lundi 26 juin 2023

Festival GOD SAVE THE KOUIGN #4 - Penmarc'h

Retour de God Save the Kouign à Penmarc'h. Le festival est passé au braquet supérieur et se déroule désormais sur deux jours. Un grand chapiteau a été installé au niveau de la scène principale et une seconde scène a été montée à l'autre bout d'un site agrandi pour le plus grand bonheur de plus de 5 000 festivaliers. Un festival à échelle humaine et une programmation hors des sentiers battus axée sur le Rock et toutes ses ramifications. Retour sélectif sur cette 4ème édition.

JOUR 1 : On regrettera d'être arrivé en fin de set pour Mansion's Cellar qui nous a fait une courte mais très bonne impression. Bien placés et à l'heure pour la tête d'affiche du premier soir, dEUS, nous sommes restés assez perplexes devant le début de set pas très emballant, il le faut le dire, des tauliers de la scène Rock belge. Les choses s'arrangent à la mi-parcours avec Faux Bambou et Instant Street. Le concert décolle et ne baissera plus en intensité. On est souvent plus exigeant avec les gens que l'on aime. 


C'est au tour de Captain Excelsior & The Cosmic Crabs de faire chauffer les guitares. Musique Surf, costards et cool attitude de circonstance, les pont-l'abbistes ont glissé "easy" sur la vague de spectateurs bien excités amassés devant eux. Le couché de soleil en arrière plan offrait un décor parfait façon West Coast, ce genre de moment où l'on se dit tout naturellement : On n'est pas bien là ? 

Retour sous le chapiteau pour Triggerfinger que beaucoup attendaient avec impatience tant la réputation de bêtes de scène colle aux basques du trio belge (lui aussi). Le bassiste Paul Van Bruystegem a quitté le groupe après 22 ans de bons et loyaux services, et c'est Geoffrey Burton (qui officiait avec Arno) qui le remplace. L'énergie est folle, le charisme de Ruben Block est intact et le jeu de batterie de Mario Goossens est encore plus impressionnant qu'avant. C'était le feu, de On My Knees, en passant par Colossus jusqu'au rappel et cette fabuleuse reprise de Rihanna, Man Down. Belle claque, comme prévu !




JOUR 2 : Cette fois on est pile à l'heure pour Komodrag & The Mounodor ! Monstre de scène réunissant les deux frères de Moundrag et les gaillards de Komodor. Le groupe impressionne d'entrée avec ses deux batteurs et ses sept musiciens ! Il y a du cliché 70's, bières, clopes, Jack Daniel, looks vintages, il y a de la posture Rock assumée chez Komodrag & The Mounodor mais sans jamais se prendre trop au sérieux. "Cette chanson est pour vous, c'est une chanson pour les ploucs jouée par des ploucs" annonce l'intenable Goudzou (chant et basse), qui finira le set au milieu du public. Mention spéciale au sublime Green Fields Of Armorica et à Marie-France qui clôture le set et reste en tête un bon moment. Jouissif !




La plus belle prise des organisateurs du festival GSTK est sans aucun doute The Teskey Brothers. Groupe australien qui fait salle comble partout où il passe et que tout le monde s'arrache mais qui reste plutôt mal connu en France. Un Blues/Soul à la Otis Redding, porté par la voix superbe de Josh,  ponctué des solos de guitare gracieux de son frère Sam et des orchestrations impeccables des autres membres du groupe, tous irréprochables. The Teskey Brothers, attendus dès le lendemain au festival anglais de Glastonbury, restera comme l'un des grands moments du weekend. Grande classe !



La soirée s'achève pour nous avec Dynamite Shakers, jeune groupe vendéen de Rock Garage bien agressif, repêché à la dernière minute pour remplacer The Mercury Riots. L'âge cumulé des quatre membres du groupe doit être à peu près égal à celui du vieux barbu à côté de moi, mais comme on dit : le talent n'attend pas le nombre des années ! Dynamite Shakers a tout pour plaire, la fougue, la simplicité, le style et un charisme indéniable. Notre coup de cœur !



Il y avait bien d'autres artistes que nous n'avons pas vu et qui ne sont pas chroniqués ici, mais le retour des festivaliers est sans appel et le constat est très élogieux. Cette édition est sans aucun doute un tournant dans la jeune histoire du festival et la prochaine édition va être scrutée et attendue. Réussite totale donc pour God Save The Kouign et succès mérité pour les organisateurs, techniciens, bénévoles, et toutes celles et ceux qui ont rendu cela possible.

Jérôme