lundi 21 juillet 2014

Festival Vieilles Charrues 2014

Au lendemain de cette très belle édition des Charrues, on fait le bilan "à chaud" de ces 4 jours de festival. Comme d'habitude, nous n'avons pas tout vu. Because, tout ne nous intéressait pas forcément, certains concerts que nous aurions aimé voir étaient programmés en même temps sur des scènes différentes, et puis il faut bien admettre que 4 jours c'est crevant, alors on fait des choix tactiques...obligé !


On a aimé : 

Skip The Use: Matt Bastard et sa bande ont mis le feu au festival, titres efficaces, grand soleil, drapeau Breton dans la poche du jean's... ça l'a fait ! 


Les Black Keys: Les Ricains ont balancé leur Rock "old school" sans fioritures. Du quatre étoiles pour oreilles avec Little black submarines, Howlin' for you, ou encore Bullet in the brain. Dan Auerbach qui balance à chaque début de solo un vieux C'Mon ...J'adore ! Et pour finir, l'inévitable Lonely Boy que tout le monde attendait.

Jungle: Oh que ce groupe est bon ! La première découverte et bonne surprise du vendredi. Le collectif Londonien captive avec sa rythmique puissante et son groove. Programmé bien trop tôt dans la journée, dommage.


The Celtic Social Club: C'était vraiment sympa. Jimme O'Neill (Silencers) et Jean Pierre Riou (Red Cardell) en tête de file pour ce projet initié par les programmateurs du festival. On retiendra l'ovation réservée à Louise Ebrel, venue rejoindre le groupe pour deux morceaux. Cool !



Elton John: Frayeur tout d'abord lorsqu'on a vu Michou entrer sur scène à la place de la vedette Anglaise...Hein  ?... C'est lui ? ....Ah quand même ! Passée une première heure très calme, le set a décollé a mi-parcours avec le fameux Don't let the sun go down on me. Ensuite Sir Elton a déroulé ses tubes et c'était très bien, tout simplement. Mention Spéciale à Goodbye Yellow Brick road et The Bitch is back.


Dakh Daughters: Quelle claque ! Les Ukrainiennes multi-instrumentistes ont été pour nous une superbe découverte. Théatral, tribal et puissant. L'un des plus beaux souvenir de cette année !


Franz Ferdinand: Un Best of sans une minute de répit. Hyper efficace, sur scène, certainement ce que l'on fait de mieux en zik Pop/rock avec Kasabian. Bullet, Evil eye, Right Action, Love illumination...Les titres du dernier Lp sont terribles et n'ont rien à envier aux tubes des premiers albums. Right thoughts, right words, right action...bien résumé !


Détroit: C'était l'un des événements les plus attendus de l'édition 2014. Si le public semblait globalement plus en retenue qu'à l'époque de Noir Désir, la ferveur était bien là et le rendez-vous ne fût pas manqué. Une première partie réservée aux titres de Détroit, dont le superbe Horizon. Puis les titres de Noir Dez' sonnent comme une évidence. Lazy, Le fleuve, A ton étoile, Comme elle vient, Un jour en France, et puis....Tostaky. Frisson.



Carbon Airways: On a délaissé la foule amassée devant les Arctic Monkeys un peu statiques pour découvrir ce groupe phénomène. Carbon Airways, groupe électro Frère/Soeur de 17 ans  !!! Une très bonne surprise qui confirmait qu'on était mieux ici que devant Glenmor. Nickel !


Christophe: Bon, nous sommes sûrement en minorité sur ce coup là mais nous avons beaucoup aimé le concert du beau bizarre. On était bien, cet après midi en plein soleil et puis c'était beau et touchant. Señorita, Les marionnettes, Aline, Petite fille du soleil, Succès fou, Paradis perdus, Les mots bleus. Beau moment.

Etienne Daho: Le Dandy a pris beaucoup de plaisir et nous aussi. Souriant et décontracté, Etienne Daho a fait un excellent concert. Un chant juste, des tubes repris en chœur. On retiendra entre autres cet hommage à Gainsbourg avec Boomerang et l'excellent Premier jour du reste de ta vie. Un bonheur partagé !


Lily Allen: Pourquoi on a aimé Lily Allen? Tout simplement parce que la petite Anglaise a apporté un vent de fraîcheur et de spontanéité qui fait du bien. Malicieuse et enjouée, Lily Allen s'est très rapidement débarrassée de ses vêtements tout d'abord et de la grande scène Glenmor pour squatter l'avancée vers le public. A l'endroit même où jeudi, Vanessa Paradis s'aventurait 5 minutes aussi à l'aise qu'au bord d'un gouffre, Lily Allen va passer la quasi totalité de son show se délectant de la proximité avec ses fans. Sexy ! Elle ne retournera sur la scène que pour vérifier de temps en temps sur sa set list, quelle chanson elle devait chanter. Morte de rire. Et musicalement c'était sympa en plus. 


On a moins aimé
  • L'absence du Verger. L'espace réservé habituellement aux arts de la rue manque cruellement. véritable sas de décompression et terrain de découvertes originales et talentueuses, on espère le retrouver en 2015.
  • La foule du vendredi. Scène Stromaé quasi inaccessible et vraiment, vraiment trop de monde. Limite !
  • Les horaires de passage bien trop tôt de Breton et Jungle. Deux groupes qui auraient mérité une plage horaire plus adaptée à leur talent et aux attentes des festivaliers. 
  • Le thème : La thématique Fantasy a fait "pschitt". La véritable star fashion du festival étant le bandana distribué au camping.


On retiendra surtout une programmation incroyable cette année, une super ambiance et de belles retrouvailles (Daho, Stromaé, Cantat)

Merci aux organisateurs, aux bénévoles et aux gens !



mardi 8 juillet 2014

Festival BEAUREGARD 2014

Cette 6ème édition de ce festival restera comme l’édition record en terme de fréquentation. Plus de 80 000 festivaliers auront foulé la terre Normande pendant 4 jours. Les organisateurs avaient en effet choisi de programmer dès jeudi soir le talentueux Stromae. Un "Before" qui affichait complet et qui lançait parfaitement le weekend jusqu’à un final en apothéose avec les Pixies dimanche soir.

Morceaux choisis.

VENDREDI
Après l’entame du jour par les MmMmM, c’est Cats On Trees qui s’installe sur la grande scène qui fait face au château d’Hérouville. Le duo Français passe très bien et le public est déjà au rendez-vous. On a aimé la belle reprise des Tears for Fears,  Mad World que Nina Goern la chanteuse du groupe, fan du film Donnie Darko, voulait absolument adapter façon Gary Jules. Les adeptes du gros son font déjà face à la deuxième scène puisque ce sont les américains de The Dillinger Escape Plan qui enchainent. 


Quarante minutes de metal hardcore qui secouent littéralement la plaine de Beauregard. Le groupe ne tient pas en place, sauts des amplis, solo debout dans la foule, DEP nous met une grosse claque dans la gueule au même moment où les footeux se prennent une gifle par les allemands. Retour à la douceur avec Midlake et son Folk aérien. Les Texans, le jour de leur fête nationale, nous ont invités au voyage et nous nous sommes laisser emportés.  My Young Bride, Antiphon, The old & the young, somptueux ! 



C’est le groupe London Grammar emmené par la très jolie Hannah Reid qui clôture cette belle parenthèse mélancolique. Encore sous le choc de l’engouement suscité par leur album If you wait, la jeune chanteuse de 19 ans charme sans peine une foule déjà conquise. 



Un des moments les plus attendus de la soirée est la venue de Blondie. Belle énergie, voix bien en place et bien sûr les tubes imparables, Call me, Maria, Heart of glass avec une mention spéciale pour Atomic et Rapture et son snipet des Beastie Boys (You got to Fight).


 Debout les braves ! IAM entre en scène en met le feu. L’école du micro d’argent, nés sous la même étoile, bad boys de Marseille, entrée en tenue Star Wars et sabre laser sur L’empire du côté obscur. Le groupe est souriant, décontracté, communicatif et à visage tellement humain malgré son statut de groupe fondateur et de légende du rap hexagonal. Quelques gouttes de pluie commencent à tomber au moment où Beauregard se transporte dans le temps pour danser le Mia avec Akhénaton, Shurik’n et sa tribu. Plaisir total.



SAMEDI
C’est Samba de La Muerte, le projet parallèle du claviériste des Concrete Knives qui ouvre cette journée. A l’instar de Gablé l’année précédente, les locaux ont captivé les premiers festivaliers amassés devant la scène. Une Pop/Hippie avec une grosse rythmique qui fonctionne à merveille. On a beaucoup aimé Sahara et You’ll never know when I lie. Le premier coup de cœur du jour revient à We Have Band. 


Leur électro/pop envoutante a mis tout le monde d’accord. Les anglais ont tout donné et transformé la pelouse de Beauregard en dancefloor malgré la pluie désormais bien présente à ce moment. 


Ceux qui n’en avaient pas eu assez ont pu continuer de se dégourdir les jambes devant Foster The People. Les Californiens et leur charismatique leader Mark Foster ont fait le show. Une voix impressionnante, des titres taillés pour la scène, Pumped up kicks, ou encore Best friend issu de leur dernier opus Supermodel. Après des passages bien timides d’Angus & Julia Stone et Vanessa Paradis, c’est un grand monsieur du rock Anglais qui se présente sur scène : Paul Weller. L’ex leader de The Jam et de The Style Council a été programmé en remplacement de Madness. Unique date française pour l’icone des mods, les programmateurs ont frappé fort !


Considéré en Angleterre comme un des auteurs compositeurs les plus doué de sa génération, Paul Weller a démontré, à ceux qui ne le connaissaient pas encore, toute l’étendue de son talent. Respect ! On file sur la scène A pour ne pas rater une miette de Portishead. Très attendu, le groupe de Bristol a livré un set magnifique devant la foule complètement hypnotisée par la voix de Beth Gibbons. Sour times, Wandering star, Roads et bien sûr le fantastique Glory Box. Un triomphe. Ovationnée pendant de longues minutes, Beth Gibbons très émue et toute en retenue habituellement, descendra dans le crash pour saluer et remercier les spectateurs. Grand moment.


Dimanche
Il a plu toute la nuit et pourtant le site est très correct. Peu de boue. Une logistique de nuit qui a fonctionné à plein régime pour éviter des conditions trop difficiles aux festivaliers. Chapeau ! Le soleil est donc revenu pour de bon et l’on s’apprête à vivre la journée la plus belle dans sa globalité niveau prog. On s’installe pour Seasick Steve. Blues man au look "ZZ Top Farmer", ex musicien de John Lee Hooker, encensé et produit par Jack White. Face au soleil, très bavard, bien installé sur sa chaise, Seasick Steve fait un véritable show alternant les guitares les plus improbables fabriquées " maison".


On le voit apprécier à la bouteille le vin rouge français. Se lancer dans des solos de feu ou encore chanter sa flamme à une heureuse spectatrice qu’il est venu chercher dans la foule. Le regard malicieux, ce papy du blues nous fait passer un moment génial. Musicalement c’est du très bon, Walking man, Keep on keepin’ on, et  Baby please don’t go terminé en hurlant, à genoux. Il reviendra de longues minutes saluer les premiers rangs d’un public qui ne voulait plus le laisser partir ! Agnès Obel était de retour et comme en 2011, ce fût un moment plein de grâce. Le soleil accompagnant le chant délicat de la belle Danoise nous charmant avec  entre autres Aventine, Dorian ou Riverside.


Le groupe anglais Breton a confirmé tous les espoirs fondés en eux. Un chanteur charismatique, des titres puissants, c’est bien sur la scène que Breton s’exprime le mieux.  Envy, Got well soon, etc…le feu est mis d’entrée et ne les quittera plus jusqu’à la fin du set.


C’est au tour de Damon Albarn de retourner le festival entier. Ceux qui s’attendaient à un set plutôt cool à l’image de son dernier album se sont bien trompés.


L’Anglais nous a offert l’un de plus beaux concerts du festival. Blur, Gorillaz, The Good, the bad & the queen, album solo, Damon Albarn a su faire un mix de ses nombreux projets pour nous offrir le meilleur de sa carrière déjà bien remplie.  Moment intense au milieu du set : Out of Time, seul au piano. Merci !


A peine remis du show Damon Albarn, c’est au tour de John Butler Trio d’entrer en scène. Evil Woman, Only One, et surtout…surtout Ocean et ses 9 minutes de solo guitare. Superbe, vraiment !


En route pour le final en apothéose avec les légendaires Pixies ! les premières notes résonnent …Debaser en ouverture, carrément ! Pendant 1h30, les Pixies vont sans aucun temps mort enchainer leurs plus grands tubes y intégrant tout de même quelques excellents titres de leur dernier album. Wave of mutilation, Hey, Caribou, U Mass, Bone machine, Gouge away, Where is my mind…28 titres au total !!! Franck Black a toujours cette présence incroyable, Joey Santiago  toujours aussi affuté sur sa guitare, David Lovering en vrai crooner sur Lala love you qui ne s’arrête plus frapper sur ses fûts et Paz Lenchantin, nouvelle recrue à la basse qui s’intègre à merveille au groupe. Les Pixies sont de retour et en pleine forme ! Enorme concert.

 


Ainsi s’achève cette 6ème et magnifique édition de Beauregard. Si le festival prend de plus en plus d’ampleur en terme de fréquentation, c’est bien en terme de qualité de programmation que celui-ci se fait une réputation grandissante. Des choix d’artistes salués unanimement, une équipe de bénévoles sympathiques  et motivés, un soutien sans failles de la part de la commune d’Hérouville Saint Clair, le festival de Beauregard a belle allure et on ne peut que s’en réjouir.

Notre Top 5
  • PIXIES
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