lundi 11 février 2013

FRUSTRATION @ La Carène - 9 Février 2013

Samedi 9 février, c’est une soirée d’hiver relativement normale  à Brest. Pluie, vent, froid. Ambiance idéale pour accueillir FRUSTRATION. Le groupe parisien fait déjà l’unanimité et est attendu de pied ferme. C’est aussi pour eux, l’occasion de présenter sur scène les titres de leur deuxième album tout juste sorti des cartons "Uncivilized". La salle est quasi pleine et majoritairement composée de puristes venus retrouver le son post-punk de groupes mythiques tels que THE FALL, WIRE ou encore WARSAW.


C’est FEELING OF LOVE qui assure la première partie du concert. Originaire de Metz, le groupe emmené par Guillaume Marietta joue un Rock psyché dans la lignée du VELVET UNDERGROUND et figure lui aussi au catalogue du label Born Bad Records.

FRUSTRATION entre en scène et débute son set avec "Worried". L’intro basse/batterie rappelle le fameux "Transmission" de WARSAW. Les morceaux s’enchainent, c’est musicalement tendu, sec et nerveux. Entre deux titres, et pour faire écho aux appels de quelques nostalgiques, Fabrice s’amuse à chanter un couplet de "week end sauvage", de LA SOURIS DEGLINGUEE. Hommage sympa ! Le public prend carrément son pied, ça pogote un peu et ça slam aussi. « Merci, vous êtes bien urbain » lance Fabrice Gilbert au chant, qui arbore un air grave en totale opposition à la sérénité affichée de Fred Campo, impressionnant de maitrise au synthé notamment sur "Angle Grinder" et " Too Many Questions".


 Mention spéciale  également sur "No Trouble" à Emmanuel Blervaque, agressif et impeccable sur sa basse. On retiendra également l’excellent "As They Say" ainsi que "Uncivilized" titre phare du dernier Lp, où le rythme angoissant monte crescendo jusqu’à un final violent batterie/guitare. Le genre de morceau sur lequel on imagine bien Ian Curtis exécuter sa fameuse danse de la mouche. 


Après une heure de concert, le groupe revient en rappel pour 3 titres et termine avec le furieux "Faster". On croit le concert fini mais c’est sans compter sur la ténacité des Brestois qui ne veulent pas en rester là. Le groupe revient, pas vraiment motivé, mais s’exécute quand même pour deux derniers titres qui scelleront ce très bon concert de FRUSTRATION.

Jérôme