WAVE PICTURES @ Festival Invisible - La Carène - 17 novembre 2017 Brest

Dans le cadre du l'excellent Festival invisible Brestois, il est un concert qui a particulièrement attiré notre attention, celui de Stanley Brinks & The Wave Pictures. Petit rappel sur le parcours atypique de celui qui se cache depuis plusieurs années sous ce pseudonyme. Stanley Brinks n'est autre que André Herman Düne membre fondateur du groupe franco-suédois du même nom qu'il composait avec son jeune frère David-Ivar et le batteur Cosmic Neman. En 2006, après plusieurs albums magnifiques (Switzerland Heritage, Not On Top, Mas Cambios...), André quitte le groupe, fuyant la médiatisation et le succès engendré par le sublime album Giant. Il laisse alors son frère aux commandes, le groupe continu sans lui et enlève symboliquement le tréma de son nom, devenant ainsi Herman Dune. André lui s'exile à Berlin, prend un pseudo et replonge totalement dans la scène  underground, celle de l'Anti Folk et du Lo-Fi. Depuis, Stanley Brinks sort au minimum 2 albums par an, multiplie les collaborations et écrit des chansons à la pelle. On lui attribue une cinquantaine d'albums en moins de vingt ans. Sa venue dans l'Ouest est plutôt un évènement.


La scène est disposée dans le grand hall à côté du bar. une proximité et une configuration qui sied bien au groupe. Stanley Brinks débute le set avec un blues/folk qui captive d'entrée. Son timbre de voix est reconnaissable entre mille et ses mélodies sont tout simplement belles. Le jeu de guitare est lui aussi typique "Herman Düne". Des accords folk et des notes solos hachées dans les aigus. La set list du soir est composée de titres allant du style Hippie avec Back To My Island In The Sun, au Folk Caraïbes avec Spinola Bay, en  passant par des chansons plus tendues et plus sombres comme I Didn't Know You. Fidèle à son image, Stanley Brinks ne communique quasiment pas, glissant juste un timide "Merci Beaucoup" par-ci par là. Plus le concert passe et plus les verres se remplissent au bar comme sur la scène où trône une bouteille, à portée de main du groupe qui ne se prive pas (téquila? gin?). La chanteuse Freschard avec qui Stanley Brinks collabore régulièrement le rejoint sur scène pour interpréter deux morceaux dont le joyeux Africa. Pour finir Stanley Brinks et son jeune guitariste interprète le génial HD Rider, seule titre de Herman Düne joué ce soir. C'est l'heure de la dernière, Stanley Brinks s'allume une cigarette, se remplit son verre, entonne un déterminé I'll Come Back When I Come Back et quitte la scène discrètement avant la fin du morceau. On vient de passer un très bon moment en compagnie de quelqu'un d'assez rare.

                                                                                                                                            Jérôme



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