Il est 23h25, cela fait presque 2 heures et demi que Dionysos se donne à fond,
Mathias Malzieu prend 5 pas d’élan et se jette dans la foule pour un slam d’enfer
(le 3éme de la soirée). Il traverse la fosse de la Carène porté par son public,
il escalade la passerelle nord, fonce jusqu’au balcon central et continue de
chanter "Wet"
megaphone à la main, à califourchon sur la rambarde, 8 mètres au dessus du sol.
Il rejoint ensuite la passerelle opposée et se jette à nouveau dans la foule
pour regagner la scène ou Stéphano le recueille dans ses bras, tel un enfant épuisé.
Il reviendra seul, pour un 3ème rappel a capella puis sera rejoint
par Babeth, Rico, Miky, Guillermo et Stéphano pour saluer une dernière fois le
public et recevoir une longue ovation méritée sur fond sonore de "Last
Goodbye" des Kills.
Tout commence par une première partie de très bonne qualité : le groupe YALTA CLUB aura chauffé à 4 reprises le public de Dionysos pendant la tournée. La bonne humeur de Concrete Knives, les cuivres de Calexico, un parfum Pop/Rock 70’s à la Bowie (période Ziggy), en témoigne leur excellente version de "Starman", Yalta Club est une bonne surprise pour ceux qui les découvraient hier soir. Un groupe à suivre !
C’est sur la célèbre marche impériale de Star Wars que le groupe entre en scène. Mathias Malzieu, flanqué d’un masque à tête d’oiseau débute le set avec "Bird’n Roll", titre et thème de leur excellent dernier album (le 7ème en 20 ans de carrière). Première chanson et premier slam. Le ton est donné. Il faut dire que le contexte est particulier ce soir. Initialement prévu en novembre et donc, reporté, ce concert est devenu malgré lui, le dernier de la tournée. Il se doit d’être mémorable. Il le sera.
"June Carter en Slim", "Tais-toi mon cœur", le bashungien "Dreamoscope", "Coccinelle"…Sombre, féerique, furieux, charmeur, c’est tout l’univers Dionysos sur scène. Mathias joue avec le public et pique même, lorsque sur "Miss Acacia" il remplace le mot « nuit » par « pluie », parce que l’on est à Brest !
Enchainement terrible de "Cloudman" et "Jedi" ou un déluge de plumes rouges déferle sur la foule. Mathias est littéralement soulevé par les dizaines de fans venues le rejoindre sur scène. Ambiance de feu et joie partagée, La Carène bouillonne. Suivent ensuite "Can I" et une séquence auditive traditionnelle jouée à l’orgasmophone (bon, fallait être là !).
C’est le magnifique "Spidergirl", joué dans un silence de cathédrale qui clôture le set. Un moment intense qui fait frissonner la salle entière.
Premier rappel avec "Dark side", communion parfaite et en chanson entre le groupe et le public, puis le génial "Platini(s)". Comme quoi on peut être en 2012 et gueuler « Platini !!!» dans une salle de concert. 2ème salve de rappel et un solo de perceuse en guise d’introduction pour "Wet", le public est surchauffé, Dionysos aussi. Il est 23h25…vous connaissez la suite.
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