lundi 27 août 2018

Roi Arthur 2018

C'est la 9ème édition de ce festival se déroulant en périphérie de Rennes, à Bréal-sous-Monfort, et c'est la première fois que nous nous y rendons. Doucement mais sûrement, le festival du Roi Arthur se développe et occupe désormais une belle place dans le paysage des rassemblements musicaux du Grand Ouest. Un succès dû en grande partie à une belle programmation (IAM, Noël Gallagher's High Flying Birds, Parov Stelar, Martin Solveig...), une organisation impeccable, un site hyper accueillant, une déco et un visuel sympas et surtout une grande mobilisation locale qui se déploie pour l'occasion. Bref de belles ondes positives qui émanent de l’événement. Nous y étions pour la journée d'ouverture uniquement, nous n'avons donc pas pu profiter du Village (concerts, animations, jeux gratuits,...) qui ouvrait samedi et dimanche au cœur de Bréal-sous-Monfort.


Le site est très bien aménagé, deux scènes se font face (scène Excalibur et scène Lancelot). Sur les côtés, on trouve les bars à cocktails, bar à bières Bretonnes, les stands de restauration et des espaces pour s’asseoir et se poser. À noter que tous les bars du festival distribuent de l'eau gratuitement à qui en demande. Les toilettes sèches, pour celles et ceux qui les ont utilisées, sont propres, sans odeur, nettoyées et reconditionnées en permanence. Ce sont, mine de rien, des détails qui comptent.
Trois blasons s'affichent aux portes d'entrées du festival. Les organisateurs ont souhaité fédérer les festivaliers autour cette idée issue du monde de Harry Potter et de ses célèbres maisons Gryfondor, Serpentard, Serdaigle et Poufsouffle. Dress code bleu, vert ou rouge en fonction de vos affinités et la famille qui vous sied le mieux : Griffes de lune, Dents tranchantes ou Pieds dansants. Sur place, nous avons effectivement remarqué quelques personnes déguisées. Une idée amorcée qui pourrait bien prendre un peu plus d'ampleur dans les prochaines éditions.


Nous sommes arrivés sur les dernières notes du groupe Rennais ALBATROSS qui envoyait du lourd devant les premiers festivaliers présents. Juste après c'est THEO LAWRENCE & THE HEARTS, sur la scène Lancelot, qui fait résonner un Rock Old School, tendance Soul voire Country. Ça sonne plutôt bien, quelqu'un derrière moi indique à son ami que par moment, on retrouve un peu les sonorités des Black Keys. C'est pas faux !

 

Un mois après leur passage aux Vieilles Charrues, nous retrouvons LES NÉGRESSES VERTES. La scène Excalibur est plus petite que l'immense scène Glenmor et cela convient peut-être mieux aujourd'hui à la tribu de Stéfane Mellino. Le public accroche direct. Pas besoin de temps d'observation ou d'échauffement, l'ambiance est très bonne. On chante, sourire aux lèvres, les incontournables Voilà L'Éte, Zobi La Mouche, Il, Face À La Mer, Sous Le Soleil De Bodega. Revoir Les Négresses Vertes sur scène c'est un peu comme revoir un vieux pote, c'est toujours sympa.


C'est le moment de prendre de quoi tenir toute la soirée. Après pas mal d'hésitation, ce sera finalement une grosse plâtrée de patates à l'andouille et au fromage avec une sauce au fond de veau. Le gras c'est la vie !

C'est le ventre plein que nous nous plaçons devant la scène Lancelot pour le show de FATOUMATA DIAWARA. Magnifiquement habillée, la belle Malienne affiche en permanence un sourire radieux communicatif. Entourée de musiciens Africains, Espagnols et Français, Fatoumata Diawara prône la tolérance, l'ouverture aux autres et la bienveillance. Musicalement ça oscille entre l'AfroBeat de Fela Kuti et le Groove de Steevie Wonder dont elle reprend le fameux Higher Ground. Très bon set plein d'énergie.

 

Le set de Parov Stelar, l'une des têtes d'affiche du jour nous a assez ennuyé. Malgré un light show intéressant, nous sommes restés assez imperméables à l'Electro Swing de l'Autrichien, ayant un peu l'impression d'assister à une seule et même chanson qui se répète pendant une heure.


Après six ans d'absence, MARCEL & SON ORCHESTRE a décidé de remettre son legging léopard, sa perruque rouge et bandeau "Nord-Pas de Calais" le temps d'une tournée d'été des festivals baptisée le Youpi Power Tour. Le groupe a toujours eu un très bon accueil en Bretagne, le public est au taquet et est prêt à en découdre. Les Marcels entrent en scène comme il y a vingt ans, derrière un drap, sur Poi Poi Poi d'Enrico Macias. Mouloud au micro attaque direct avec Où Sont Passées Mes Pantoufles ?. On retrouve avec plaisir les titres phares du groupe : Médiseuse, 62 Méfie Te, Comme Un Balai, Les Neurones À Crêtes. Sur Femme Mûre, Marcel & Son Orchestre fait monter sur scène une douzaine de filles qui se lancent dans une joyeuse chorégraphie. Sur Brr... (au début elle est froide) c'est le fameux bateau gonflable qui vogue sur la foule et qui a bien du mal à garder son passager à bord. Pogo, slam, grosse ambiance et gros délire tout au long du set. Le groupe n'a vraiment pas perdu de son énergie et sa bonne humeur communicative et termine calmement avec Les Vaches, où même les gros bras de la sécu se retrouvent à chanter Meuh Meuh au micro. Elle est où la poulette ? Les Marcels nous avaient manqué !



 

Pour clôturer en beauté, c'est au tour de MEUTE de prolonger l'esprit dansant et déjanté de la soirée. La troupe Allemande est impressionnante, de part son style, curieux mélange de Fanfare et de Techno, et de part sa présence sur scène. Une dizaine de musiciens en uniforme qui occupent l'espace à merveille et qui fait sonner les cuivres sur une rythmique soutenue. C'est très esthétique et c'est très captivant.



Le verdict est sans appel, la maison Pieds Dansants sort grand vainqueur de ce premier jour de festival. Quant à nous, nous repartons enchantés de cette première en Terre Arthurienne. La saison des festivals se termine pour Milouze En Live. On en a gros !
Le summertime blues ne devrait pas durer longtemps et on se prépare pour une rentrée qui va démarrer fort, du côté de la capitale cette fois.

Toutes les photos du Festival du Roi Arthur sont ICI

mardi 21 août 2018

Fête Du Bruit 2018 @ Landerneau

Retour sélectif sur la 10ème édition de Fête Du Bruit. Comme les autres années (je suis venu en 2011, 2013 et 2014), je pose un regard très partagé sur ce festival : à la fois enchanté par la programmation, généralement très bonne, et souvent perplexe sur l'organisation et le comportement pénible de certain·e·s festivalier·ère·s déraisonnablement imbibé·e·s. Il n'empêche que j'y trouve quand même mon compte musicalement. So...
Ne sont pas chroniqués ici, les artistes que je n'ai pas vus (pas voulu ou pas pu).


JOUR 1

Comme souvent j'arrive tôt pour profiter des premiers artistes dans une ambiance très calme et un site pas encore noir de monde. Les notes de MZH PROJECT résonnent sur l'esplanade de la petite Palud, et parmi la liste des reprises faites par le groupe, j'entend Les Écorchés. Je me dis que Noir Désir me manque. En tout cas, merci à eux rien que pour ce petit bonheur d'entrée de jeu.
GENTLEMAN'S DUB CLUB prend le relais en plein soleil. Huit musiciens en costard qui font un Dub cuivré tendance Rock Steady. Pour être franc, je m'attendais à mieux et je me suis vite lassé. Peut être aussi déstabilisé par Jonathan Scratchley au micro qui chante plus comme un Jamaïcain que comme un Anglais de Leeds. N'est pas Terry Hall qui veut !

 

On retrouve un peu plus d'authenticité avec TIKEN JAH FAKOLY et là aussi il y a du monde sur scène (11 musiciens et choristes). L'Ivoirien offre un set impeccable et on retient particulièrement Francafrique et Balayeur Balayé qui ont trouvé un bel écho dans le public.


La véritable émotion du jour arrive avec PATTI SMITH. La reine du Punk, accompagnée à la guitare par son fils Jackson Smith, a été magnifique. Ghost Dance , Dancing Barefoot...le public est, d'entrée de jeu, captivé. Et quelle intensité dans le poème intitulé The Second Stop Is Jupiter (faisant référence au film L'Enfance D'Ivan de Andreï Tarkovski) qui monte crescendo pour finir comme un cri. C'est ensuite Beds Are Burning de Midnight Oil, puis le magistral Because The Night que l'icône dédiera à Fred Smith, son mari disparu en 1994. Le concert passe bien trop vite. Gloria est reprise en chœur par la foule, puis s'en suit une magnifique version quasi a capella de Can't Help Falling In Love chantée en hommage à Aretha Franklin. Le show finit avec People Have The Power. Patti Smith met en garde la jeune génération sur la nécessité de faire entendre sa voix face aux dirigeants politiques et de lutter pour préserver les libertés de plus en plus bafouées. La Grande Dame quitte la scène après un dernier regard bienveillant sur le public chamboulé par tant de charisme.

 

C'est la grosse artillerie SUM 41 qui s'installe ensuite sur scène pour la seule date Française de leur tournée Européenne. Belle prise donc pour le festival. N'étant pas un grand spécialiste du groupe, je me suis néanmoins laissé facilement happé par leur musique entraînante et pêchue. Frank Zimmo est impressionnant à la batterie, tout comme Dave Baksh à la guitare solo. Une guitare qui paraît bien petite dans ses bras, gros comme mes cuisses. Deryck Whibley, le chanteur aux cheveux blonds peroxydés assure le show "à l'Américaine" en désignant le public du doigt : "Thank You ! Thank You ! Thank You !". Des effets de scène, une structure gonflable énorme de squelette, une reprise fédératrice (We Will Rock You de Queen) et un final imparable avec In Too Deep, Fat Lip et Still Waiting, Ils ont assuré !


 

JOUR 2

Présent uniquement l'après-midi, je découvre sur scène LE MAMØØTH, jeune groupe Brestois de Rock Garage. Pas beaucoup de monde devant la scène car il est encore tôt, mais les hurlements du chanteur et le bon paquet de décibels balancés, façon choc frontal, ont réveillé les groggy de la veille. Mise en route brutale.

 

Fausse alerte, le démarrage en trombe amorcé par Le Mamøøth n'était qu'un subterfuge, l'enchaînement sera Reggae avec DANAKIL. Les fans sont là, en nombre et s'en donnent à cœur joie. Ça chante et ça danse sur Champs De Roses, Marley, La Route Des Songes ou en encore Non, Je Ne Regrette Rien. Pour les non initiés du groupe, ce concert, bien qu'assez agréable, peu devenir un brin lassant et répétitif.


VALD, les jeunes ont adoré, moi j'ai serré les dents, n'ayant aucun endroit sur site pour échapper à ça. Au bout d'une 1/2 heure, j'ai même songé à quitter le festival. C'est le moment qu'ont choisi plusieurs amis pour venir à moi pour taper la discut'. Une véritable intervention divine (comme quoi il faut garder la foi). Je n'entends plus rien qui vient de la scène et les minutes défilent. Sauvé ! Le concert de Vald est terminé. Je sais : il en faut pour tous les goûts.

Passer de Vald à FEU! CHATTERTON c'est un peu comme passer du MacDo à un restau étoilé. On passe de "Elle aimerait bien s' faire violer..." à "Madame je jalouse le vent qui vous caresse la joue...". Un coup à trouver le set du groupe Parisien comme le meilleur concert de tous les temps. Plus sérieusement, le set de Feu! Chatterton fut splendide. Arthur Teboul au chant est toujours aussi bavard et excelle dans les enchaînements et le jeu de scène. Le groupe, quant à lui, a gagné en finesse et musicalement c'est vraiment très bon. On embarque : Boeing,  Côte Concorde. On s'aventure : La Mort Dans La Pinède, L'Oiseau, La Malinche. On s'enivre : L'Ivresse, Ophélie, Ginger. Excellente prestation !


 

JOUR 3

Dernier jour de festival et toujours peu de monde à 15h30 pour le début des concerts. Le réveil commence à être difficile à Landerneau. C'est bien dommage car THE DECLINE ! a été très bon. Un groupe de Punk/Rock sous estimé qui n'est pas sans me rappeler New Model Army, Shoulders ou encore Social Distortion. Ce live sera l'un des derniers du groupe Rennais qui a décidé d'arrêter à la fin du mois prochain. Définitivement, temporairement ? Dans tous les cas ce baroud d'honneur fut un des très bons moments du weekend.


 

Pendant plus d'une heure, LA PHAZE tentera de faire bouger un public qui arrive doucement sur le site. En vain. Damny Baluteau, au chant, est cloué sur une chaise pour cause de jambe plâtrée. On le sent plus que jamais frustré de ne pas pouvoir exulter sur scène comme à son habitude. L'horaire réservé à ce groupe n'est pas un cadeau non plus et ne facilite pas les choses. Les titres sont pourtant très pêchus, tendance Asian Dub Fondation ou Freedom For King Kong, le set est bon pourtant, mais ça ne décolle pas vraiment.

 

SEASICK STEVE traîne sa casquette John Deere sur le site depuis la veille et c'est avec de petits yeux qu'il arrive sur scène. La faute aux enfoirés qui l'ont réveillé ce matin avec de la musique merdique (heu... Shaka Ponk ?) raconte-t-il un peu plus tard. Peut être aussi un peu à cause du vin rouge que l'Américain apprécie tant. La bouteille qu'il a près de son fauteuil sur scène ne va pas faire long feu d'ailleurs ! Entre deux gorgées, le blues du vieux briscard fait son effet et le public répond timidement pour la première fois de la journée. C'est un véritable ballet de guitares qui se produit devant nos yeux. Différente pour chaque morceau. Tantôt une guitare "normale", tantôt un bricolage improbable d'une planche à laver, d'une plaque d'immatriculation rouillée ou d'une caisse de bois à une corde !
On a connu Seasick Steve avec un peu plus de proximité envers le public, cette fois-ci il reste finalement souvent dans son fauteuil. Niveau musique c'est nickel. L'apport d'un deuxième guitariste est bénéfique et Crazy Dan à la batterie fait le show, me faisant vraiment penser à Jean-Marie (Animal) du Muppet Show. C'est la troisième fois que je vois Seasick Steve en live : Jamais déçu !


 

Une petite bruine tombe sur l'esplanade de La Petite Palud comme pour saluer l'arrivée du groupe Écossais FRANZ FERDINAND. Une entrée en scène pas des plus énergiques (décidément !) mais heureusement l'impression va vite se dissiper. Alex Kapranos va prendre le taureau par les cornes et va enfin réussir à soulever pour de bon ce public du dimanche. Le tempo des chansons est un peu plus lent que lors des tournées précédentes mais l'effet reste toujours le même : Franz Ferdinand sur scène, ça fonctionne à merveille.
La réorganisation du groupe opérée il y a un an (départ du charismatique Nick McCarthy et arrivée de Dino Bardot et Julian Corrie) a fait prendre au groupe un virage Glam bien assumé sur leur dernier album. Sur scène, Alex occupe désormais la place de seul vrai leader. Il interpelle le public en Français (avec l'accent) "Mesdames et messieurs écoutez et répétez ! Bonjour vous êtes Jacqueline ? Faites du bruit les amis...". Les tubes s'enchaînent : The Dark Of The MatinéeAlways Ascending, Jacqueline, Lazy Boy, Love Illumination, Ulysses, Take Me Out... On a pas cinq minutes pour souffler. Le dernier titre This Fire résume bien cette fin de set : This fire is out of control, we're going to burn this city, burn this city...




 


 

Après ça, je reste vingt bonnes minutes devant SHAKA PONK, à voir ce groupe, devenu tête d'affiche, bouger dans tous les sens sur scène dans un décor impressionnant. Mais bon, concernant la musique de Shaka Ponk, je suis un peu du même avis que le vieux Steve hein ! Je laisse les fans profiter et je décide de rentrer.
Fête Du Bruit s'arrête là pour ma part et j'ai toujours cette drôle d'impression en quittant le site. Un festival sauvé par sa programmation qui ferait bien de concentrer ses efforts sur son organisation, car sur place c'est très perfectible, même après 10 éditions (traitement des bénévoles, déco, sécurité, toilettes, propreté, etc...).


samedi 18 août 2018

Les Jeudis Du Port 2018 : LESNEU + LES WAMPAS

Ça faisait un bail qu'on n'était pas allé aux Jeudis Du Port à Brest mêm'. En déambulant parmi la foule entre le Comptoir Irlandais, Le Tara Inn et Le César (aujourd'hui le Living Room), c'est tout un tas de souvenirs musicaux qui ressurgissent. Ceux de Rasta Bigoud, des Fabulous Troubadors, de Daran Et Les Chaises, des Silencers et tant d'autres. Aux Jeudis Du Port, on tombe forcément sur des gens qu'on connait : ça vous fait rater quelques concerts parfois, mais le pot de l'amitié fait parti de l'ADN de ces rendez-vous Brestois. Alors, après quelques bières partagées entre amis (pendant Michel Fugain), on se concentre sur la très bonne programmation de la soirée.


LESNEU
On aime vraiment beaucoup ce jeune groupe emmené par Victor Gobbé, talentueux auteur compositeur qui opère également au sein des Slow Sliders. La musique de Lesneu est planante. La voix de Victor légèrement lointaine est un véritable appel à l'échappatoire, une invitation à danser un slow d'enfer au bal de promo, un somptueux mélange de beau et de tragique. Un style comme on en fait plus des masses. Pour preuve, les magnifiques Sergio, I'll Be Waiting, Sergio, First Time ou Griezou's Grief (chanson écrite sur la tristesse de Griezman après la défaite en finale du Championnat d'Europe 2016). Un brin désinvoltes (et on leur souhaite de le rester) tout en étant appliqués, Lesneu reprend Goodnight, superbe chanson issue du White Album des Beatles et chantée par Ringo Starr. Pas la plus connue des Fab Four...justement.


 

LES WAMPAS
DIDIER WAMPAS EST LE ROI !
Les chanceux et les observateurs (comme nous 😉) pouvaient facilement croiser le leader des Wampas, qui se baladait tranquillement dans la foule, en fin d'après midi. L'occasion de souligner une fois de plus la gentillesse et la disponibilité de ce personnage hors du commun et toujours prompt à  partager un moment avec ceux qui viennent à lui. Sinon, c'est Didier Wampas qui vient à toi, car quelques heures plus tard, le Punk Ouvrier passera plus de la moitié du show dans la foule et sur la foule (debout, allongé, sur une chaise...). Traversant le public de part en part pour faire chanter Yeah Yeah, faisant hurler un enfant en plein mois d'août "Ce soir c'est Noël !", organisant le plus grand wall of death de Bretagne "Madame, allez-y ! C'est votre seule chance de faire un wall of death !". 
Dans le public, ça danse, ça chante, qu'on soit grand-mère ou moussaillon. Un groupe brandit une pancarte citant Jean-Luc Le Ténia, artiste inclassable et ami du groupe, disparu il y a 7 ans. "Bravo pour cet hommage, merci pour lui. Le plus grand chanteur Français du monde !" annonce Didier, visiblement touché par cette attention, avant de chanter Jean-Luc Le Ténia.


On ne se lasse pas d'écouter et de voir les Wampas tant ils sont généreux en live. Nico à la batterie, Tony à la guitare, Jean-Mi à la basse sont désormais plus en retrait et c'est le jeune Effello (Florian), arrivé en 2016, qui se charge d'occuper le devant de la scène avec Didier. Pour l'occasion, trois chansigneuses se relayaient à leurs côtés pour traduire en langue des signes les paroles des chansons afin de les rendre accessibles aux sourds et malentendants. Une belle initiative de la mairie de Brest qu'il faut saluer.

 

Une chaude ambiance, une énergie inépuisable, un lien et une proximité rares avec le public, des chansons qui déchirent, une histoire de punk qui dure depuis 35 ans. Bref, la grosse soirée qui fait du bien et un concert parfait pour clôturer cette nouvelle édition de rendez-vous estival gratuit.
Les Wampas sont la preuve que Dieu existe, si ce n'était pas le cas ce serait trop triste !