samedi 15 décembre 2012

DIONYSOS @ La Carène – Brest – 14 décembre 2012

Il est 23h25, cela fait presque  2 heures et demi que Dionysos se donne à fond, Mathias Malzieu prend 5 pas d’élan et se jette dans la foule pour un slam d’enfer (le 3éme de la soirée). Il traverse la fosse de la Carène porté par son public, il escalade la passerelle nord, fonce jusqu’au balcon central et continue de chanter "Wet" megaphone à la main, à califourchon sur la rambarde, 8 mètres au dessus du sol. Il rejoint ensuite la passerelle opposée et se jette à nouveau dans la foule pour regagner la scène ou Stéphano le recueille dans ses bras, tel un enfant épuisé. Il reviendra seul, pour un 3ème rappel a capella puis sera rejoint par Babeth, Rico, Miky, Guillermo et Stéphano pour saluer une dernière fois le public et recevoir une longue ovation méritée sur fond sonore de "Last Goodbye" des Kills.


 Tout commence par une première partie de très bonne qualité : le groupe YALTA CLUB aura chauffé à  4 reprises le public de Dionysos pendant la tournée. La bonne humeur de Concrete Knives, les cuivres de Calexico,  un parfum Pop/Rock  70’s à la Bowie (période Ziggy), en témoigne leur excellente version de "Starman", Yalta Club est une bonne surprise pour ceux qui les découvraient hier soir. Un groupe à suivre !


C’est sur la célèbre marche impériale de Star Wars que le groupe entre en scène. Mathias Malzieu, flanqué d’un masque à tête d’oiseau débute le set avec "Bird’n Roll", titre et thème de leur excellent dernier album (le 7ème en 20 ans de carrière). Première chanson et premier slam. Le ton est donné. Il faut dire que le contexte est particulier ce soir. Initialement prévu en novembre et donc, reporté, ce concert est devenu malgré lui, le dernier de la tournée. Il se doit d’être mémorable. Il le sera.


  "June Carter en Slim", "Tais-toi mon cœur", le bashungien "Dreamoscope", "Coccinelle"…Sombre, féerique, furieux, charmeur,  c’est tout l’univers Dionysos sur scène. Mathias joue avec le public et pique même, lorsque sur "Miss Acacia" il remplace le mot « nuit » par « pluie », parce que l’on est à Brest !



 Enchainement terrible de "Cloudman" et "Jedi" ou un déluge de plumes rouges déferle sur la foule. Mathias est littéralement soulevé par les dizaines de fans venues le rejoindre sur scène. Ambiance de feu et joie partagée, La Carène bouillonne. Suivent ensuite "Can I" et une séquence auditive traditionnelle jouée à l’orgasmophone (bon, fallait être là !).


C’est le magnifique "Spidergirl", joué dans un silence de cathédrale qui clôture le set. Un moment intense qui fait frissonner la salle entière.


Premier rappel avec "Dark side", communion parfaite et en chanson entre le groupe et le public, puis le génial "Platini(s)". Comme quoi on peut être en 2012 et gueuler  « Platini !!!» dans une salle de concert. 2ème salve de rappel et un solo de perceuse en guise d’introduction pour "Wet", le public est surchauffé, Dionysos aussi. Il est 23h25…vous connaissez la suite.



vendredi 9 novembre 2012

The Raiders & The Bots @ La Carène - Novembre 2012

Pour la première soirée “découverte” de la saison, La Carène a frappé un grand coup mercredi soir. Programmant tout d’abord THE RAIDERS, LE groupe Brestois qui monte, suivi de THE BOTS, véritable phénomène BluesPunk que tout le monde s’arrache. Encensé par les plus grands (Bad Brains, Blur) et surveillé de près par les médias. Pour preuve, après le concert Brestois, THE BOTS filait droit sur Paris, pour un passage Live le lendemain soir au Grand Journal de Canal+.

THE RAIDERS
Après de nombreux concerts en Bretagne et à Paris, le bouche à oreille n’a pas tardé à faire son effet. The Raiders est la grosse sensation de la rentrée en Bretagne. Quatuor emmené par Morgane aka Red Screamin’Moe, vêtue d’une improbable robe de cheveux blonds, le jeune groupe s’est donné à fond, et a assumé son statut d’étoile montante.


 Les 10 titres sont joués à un train d’enfer, l’énergie renvoyée sur scène rappelle un peu Izia, mais c’est bien de Rock Garage 70’s dont il s’agit. On se rapproche de groupes tels que SteppenWolf, Jefferson Airplane ou encore les Stooges….Bref, que du bon. Le set de The Raiders se termine sans que l’on ait vu le temps passer, mention spéciale au furieux "Hot Bikes" et au bluesy "Gila". Le public est carrément sous le charme. Avenir prometteur pour ces 4 là !



THE BOTS
Qui aurait cru que le renouveau du Punk serait assuré par 2 frangins de Los Angelès âgés aujourd’hui de 15 et 19 ans ! C’est pourtant ce qui est en train de se passer avec Mikaiah et Anaiah Lei depuis leur début sur scène il y a trois ans (je vous laisse calculer l’âge qu’ils avaient). 



Pour faire court…on reste complètement subjugués par leur prestation. Le plus jeune est à la batterie (Anaiah), coupe Afro et look de petit basketteur (ça existe un petit basketteur ?), virtuose de la baguette. Le grand frère (Mikaiah), chemise trop grande et chapeau déformé, s’acharne sur sa guitare et parcours la scène de long en large, n’hésitant pas à aller jusque dans le public à la fin de "Notre monde". 


Du Brut. Aussi bien dans le Punk, "I Like Your Style", "Nothern Lights", mais également dans des titres plus blues comme "Plastic Jacket", "Holiday" qui rappellent les Whites Stripes, Les Black Keys ou Les Clash. 


Souriants, complices, The Bots dégagent sur scène une sincérité, une vérité imparable, dans leur musique et dans leur comportement. Très communicatifs, les 2 frères n'hésitent pas à déconner avec le public. Une candeur liée à leur jeune âge bien sûr mais quand même à saluer.


 Pas de Set List, pas de plan, pas de calcul. Les 2 p’tits gars se retournent vers leur staff histoire de demander s’ils peuvent continuer. On sent bien qu’ils pourraient jouer jusqu’à demain matin…Bah ouais mais y’en a qui bossent demain…..Ah ces jeunes !


dimanche 14 octobre 2012

EIFFEL @ Run Ar Puns - Chateaulin

Foule Monstre. Le Run Ar Puns pris d’assaut par quelques centaines d’Ahuris venus assister à l’un des évènements live de la rentrée en Finistère. Le groupe Eiffel vient présenter son 5ème album sur scène et entame une tournée qui s’annonce déjà triomphale. Résultat : C’est complet M’sieur Dame !


Avec 15 années d’existence et 5 albums au compteur, le groupe Bordelais emmené par Romain Humeau fait désormais figure de poids lourd de la scène Pop/Rock française.  L’album " Foule Monstre" sorti en septembre est totalement captivant. Véritable bijou, il renferme des titres imparables et obsédants qu’il est bien difficile de ne pas écouter en boucle. Les textes sont d’une qualité d’écriture rare qui rappelle Ferré, ou plus récemment Cantat.


Après une première partie élégamment assurée par Julie Seiller, le groupe arrive sur scène. Estelle Humeau à la basse, Nicolas Bonnière à la guitare, Nicolas Courret à la batterie et Fred Ozanne au clavier.  Le concert démarre en trombe avec "Place de mon cœur", titre phare de l’album et véritable tube en puissance. Ça commence fort ! Sourire en coin, Romain Humeau lâche un "Salut, bande de renards  (Run AR Puns)". Suit "Libre", constat amer sur une société, devenue individualiste et dévastatrice. Eiffel poursuit avec un morceau plus ancien, "Il pleut des cordes" sur lequel, Romain grattant comme un forçat sur sa guitare, finira par en péter une, de corde ! Les titres joués sont naturellement ceux du dernier album en majorité (9 sur les 17 joués ce soir). L’enchainement violent "Frères ennemis/ Le cœur Australie" est génial et balance un grand coup de chaud dans la salle. 


Un des grands moments du concert est sans aucun doute le très Stoogien "Sombre", d’une intensité rare, les guitares chauffées à blanc et qui met tout le monde d’accord dans le public. Petite accalmie avec le très beau "Dispersés", puis "Le même train" titre fédérateur à mi chemin entre le "Salut à toi" des Béru et "L’Hymne à l’amour" de Dutronc. L’incontournable " A tout moment la rue" est un autre moment fort. Le public reprend en cœur et Romain n’hésite pas à descendre dans la fosse pour partager encore un peu plus de sa flamme. 


Pendant "Sous ton aile", une étincelle met brièvement le feu aux poudres dans les premiers rangs. Nicolas à la guitare intervient sagement pour éteindre l’incendie. Enfin "Chanson trouée", magnifique ballade rock qui monte en puissance tel un hymne vient clôturer ce set impeccable.


Le public ne compte pas en rester là et le groupe revient tout naturellement pour un rappel exigé. "Foule monstre" emmené façon Gorillaz, puis le superbe "Je m’obstine" suivi de "Chaos of myself" avec son final à la Hey Jude (dixit Romain Humeau) et c’est le déjanté et inclassable "Hype" qui vient clore cet excellent  concert.  C’est la confirmation que Eiffel est aujourd’hui un groupe majeur que l’on a déjà hâte de retrouver sur scène et pourquoi pas en festival breton l’année prochaine. On croise les doigts.

Jérôme



dimanche 30 septembre 2012

Le Fillharmonic Von Strasse @ Centre Culturel Arthémuse – Briec

C’est sous le signe de l’humour que l’Arthémuse a démarré sa saison samedi soir. Près de 300 personnes  sont venues assister à la représentation déjantée de la compagnie Bougrelas "Le Fillharmonic Von Strasse". Un spectacle délirant, mêlant humour, théâtre et musique classique.



Voilà le tableau : 3 cantatrices aux caractères totalement opposés, parcourent les villes afin de « faire découvrir la musique classique jusque dans les régions les plus défavorisées, notamment dans ce terrible département du Finistère … ». Solange, danseuse sur le déclin et cheftaine catho dirige tant bien que mal les 2 cas sociaux qui l’accompagnent :  la punkette agressive Agrippine et la jeune écervelée un brin nymphomane Alexandra. Entourées d’un ingénieur du son paumé et d’un intendant maladroit, les 3 filles vont tour à tour revisiter les plus grands airs d’opéra et de musique classique. Mozart, Chopin, Gounod, Bizet, et…Richard Clayderman (si, si). A grands coups de samples, boucles rythmiques, le trio de clowns en robe bleue bouscule les conventions. Plus le spectacle avance et plus Solange a du mal à contenir ses deux complices. Tout explose pendant le mémorable Boléro de Ravel. Chanté façon fable bucolique, au milieu de bruitages d’animaux, Alexandra se laisse emporter petit à petit par l’émotion jusqu’à un final orgasmique, sous le regard amusé d’Agrippine. Hilarant !



Quelques effets artificiers viennent agrémenter  le célèbre et incontournable Carmina Burana, puis la troupe qui avait ouvert avec Mozart, clôture son show en nous interprétant a capella " Staying Alive " des Bee Gees.

 Vous avez dit décalé ?




dimanche 5 août 2012

Vieilles Charrues 2012

Une édition 2012 des Vieilles Charrues qui s’annonçait comme l'une des meilleures niveau programmation depuis bien des années. Bon, les filles gardées par Mamie...un pass VSD dans la poche ....une place gagnée avec le Télégramme pour le Jeudi....Vieilles Charrues 2012, morceaux choisis...C'est parti.


JEUDI
L'organisation des Vieilles Charrues a avoué avoir des difficultés pour organiser cette journée. Résultat, une fréquentation moyenne pour ce jour qui habituellement flirte avec les 60 000 festivaliers. L'affiche est tout de même très attrayante. C'est l'imposant ROVER qui ouvre le bal de fort belle manière laissant la place ensuite à DJANGO DJANGO. Le groupe écossais que j'avais hâte de voir sur scène après avoir écouté en boucle leur dernier album ne m'a pas déçu du tout. Et même si la scène Glenmor paraissait un peu grande pour ce jeune groupe, ce fût  un set rafraîchissant devant un public heureux de découvrir ces héritiers de Kraftwerk.
Bizarrement, j'ai été moyennement emballé par STUCK IN THE SOUND qui s'employait ensuite sur la scène Kérouac...J'avais pourtant bien apprécié le groupe aux Hivernautes il y a quelques mois...passons.
KEZIAH JONES, tout sourire et vêtu tel un roi Africain a fait le show. Le Nigérian aux performances scéniques inégales il faut le dire, a su jouer de tout son charme pour nous livrer une prestation bien ficelée avec notamment "Kpafuca" et "All Along The watchtower".

 C'est ZEBDA qui vient ensuite faire bouger les Festivaliers, les Toulousains n'ont rien perdu de leur punch. Tout y passe de "Le bruit et L'odeur" à "Motivés" en passant bien entendu par "Tomber la chemise" ou encore "Oualalaradim"
Le grand moment de la soirée arrive, le rare et précieux groupe Anglais PORTISHEAD, est présent en terre Bretonne pour un concert  d'une beauté fulgurante. Beth Gibbons et son groupe, piliers du Trip Hop ont dégagé en un peu plus d'1h30 une intensité qui restera comme l'un des moments forts du festival. Première journée et déjà une bonne claque.

Autant vous dire qu'après ça, je suis rentré rapidos pour ne pas avoir à subir les nullissimes LMFAO, seuls intrus du festival.

VENDREDI
Le soleil s'installe sur la plaine Carhaisienne, il ne l'a quittera plus jusque la fin du festival. Et ça fait du bien après plusieurs éditions sous la flotte (dont le concert mémorable de Muse sous des trombes d'eau en 2010).
Nous ne voulions sous aucun prétexte manquer les fabuleux OTHER LIVES. Groupe originaire de l'Oklahoma qui nous avait "retourné" 15 jours plutôt au festival de Beauregard. C'est donc au premier rang que nous avons suivi le délicieux concert de nos talentueux américains. Une nouvelle fois OTHER LIVES fait mouche auprès du public subjugué par ces multi-instrumentistes. La journée commence très bien.


Après quelques rafraîchissements obligatoires (on est aux Vieilles Charrues quand même), nous nous dirigeons vers la scène Grall où se déchaîne TRIGGERFINGER. Les Belges, sapés comme des mafiosos dégagent une énergie de dingues et font "valser" les verres de bières des courageux festivaliers des premiers rangs. Ouch !


Toujours sur la même scène mais bien plus calme, HOLLIE COOK (Fille de Paul Cook, Batteur des Sex Pistols) balance langoureusement son Reggae/Dub, sympa !
Le temps pour nous de rejoindre la scène principale pour le concert attendu de THE CURE. Dix années ont passé depuis leur premier passage à Carhaix. A l'époque, le concert fût une déception alors aujourd'hui on croise les doigts. Il ne nous faudra pas longtemps pour être rassurés, Robert Smith & Co vont nous émerveiller pendant plus de 2h30. Un très très grand moment. Tous les titres emblématiques du groupe sont joués "A Forest" , "One Hundred Year" , "Just Like Heaven", "Boys Don't Cry"...et tant d'autres. Un son parfait et une justesse digne des plus grands. Nous sortons de ce concert décoiffés, étourdis avec en plus la joie d'avoir entendu sur scène nos chansons préférées du groupe, à savoir "Picture Of You" pour ma part et "Trust" pour Aurel'. 



SAMEDI
Nous shuntons le concert de SELAH SUE que nous avons vu 2 fois en 7 mois pour aller nous placer assez tôt sur la scène 3 (Xavier Grall) et découvrir en Live une artiste que nous avons beaucoup aimé en écoute : SALLIE FORD & THE SOUND OUTSIDE. L'américaine et son groupe au look et au son très 50's vont nous combler. Une voix extra, des chansons bien amenées et visiblement un plaisir d'être sur scène qui va transparaître avec tout le public ayant déserté les scènes principales. Le guitariste semble apprécier la bière française et utilise même la cannette vide pour faire du slide sur sa Gibson...on est ravi comme des gosses. Coup de coeur du festival tout simplement !


On a bien aimé aussi les Belges de BALTHAZAR, ...m'étonnerait pas que l'on entende un peu plus parler d'eux dans les mois à venir.
RODRIGO Y GABRIELA se sont emparés de la scène Kérouac, les 2 guitaristes sont vraiment impressionnants. Le genre de prestation qui te donne envie de brûler ta pauvre gratte et de ne plus jamais toucher une six cordes de ta vie ! La tête d'affiche du jour, c'est STING, concert très attendu aux Vieilles Charrues cette année. D'ailleurs, aujourd’hui, le festival affiche complet et l'anglais n'y est sûrement pas pour rien. STING arrive sur scène et impressionne par son physique et son parler impeccable. S'exprimant dans un français quasi parfait, l'âge ne semble pas affecter l'ex leader de Police. A 61 ans, aussi affûté qu'un athlète, STING déroule ses tubes la basse à la main. Alternant les succès de Police à ceux de sa belle carrière solo. "Englishman In New York", "Message in The Bottle", "Fields Of Gold", "Roxanne"...Bref que du bon. Assez statique sur scène, STING aura joué le concert idéal en festival, impeccable, peut être un peu trop. C'était bien mais il manquait un poil d'émotion et de spontanéité.



DIMANCHE
C'est sous un soleil de plomb que nous allons passer cette dernière journée de festival. C'est tout d'abord L'ENSEMBLE MATHEUS & JEAN CHRISTOPHE SPINOSI qui se présentent scène Glenmor. Pari assez gonflé de la part des organisateurs de placer de la musique classique sur  la plaine de Kérampuilh. Evidemment, le chef d'orchestre réputé pour son style atypique, n'allait pas rater une si belle occasion. Grimés et vêtus comme des punks ou des stars de ciné, L'ENSEMBLE MATHEUS et son Leader ont littéralement soufflé tout le monde. Alternant passage d'Opéra avec morceaux classiques ou plus modernes, ce fût un moment de liesse et de grande classe. Jean Christophe Spinosi allant même en plein coeur de la foule pour un solo endiablé tel Angus Young d'AC/DC. 
G-E-N-I-A-L !

AMADOU ET MARIAM prennent le relais, on se demande pendant 10 minutes si, comme à Belfort aux Eurockéennes, Bertrand Cantat sera présent avec eux sur scène. On comprend rapidement que non. Les Maliens ont une joie de vivre communicative et la mayonnaise prend sans problème. Carhaix/Bamako...même soleil aujourd'hui. Les caméras du festival font un gros plan sur les lunettes de AMADOU, on y voit le reflet des milliers de gens amassés devant eux. Beau Dimanche. Magnifique image.


Passage obligatoire par le Verger pour assister à la dernière représentation des exceptionnels FIVE FOOT FINGERS. La troupe de drôles acrobates nous fait rire et frissoner. Un super spectacle que je vous conseille vivement si vous en avez l'occasion.

Nous faisons l'impasse sur le concert de SANTIGOLD (on le regrettera plus tard !) pour aller se placer correctement pour LE concert le plus attendu du festival...BOB DYLAN. Il faut dire que les interrogations demeurent tant Mister Zimmerman a la réputation d'être "Spécial" dans tous les sens du terme. A peine entré en scène, on sent que "ça va pas le faire" ! Pas de gros plan caméra, pas de photos et surtout une absence totale de communication avec le public qui n'attend qu'un signe ....il n'y en aura pas. Musicalement correct,  nous avons eu le droit aux tubes attendus, mais c'est surtout l'attitude de la "légende" qui aura choqué et déçu tout le monde. On ne peut pas mettre cela sur le compte de l'âge du Monsieur. Il n'y a qu'à voir un  Paul Mc Cartney sur scène pour se convaincre que les années n'y sont pour rien ! La sensation Dylan a fait pschitt ! comme dirait l'autre.

Heureusement pour nous, KASABIAN est passé derrière pour tout casser. Le groupe Britannique emmené par Sergio Pizzorno a envoyé des rafales de tubes taillés pour la scène, pour le plus grand plaisir des festivaliers qui n'attendaient que cela ! On y compte même une belle reprise des Korgis ! Non, vraiment KASABIAN ça fait du bien par où ça passe !


Nous partons avant Gossip que nous avons vu il y a 15 jours. Il est temps de se reposer après 4 jours de festival. Les Charrues 2012...c'était vraiment bien, excellent même ! Bravo aux organisateurs et aux bénévoles.

Pour finir notre TOP 5 Festival:

-THE CURE
-SALLIE FORD & THE SOUND OUTSIDE
-ENSEMBLE MATHEUS
-PORTISHEAD
-OTHER LIVES

Comme d'habitude, vous retrouvez toutes les photos en haut de la page à gauche et toutes les vidéos sont là !





mardi 10 juillet 2012

Festival Beauregard 2012 6.7.8 Juillet Hérouville St Clair – Normandie



Situé en périphérie de Caen, dans un cadre magnifique, le festival Beauregard est devenu incontournable pour les amateurs de Pop/Rock. Une solide réputation construite par les précédentes éditions  avec la venue de groupes et artistes  tels que les Stooges, Motörhead, ZZ TOP, Mogwai, Jason Mraz, Archive, Peter Doherty, Phoenix, The XX, Saez, Kasabian, Eels…et tant d’autres.
Le festival se défini également autour d’un personnage virtuel  "JOHN". Véritable âme du festival, personnage imaginaire dont on aperçoit la silhouette noire à quelques rares occasions. Savoureux concept alliant graphisme et communication. 
Alors, c’est parti pour une revue de cette 4ème édition à la programmation très cohérente une fois de plus ! Morceaux choisis.
VENDREDI
Les choses sérieuses ont démarré sur la plus grande scène mobile d'Europe, avec la « Hot-Wave » énergique des Lanskies et son charismatique leader Lewis Evans, dont le premier bain de foule de la journée a permis d'embraser un public venu en nombre. C’est ensuite la voix rocailleuse de notre ami Miossec qui raisonne sous le soleil normand (oui, oui...). le Brestois donne de la voix et le public apprécie.
 Vient  la grosse sensation du jour, à savoir le groupe mythique Killing Joke, pour un show monstrueux de puissance qui restera l'un des plus beaux concerts de ce festival. Pari plus que réussi pour les organisateurs d'avoir misé sur ces pionniers de la new wave post-punk, dont l'influence sur des groupes tels que Nirvana, Korn ou Rammstein n'est plus à cacher. Depuis le côté de la scène Allison Mosshart et Jamie Hince du groupe The Kills se délectent de la performance de Jaz Coleman et de ses acolytes. "Rapture", "Requiem", "Love Like Blood"…Énorme concert qui nous laisse KO. Bref, debout les morts !!! Après la sortie en début d'année de leur nouvel album intitulé MMXXII, il se pourrait bien que 2012 soit l'année de la blague qui tue !        
Le charme et le talent de Selah Sue prennent le relai pour un set forcément plus calme. Son "Crazy Vibes" fait mouche et la jeune belge confirme tout le bien que l’on pense d’elle.
Retour scène 1 pour Dionysos. Une arrivée sur fond sonore de "la Marche Impériale" de Star Wars, avant d'enchainer un peu plus tard  comme une évidence sur « Song for Jedi ». Mathias Malzieu et sa bande au complet, toujours aussi sympathiques et accessibles, auront réussi leur pari de faire danser les 20 000 spectateurs présents avec leur fameux Bird'N'Roll. Le final prendra des airs de standing ovation. Le groupe se rassemble devant la foule avec en bande son "Last Goodbye" en guise de clin d’œil à The Kills. Une vraie communion et un plaisir partagé !
Pas le temps de se reposer une fois la nuit tombée avec la prestation bien calibrée  de Shaka Ponk qui précèdera celle plus saturée de The Kills. Enfin, c’est le must de la Pop actuelle qui clôturera cette soirée : Metronomy. Propulsé aux rangs de groupe majeur après le succès mérité de leur dernier album "The english riviera", les Anglais du Devon ont livré un set de très haute volée. On retiendra notamment le funky "The Bay" ou encore le plus électro  "The Look", admirablement joués. La grande classe !
SAMEDI
Le samedi commence sous les meilleurs auspices avec les fabuleux Other Lives. Ce groupe originaire d’Oklahoma a assuré la première partie de Radiohead sur toute la tournée américaine cette année et leur dernier album est un véritable bijou de musique Folk. Le public déjà nombreux est vite conquis et les initiés sont littéralement en extase. Souvent comparés à d’autres groupes tels que Midlake ou Fleet Foxes, ces multi-instrumentistes nous ont véritablement transportés dans les lointaines contrées américaines tant leurs mélodies sont précises et raffinées… Séance de rattrapage le vendredi 20 juillet 16h00 aux Vieilles Charrues…à ne pas louper !
Place à la scène française ensuite avec la prestation tout en assurance et en subtilité de l'emblématique Dominique A, suivi de l'ouragan rock Izia, qui démontre une fois de plus que jeunesse et féminité sont totalement compatibles avec maturité et puissance. Toujours très à l’aise sur scène, Izia a de la répartie, et pas que musicalement parlant ! Les ados pré-pubères qui osent lui crier « à poil » dans le public s’en souviennent encore !
Le rouleau compresseur Kaiser Chiefs arrive ensuite sur la grande scène et met tout le monde d'accord en moins de trente secondes. Les mecs sont venus là pour faire le boulot et mettre le feu. Même le ciel en tremble et lâche ses trombes d'eau en espérant calmer le jeu. Les petits gars de Leeds ont l'habitude. Ils ont le rock dans les tripes et il en faut plus pour les calmer. Et c'est  à grands coups de tubes taillés pour les stades qu'ils assurent le show comme savent si bien le faire les Anglo-Saxons. Impeccable.
Il est 20h30 et c’est sous des trombes d'eau que Tindersticks envoûte les irréductibles venus braver les cieux pour se laisser emporter par la voix magique et profonde du leader Stuart Staples. Arrive ensuite Jean-Louis Aubert, qui sous un ciel bien plus clément entonne les refrains  que tout le monde connait. Le chanteur et ses musiciens dégagent une vitalité et un esprit de convivialité parfaitement adaptés en festival.
Sébastien Tellier aura beau prier My God Is Blue, il ne parviendra pas à stopper la pluie qui retombe de plus belle. C’est ensuite GOSSIP qui vient clore la partie rock de la journée. Beth Ditto revient sur le festival qui l’avait accueillie il y a 3 ans lors d’une prestation mémorable. Le set de Gossip est un peu plus convenu cette fois mais reste tout de même très efficace. Place enfin au rappeur caennais Orelsan, et aux DJ masqués de The Bloody Beetroots, devant lesquels seront piétinés dans la gadoue les derniers brins d'herbe du site....    
DIMANCHE
Le temps change vite en Normandie, et c'est sous un grand soleil mais sur un terrain boueux aux allures de Woodstock que nous attaquons ce 3ème et dernier jour.  Les Liverpuldiens de The Aerial ne mettent pas longtemps à réveiller les premiers festivaliers déjà présents. Viennent ensuite les Death in Vegas avec leur style éléctro-rock atypique pour un set puissant purement instrumental. Une absence totale d’expression et de communication verbale avec le public pour ne laisser transparaitre que la musique. Attitude choisie mais néanmoins risquée dans un festival.
Transition brutale puisque c’est  Thomas Dutronc qui vient démontrer tout ses talents de chanteur et de guitariste au public durant un show décomplexé et vivifiant. On retiendra parmi les titres choisis le joyeux "Les Frites Bordel". Après la prestation tout en sensualité de Brigitte, c’est le retour attendu de Garbage. Shirley Manson et son équipe ont assuré le show avec charisme et conviction. Après des années d'absence, c'est avec un grand professionnalisme qu'ils ont su aligner nouveaux titres et grands standards, dont un bien joli « stupid girl » modernisé à la sauce éléctro-rock.
Mais l’événement du jour, c’est le concert de Franz Ferdinand. Les garnements écossais ont livré un show  qui restera l’un des moments forts de ces 3 jours. Une Set-List imparable, et une avalanche de tubes : Take Me Out, Jacqueline, Do You Want To, Outsiders, 40’, Jacqueline, Ulysses, This Fire... Alex Kapranos, le leader du groupe au nouveau look assez improbable se lance même dans un mix "Can’t stop Feeling/I Feel Love". Au paradis de la boule à facette, on imagine Donna Summer se trémousser à l’écoute de ce vibrant hommage. Trois nouveaux titres seront joués durant le set, dont l’excellent "Scarlet Blue" qui laisse présager du bon Franz Ferdinand pour le futur album. Le public est déchainé, le groupe est heureux d’être sur scène. Alex Kapranos, verre de vin à la main arbore un grand sourire. Bref, un concert comme on les aime.
Un final en apothéose donc, que boucleront définitivement les frenchies de Pony Pony Run Run suivis de Paul Kalkbrenner et son set électro.

Pendant ces 3 jours, plus de 55000 personnes auront foulé les jardins du château de Beauregard. Il restera de cette 4ème édition le souvenir d'un festival franchement réussi, d'une programmation impeccable et d'une ambiance décontractée et familiale. Le tout dans un cadre idyllique. Le Festival Beauregard peut désormais se tourner vers 2013, sous le regard bienveillant de John, sa mascotte emblématique mais surtout d'une équipe d'organisateurs passionnés et d'une armée de bénévoles tous aussi impliqués à faire de ce festival l'un des grands rendez-vous de l'année.

Bye, John, encore merci, et à l'année prochaine !

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vendredi 25 mai 2012

ROVER + Thomas Howard Memorial @ La Carène

Oh la belle affiche ! La Carène s’est programmée une soirée  "Révélations…Meilleurs Espoirs…"  appelez cela comme vous voudrez, mais on se rappellera que ROVER et Thomas Howard Mémorial sont passés un mercredi de mai 2012, dans l’intime Club de la salle Brestoise ! Pas possible…Bah si !

THOMAS HOWARD MEMORIAL
Composé de musiciens des Craftmen Club, le groupe guingampais n’a recueilli que des éloges de puis la sortie de son EP l’an dernier. Il est très rare de voir un groupe français maitriser autant un genre musical situé entre le Shoegaze et le Folk. Chaque titre créé une ambiance qui vous tient les tripes, la montée en puissance se fait en douceur…par palier. On pense bien sûr à des groupes comme Ride, Archive ou encore  les excellents Besnard Lakes dont THM a la bonne idée de s’inspirer.


Le set s’ouvre avec le planant "A Game With God". Plusieurs nouveaux morceaux seront joués dont une compo, toute fraîche de la semaine qui peut sans problème faire bonne figure dans leur prochain concert (si ça peut les rassurer !). Dix titres au total, dont  "Song For Lisa", "Nobody Knows"  et "Crash of a Society" qui furent particulièrement prenants. Rien à jeter dans ce très bon concert des THM, qui laisse entrevoir un avenir très prometteur…vivement l’album !



ROVER
Autre sensation de ce début d’année, le bien nommé ROVER alias Timothée Régnier. Ce Franco-américain a beaucoup baroudé, ses influences ont été nombreuses, Etats-Unis, Liban, Bretagne ! C’est ce qui explique sans doute le côté atypique du personnage et de son style musical.


C’est un vrai colosse qui se présente sur scène, le bonhomme est imposant. Dès les premiers couplets de "Late Night Love","Queen Of The Fools" ou "Remember" ou comprend que Rover à quelque chose de particulier…une voix hors du commun un charisme indéniable ! C’est le titre phare de l’album  "Aqualast" aux harmonies vocales très "Beach Boys" qui est joué ensuite, suivi du très beau "Silver". Le public est sous le charme, et ROVER,  très communicatif n’hésite pas à plaisanter dès que l’occasion se présente « L’air de la mer m’a rendu bavard ce soir » annonce-t-il sourire en coin. Une dizaine de titres seront joués durant ce set, notamment  "Lou" et  "Tonight". Deux rappels seront nécessaires pour satisfaire le public qui ne veut plus le laisser partir ! Seront joués : "Joy", le revigorant "Full Of Grace" et un bis "Aqualast" (dont on ne se lasse pas) en solo cette fois.


ROVER a tout pour réussir, une voix et un physique hors norme, un talent évident, …un petit quelque chose qui ne trompe pas ! Il y a des chances pour que "le club" soit un peu petit pour lui lors de sa prochaine escale brestoise !


lundi 21 mai 2012

Richard Gotainer @ Avel Vor – Plougastel Daoulas


Richard Gotainer clôturait dimanche,  le festival des « Feux de L’Humour » de Plougastel Daoulas et pour l’occasion, le public était venu nombreux remplir la belle salle de l’Avel Vor.


C’est dans un décor très cosy, en phase avec le titre de sa tournée "Comme à la maison", que ce génial hurluberlu entouré de ses oiseaux (musiciens et choristes) va évoluer pendant près de deux heures. « Hello les fous, bonjour folie » la chanson  "Tout Foufou" est  idéale pour débuter le spectacle. Revendiquant sans complexes son côté pornographe, Gotainer enchaîne avec un joyeux "Quéquette Blues" suivie de la fameuse "Ballade de l’Obsédé", histoire de détendre tout le monde. La parenthèse coquine refermée, c’est le thème de l’amour qui prend le relai, 4 titres déclinés comme les 4 saisons d’une histoire amoureuse "Avant de voir ses yeux/Youpi/La photo qui jaunit/Elle est partie avec Robert".


Les adeptes de vents et de pets n’ont pas été oubliés avec l’incontournable "3 Vieux Papis" et le très drôle "Une Petite Perle". L’artiste s’amuse et le public est déjà dans la poche. Richard Gotainer nous chante ensuite le magnifique "Béquillard des Bois" ou encore le plus sérieux "Rupture de Stock" relatant  la folie des hommes en matière de pollution.


La partie finale du spectacle est une série de tubes redoutables, comme pour rappeler tout le talent dont Gotainer a su faire preuve durant 35 ans, maniant l’art de la rime et refrains imparables. "Le Youki/Chipie/Primitif/Poil au Tableau/Le Sampa/Maman Flashe et Papa flippe". Vient ensuite la surprise du chef quand avec sa troupe il nous offre a capella ses plus grand succès publicitaires "Belle des Champs/B-N/Danette/Vittel ou encore Banga" dont on se souvient encore des slogans plus de 20 ans après ! Dans la salle tout le monde est déjà debout depuis un bon moment,  et va une dernière fois chanter et danser sur l’envoûtant "Mambo du Décalco" qui termine le set.


Ovationné pendant plusieurs minutes, Richard Gotainer peut se vanter de réunir dans l’auditoire 3 générations de fans, dans un moment de joie collective, de poésie et de fantaisie comme peu d’artistes en sont capables. 

jeudi 10 mai 2012

THE KILLS @ La Carène - 9 mai 2012

Mercredi soir, il en fallait de la motivation pour mettre le nez dehors. Gast ! Un temps à manger de la soupe tiens ! Oui, mais voilà, La Carène programmait THE KILLS ! Et pour ce fabuleux groupe, les Brestois auraient même affronté la neige !



Il faut dire que la venue de ce duo terrible ne passe pas inaperçue pour tout amateur de Rock qui se respecte. Souvent comparés aux White Stripes, The Kills est un couple fusionnel qui incarne l’esprit Rock. En effet, le duo formé par la chanteuse américaine Alison Mosshart et le guitariste anglais Jamie Hince constitue un des groupes les plus excitants de ces dix dernières années. Quatre albums canons dont l’excellent  "Blood and Pressure"  sorti en 2011, véritable concentré de Rock Bluesy  mêlant guitares saturées, riffs percutants et voix envoûtante.


La salle est pleine et le groupe arrive enfin, le charisme dégagé par Jamie Hince et Alison Mosshart est impressionnant. Lui, look de Rocker confirmé, elle, cheveux roses, tournant sur scène comme une lionne en cage. Les premiers titres joués donnent le ton, guitare agressive et percussions omniprésentes (4 bandits masqués aux tambours), sur les excellents  "Future Starts Slow" et "Heart Is A Beating Drum". Puis le très Hot "Kissy Kissy" fait monter la température de la salle, le public est à point et la connexion s’opère vraiment sur les irrésistibles "Satellite", "Last Day Of Magic" ou encore le très WhiteStripien "Fried My Little Brains" !




Moment de calme avec une reprise de Patsy Cline "Crazy" avant les 2 tubes en puissances "Cheap and Chearfull" et un "Tape Song", que n’auraient pas renié les Pixies. Enfin, "Pots en Pans" vient clôturer ce set de haute qualité. 4 titres seront joués en rappel, dont la très belle balade "Last Goodbye" et le sulfureux "Fuck The People".


Peu communicatifs, mais visiblement heureux d’être là,  The Kills a livré un concert d’une efficacité redoutable. Une heure et demie de Rock, sans concession !



dimanche 6 mai 2012

Marcel Et Son Orchestre @ La ferme Gwernandour – Braspart


La nouvelle est tombée en fin d’année dernière : Marcel et son Orchestre se séparera après une ultime tournée. Restait plus qu’à guetter leur passage en Bretagne pour faire la fête une dernière fois avec eux. Et la première date dans cette région qui les avait adoptés illico il y a plus de vingt ans, c’était samedi soir à La ferme Gwernandour.


Peu de groupes peuvent aligner sur leur CV plus de 1500 concerts quasi complets et une notoriété qui laisse rêveur quand on pense au peu de médiatisation dont a fait l’objet ce groupe de Rock/Ska Festif. Et c’est forcément devant une salle comble, que les Marcels viennent retrouver leur public et présenter leur 7ème album studio "Dans la joie , jusqu’au cou / Tous les coups sont permis", double album comprenant 14 nouvelles compos et un second disque d’anciens morceaux revisités en version acoustique.


Ce soir c’est le public qui est déguisé façon Marcel, les Nordistes eux arrivent en tenue de gala. Tout un symbole pour ceux qui se grimaient depuis tant d’années. Etrangement calmes, les Marcels débutent le set par la fameuse session acoustique de leur dernier opus. C’est l’occasion de voir Mouloud, Tibal, Tof, JB, Bouli, Bidingue et Bistek tomber les masques et partager un moment spécial avec leur public. "Nous on est pas les Marcels, eux ils arrivent après…" Pas capab’ de rester sérieux plus d’un quart d’heure !  8 titres dont le délicieux "Famille Ingalls" puis  petit entracte avant de passer à la partie "gros bordel et fiesta infernale"



Difficile de décrire la deuxième partie du show, une énergie toujours intacte, un plaisir de la scène qui transparait et un festival de tubes qui va déchainer les premiers rangs puis la salle entière. "Les Neurones à Crètes", provoque des pogos qui ne s’arrêteront plus, "A qui cela profite", "BRRR, au début elle est froide" et son fameux bateau pneumatique porté par la foule, "Femme Mûre" invitation aux filles /femmes/travestis à envahir la scène dans un  véritable carnaval de couleurs et de déguisements.





S’en suivent entre autres "Cerf Volant", "Les Femmes Panthères", "Trapèze Volant" où Mouloud fait le tour de la salle dans un slam d’enfer puis un final en apothéose avec "Les Pantoufles". Trempé de sueurs et de bière, le public souffle un peu mais pas pour longtemps, car comme l’est si bien intitulé un de leur album…avec Marcel "Quand t’en re-veux…Y’en re-n’a !". C’est reparti pour un rappel qui ravit Gwernandour "Comme un Balai", "La Grosse Madame", "Skakaline" et sa chorégraphie de Rabbi Jacob, le célèbre"62, Méfie-te" et bien entendu "Les Vaches" dernier moment de joie collective et les Marcels embrassent et remercient leur public qui ne veut pas les laisser partir et qui scande en cette veille d’élection « Marcel Président !»


33 titres joués ce soir et près de 3h00 de concert, voilà le cadeau d’adieu de Marcel à son public, forcément inconsolable à l’idée de les voir ranger les costumes. Reste la belle aventure et la joie que Marcel Et Son Orchestre aura distribué pendant plus de 20 ans. Respect ...et merci!

lundi 19 mars 2012

Le roi des Papas @ Inzinzach Lochrist

Impossible de ne pas y aller, impensable. Le Roi des Papas de passage à Inzinzach Lochrist....Go !
Et puis, on l'a tellement écouté avec les filles, "Super Papa", "Le cabaret magique", "En voiture avec le Roi des Papas". Nous voici dans le Morbihan pour l'occas', le Trio Théatre du Blavet affiche complet et Le Roi entre sur scène...

Ah oui, j'oubliais, Le Roi des Papas c'est Vincent Malone, musicien confirmé, auteur compositeur ayant fait ses gammes chez les inoubliables "Odeurs" (de Ramon Pipin)...devenu en 20 ans le meilleur chanteur pour gosses de tous âges. Le Roi des Papas c'est du Punk pour minot, c'est l'humour de Les Nuls à l'école primaire. L'anti Henri Dès, ...une référence quoi !

Pendant une heure et demie, les chansons du Roi vont enchanter les petits et les parents aussi. "L'évolution" , "Dehors ou dedans", "Bad Bili", "L'ours qui pète et qui rote", "Vive le sport", le célèbre "Merdocu", "Le Moustique", "La Chasse au Boa" et beaucoup d'autres. Quelques comptines détournées viennent assurer les transitions, jugez par vous même : "Coliques dans les prés" ou encore "J'lai descendu dans mon jardin, celui qui piétine mon romarin", "J'ai du bon tabac et un beau cancer...".


Accompagné de ses musiciens et de son fils Félix à la guitare, Le Roi des Papas nous a fait passer un moment drôle et unique...comme lui finalement.
Et en Seigneur qui se respecte, Vincent Malone est venu à la rencontre des enfants pour une séance de dédicace bien sympa...prenant le temps de papoter avec ses petits admirateurs.

Bref, les enfants se sont éclatés et les adultes se sont bien marrés.

samedi 10 mars 2012

7 Weeks + The Inspector Cluzo @ Run Ar Puns

Ce vendredi 9 mars, marque le retour de « The Inspector Cluzo ». Un an après (quasiment jour pour jour) un concert mémorable dans la salle châteaulinoise suivi entre autre d’un passage remarqué aux Vieilles Charrues 2011, Malcom et Phil, les deux musiciens du groupe sont revenus plus motivés que jamais, enfoncer « le Clu » …(Jean Bloguin !), et nous présenter leur dernier album "The Two Mousquetaires".
C’est le groupe 7 Weeks qui ouvre la soirée. Formé à Limoges, 7 Weeks a pas mal baroudé et partagé la scène avec des groupes solides tels que The Datsuns, Lofofora, ou encore Mass Hysteria. 


Un son lourd, Rock Heavy/Rock Stoner bien maitrisé, un set efficace agrémenté d’une belle reprise de Queen Of The Stone Age. D’ailleurs, on ressent bien l’influence que Josh Homme et sa bande ont pu avoir sur l’ensemble des compos du groupe. Le moteur ainsi préchauffé, le semi remorque Inspector Cluzo peut tranquillement nous rouler dessus… Ils ne vont pas s’en priver !





The Inspector Cluzo déboule tiré à quatre épingles, un brin provocateur et prêt à distribuer des coups de boule au premier qui ne bougera pas ! Accompagné par les FB’s Horns (saxo et trompette), les  Two Mousquetaires assènent leur Rock Heavy Funky mélange de James Brown, Fishbone et d’ACDC. Petites natures s’abstenir ! Le set est très puissant et les 2 lascars s’en donnent à cœur joie. "Wild and Free", "Do you make it right" mettent le feu et lorsque le public semble ralentir un peu pour reprendre son souffle pendant "Two Days", c’est la punition immédiate : slow langoureux « I Want to F**K the wife of the french president »… C’est clair !


"Fuck the Bass Player" immortalise le lapin posé par le bassiste qui devait figurer dans le groupe il y a quatre ans, puis viendra un slow/impro où 2 personnes du public viennent participer à l’affaire sur scène sans se dégonfler. Une excellente reprise de Curtis Mayfield "Move On Up" nous est offerte ainsi qu’un ravageur "Power To The People", moment fort du concert à mon sens. Le show se termine avec un "Put your hands up" véritable hymne du groupe et la batterie (plusieurs fois mise à mal) ira valser aux quatres coins de la scène.



Le temps de ranger un peu (Faut pô déconner non plus), The Inspector Cluzo revient pour un rappel de 3 titres, "Telefoot", "The Two Mousquetaires" et enfin "French Bastards" un titre qui leur va si bien ! 
POur voir les 4 vidéos du concert: C'EST ICI!!!