mercredi 23 octobre 2019

PIXIES @ Le Liberté, 21 octobre 2019 Rennes

La foule des grands soirs s'est pointée à l'heure au Liberté pour l'un des trois concerts français de la tournée Beneath The Eyrie, le septième album des Pixies. L'ouvrage est une vrai réussite, mêlant les sonorités Surf qui prédominaient sur Bossanova à celles plutôt Folk des albums solo de Franck Black. C'est d'ailleurs sur les notes de Cecilia Ann que le concert débute. Franck Black, Joey Santiago, Paz Lenchantin sont regroupés autour de la batterie de David Lovering avant de se répartir la scène équitablement pour jouer 40 titres non-stop, sans aucun temps morts, enchaînant chaque nouveau morceau sur la dernière note du morceau précédent. Du Pixies tout craché, taiseux mais tellement généreux.


La totalité du dernier album est joué ce soir. Les 12 morceaux de Beneath The Eyrie sont répartis entre ceux des premiers albums du groupe. À l'honneur notamment : Surfer Rosa Doolittle et Bossanova. Les intros sont toujours aussi incroyables. De celles qui vous envoient direct au tapis (St. Nazaire, Isla De Encanta, Rock MusicU-Mass) à celles qui vous mettent les poils (Caribou, Debaser, Ana, Hey, Where Is My Mind).

 

Franck Black est encore plus imposant que dans mes souvenirs, on sent bien que, même si chaque musicien est indispensable au groupe, aucun doute là dessus, le patron c'est lui ! Paz Lenchantin, à la basse et au micro (sur Los Surfers Muertos) est impeccable. Au sein du groupe depuis maintenant 5 ans, elle a su trouver sa place et remplacer dignement Kim Deal, qui avait bien du mal à suivre le rythme en plus de se prendre la tête régulièrement avec le groupe. Joey Santiago est toujours aussi calme et pourtant si tueur, avec ses riffs aigus qui fusent sans prévenir. Sur Vamos, c'est avec la prise Jack de sa guitare qui fait hurler l'ampli avant de frapper les cordes avec sa casquette. Un vrai Peaky Blinders ! David Lovering quant à lui est tout en maîtrise, passant d'un jeu léger à un tempo puissant avec une facilité déconcertante.

 

Le concert file à toute allure, comme prévu. Les anciens morceaux n'ont pas pris une ride et sont toujours aussi canons (Cactus, Nimrod's Son, Wave Of mutilation, Bone Machine) et les nouveaux comme Bird Of Prey, This Is My Fate, Silver Bullet sont franchement à la hauteur. Pixies vieillit bien et après une reprise de Neil young (Winterlong), nous quitte sur Velouria, après deux heures intenses.

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                                                                                                                                                      Jérôme