jeudi 27 juillet 2017

U2 - JOSHUA TREE TOUR 2017 @ PARIS - Stade de France 25 juillet 2017

Pour la première fois dans leur immense carrière, le groupe s'autorise un regard sur le chemin parcouru au cours de leurs 40 années d'existence. Il semblait évident de s'arrêter alors sur l'album qui a tout changé : The Joshua Tree. Celui aux tubes intemporels, celui qui a mis le monde à leur pieds en cette année 1987, les plaçant par la même occasion parmi les plus grands groupes de tous les temps. 
La volonté des 4 paddies de célébrer les 30 ans de la sortie l'album seulement un an et demi après leur dernière tournée est une véritable aubaine. Toute personne ayant déjà vécu un live de U2 sait combien ces moments sont incroyables d'intensité, d'émotions et de ferveur et combien il est pénible de patienter 4 ou 5 années entre chaque passage du groupe en France. Cette tournée anniversaire où l'album est joué dans son intégralité et dans l'ordre est aussi l'occasion unique d'entendre et de voir sur scène des titres rarement voire jamais joués en live. C'en est trop, billet en poche, vignette Crit'Air (niveau 5) sur le pare brise...Let's go !


Il est à peine 21h00, The Whole Of The Moon des Waterboys résonne dans tout le Stade de France. Sous une clameur énorme (80 000 personnes) Larry Mullen Jr arrive seul et prend place derrière sa batterie, sur l'avancée en forme d'arbre, au milieu de la foule. Il saisit ses baguettes et assène une salve de coups formant une intro reconnaissable entre mille : Sunday Bloody Sunday. L'un des plus grands tubes du groupe. Tout un symbole, car en 1976, à l'age de 14 ans, c'est bien ce jeune blond réservé qui placarda une annonce sur les murs de son collège "Batteur cherche bassiste, chanteur et guitariste pour fonder un groupe...". Ont répondu à cet appel, Adam Clayton, David Evans (The Edge) et Paul Hewson (Bono). Ainsi est né U2.


Le début de set est un enchainement incroyable, Sunday Bloody Sunday, New Years Day, Bad et Pride (In The Name Of Love). Quel plaisir d'entendre le fameux riff de basse d'Adam Clayton sur New Years Day, chanté en version longue ce soir. De la tribune où je me situe, j'aperçoit le Sacré Cœur, la Tour Eiffel et le soleil couchant lorsque Bono entonne "Under A Blood Red Sky..." On n'est pas bien là ?
C'était prévisible, j'ai eu une nouvelle fois la chair de poule avec Bad. Le souvenir du concert du 6 décembre 2015 (initialement prévu le 14 novembre 2015) me revient inévitablement en mémoire. D'ailleurs Bono l'évoque avant que les premières notes de guitares ne me transpercent : "So many memories, here in Paris. So many ...". Comme à son habitude, Bono incruste des "snippets" au cœur de ses chansons, sur Bad c'est un bel hommage à David Bowie qui est rendu avec l'incursion de Heroes.


L'écran gigantesque s'illumine soudain et c'est la silhouette de l'arbre de Josué qui apparait sur fond rouge. l'avancée de la scène représente alors son ombre parfaite. Les quatre membres de U2 se regroupent et s'alignent face à la foule, Bono lève le poing, The Edge fait claquer l'intro mythique de Where The Streets Have No Name....c'est parti pour un grand moment de communion synchrone. "I Want to run...I want to hide..." 💓


De tout l'album, seuls With Or Without You et Red Hill Mining Town en version orchestrée avec cuivres (jamais jouée en live avant cette tournée) me semblent un peu "en dessous". Pour le reste, quel plaisir ! Plongé dans l'exercice périlleux de se mesurer au temps qui passe et à la comparaison, U2 défend chaque chanson comme jamais. 30 ans après les premières prestations live de l'album culte : I Still Haven't Found What I'm Looking For, Bullet The Blue Sky, sonnent toujours aussi bien. Mention spéciale au superbe  Running To Stand Still à la fin duquel Bono lance en français "maintenant on passe à la face B de la cassette ! ". 




Je suis franchement bluffé par la dimension live de certains titres (pourtant pas les plus connus) et la voix de Bono qui peut sembler un peu juste parfois est toute en puissance sur : In God's Country en hommage aux Irlandais d'Amérique. Ce dernier y va de son intro bluesy à l'harmonica sur l'excellent Trip Through Your Wires  puis c'est le stade entier qui reprend avec le groupe le refrain de One Tree Hill. L'écran dynamise très bien l'ensemble, en images mais également en lumières tant il est imposant. Aux couleurs de l'Irlande ou à celles de l'Amérique, indissociables sur cet album.




Après un court extrait façon Western noir & blanc, où les personnages s'en prennent à un dénommé Trump qui leur ment "You're a liar Trump", l'atmosphère se noircie jusqu'à devenir angoissante lorsque The Edge fait gronder ses cordes sur Exit. Bono a laissé tomber les lunettes et s'est coiffé du fameux chapeau noir période 87'. Il gesticule, danse, vit littéralement ce titre noir longtemps délaissé en live, jusqu'à l'avalanche guitare/batterie tandis que l'écran renvoi une image saccadée du visage du chanteur en gros plan. Le très grand moment du concert. Énorme ! 



L'enchaînement qui suit est tout aussi beau, la douce mélodie de Mother Of The Disappeared vient clôturer ce set majestueux et c'est la Mère du Punk, Patti Smith, qui rejoint le groupe, pour chanter ce dernier titre devant Bono à genoux, comme elle l'avait fait ce fameux 6 décembre 2015 sur People Have The Power. Quel final !


Bien entendu, après ce moment de bravoure et une ovation méritée, le groupe réapparait pour un rappel exigé de sept titres période post Joshua Tree. C'est tout d'abord Miss Sarajevo, que le groupe interprète après un court témoignage filmé d'une réfugiée Syrienne de 15 ans. Son portrait géant sera passé de mains en mains dans les tribunes pendant le couplet enregistré de Luciano Pavarotti. Le texte touchant de cette chanson trouvant encore aujourd'hui tout son sens, bien que l'horreur se soit déplacée de Sarajevo à Alep. Puis ce sont les inévitables tubes que le public attend : Beautiful Day, Elevation et Vertigo. Un beau triptyque tout en couleur repris en cœur par tout le public. On entendra d'ailleurs quelques cris hystériques pendant Elevation lorsque Larry Mullen Jr, via l'écran de 2442 pouces, enverra un cœur avec les doigts à ses admiratrices. Love.



"Cette chanson est dédiée aux femmes qui à un moment donné, se sont dressées pour défendre leurs droits, leurs idées et la cause de toutes les femmes...". Les accords de Ultraviolet (Light My Way) résonnent, tandis que défilent sur l'écran géant plusieurs portraits de Femmes. De Angela Davis à Lena Dunham, de Malala Yousafzaï à Patti Smith, de Hillary Clinton à Emma Watson, de Anne Frank à Angela Merkel, des Suffragettes à Simone Veil, sous les applaudissements unanimes. 
Autre titre incontournable issu de l'album Achtung Baby : One. Et même si on l'a entendu des centaines de fois, on ne boudera pas notre plaisir à se faire embarquer à nouveau par cette sublime ballade. Chantée, dans un stade par 80 000 personnes, ça fait son petit effet, croyez-moi !
Pour finir U2 présente un nouveau titre : The Little Things That Give You Away qui figurera dans le prochain album intitulé Songs Of Experience (sortie envisagée fin 2017). Parce que depuis le succès planétaire de The Joshua Tree, U2 n'a jamais cessé d'avancer quoiqu'on en dise et quoiqu'on en pense. Parfois de façon convenu (All That You Can Leave Behind, How To Dismantle An Atomic Bomb) parfois de façon plus risquée (Zooropa, Pop, No Line On The Horizon). Larry, The Edge, Adam et Bono, dispatchés aux quatre coins de la plateforme centrale se regroupent comme un seul homme quand arrive le dernier couplet de cette nouvelle chanson. Sous le regard bienveillant de Bono, au milieu du gigantesque Stade de France, U2 reste au bout du compte un groupe de Rock formé par 4 collégiens Irlandais. L'histoire continue.


Toutes les photos ici et les vidéos là.

La première partie était assurée par Noel Gallagher's High Flying Birds

mardi 18 juillet 2017

VIEILLES CHARRUES 2017

Retour sur la 26ème édition des Vieilles Charrues qui vient de se terminer affichant une fréquentation record. En effet, le festival était complet depuis plusieurs mois, grâce à une programmation alléchante et une réputation tenace et méritée sur la bonne ambiance du festival Breton.
Des changements ont eu lieu dans l'organisation générale. Plusieurs entrées ont été mises en place pour remplacer l'unique accès habituel et il est vrai qu'en 3 jours (VSD), nous n'avons jamais attendu plus de 5 minutes à la fouille ou aux entrées "bracelets et journée". Un véritable exploit quand on voit le nombre de personnes sur site ensuite ! En revanche l'espace "Park Château" pour soi-disant se ressourcer n'est pas convaincant. Déjà le château ressemble plus à un manoir abandonné, et finalement, on devine la possibilité de placer là, 3 heures avant l'ouverture du site "concert", un maximum de personnes devant les bars et stands du festival, à l'endroit même où se situaient les marchands ambulants il y a quelques années. Cela permet tout de même de désengorger un peu les entrées aux heures d'ouverture. Quant à la structure géante #Charrues, véritable spot à selfies et photos d'accueil, elle fût rapidement recouverte de dessins, d'écritures et messages en tout genre, pas toujours d'une très grande finesse. C'était prévisible en même temps. Si l'idée n'est pas mauvaise d'offrir un espace "à part", il reste à peaufiner ce que l'on y fait exactement.
Le thème 2017 était Woodstock : Flower Power et Love and Riboul. Love je sais pas mais Riboul...y'a eu !


Place à la musique !

Vendredi : C'est avec le CELTIC SOCIAL CLUB que la journée débute. Une création Vieilles Charrues 2014 qui devait être un one shot et qui perdure suite à l'écho donné par le public et au plaisir pris par tous les protagonistes du projet à commencer par Manu Masko, Ronan Le Bars et Jimme O'Neill (ex leader des Silencers). Le métissage est toujours la marque de fabrique du groupe et après Winston McAnuff ou Louise Ebrel, c'est au tour de Mustapha El Annabi (percussionniste Algérien) et d 'un chanteur diphonique Mongol de rejoindre ce groupe toujours aussi agréable à écouter et à voir.
Direction la scène Glenmor pour la claque du jour avec DROPKICK MURPHYS. Du Punk Celtique made in Boston qui va mettre le feu en 20 secondes à la prairie de Kerampuilh. Chaque titre est chanté comme un hymne, ça pogotte, ça slam à tout va sur I Had A Hat, Going Out In Style, First Class Loser, Rose Tattoo sans oublier l’épique Until The Next Time. Terrible !


Après ce coup de chaleur, nous faisons un petit tour sur le site, sous le chapiteau Gwernig, c'est LA MACHINE qui joue son Groove made in Breizh puis on aperçoit SÔNGE en interview un peu plus loin. Le festival s'étoffe en déco également avec une tour surmontée d'un œil géant. Le regard de Sauron du haut de la tour sombre version hippie.


Nous prenons place pour les premières minutes du concert de RENAUD. Sans surprise la voix n'y est plus du tout et le chanteur énervant est bien cramé par les abus d'excès. Cela dit je m'attendais à pire et si la prestation n'est pas bonne, l'émotion est tout de même au rendez-vous. De plus, Renaud ne s'attarde pas trop sur les titres de son dernier album (heureusement) et offre à son public les plus belles chansons de son répertoire, comme un dernier baroud d'honneur.


Nous passons MHD et nous finirons ce premier jour avec PHOENIX. Vu il a une semaine à Beauregard mais nous voulions revoir la scénographie géniale mise ne place. Une projection au sol reflétée par un miroir géant incliné qui donne un superbe effet. Musicalement, je ne reviens pas sur ce que j'ai écrit la semaine dernière. Un concert impeccable et sans temps mort. On serait bien resté pour  VINTAGE TROUBLE, mais le samedi n'est pas un jour chômé pour tout le monde, il est temps de rentrer.


Samedi:
Le soleil tape déjà très fort lorsque nous arrivons à Carhaix. Aujourd'hui, je suis en mode festivalier modèle car accompagné des mes filles (et pareil le lendemain). C'est pourquoi le décalage est grand lorsque, en revenant des WC pour les rejoindre,  je vois un type bourré et complètement à poil sortir des toilettes Dames, juste à côté des mes filles qui attendaient. Ça commence bien ! 😞

Sur la scène Kerouac c'est VIANNEY qui ouvre la journée. Il y a de l'ambiance dans le public composé de 99% de filles. Il ne manque que des images de chatons en fond de scène. Le chanteur est seul à la guitare et fait durer plus que de raison chacune de ses chansons. J'ai vraiment l'impression de voir Macron avec une guitare, qui va hurler "Parce que c'est notre PROJEEET !". Voilà, que dire de plus.


Je me rapproche ensuite de la grande scène Glenmor pour CAMILLE. J'ai beaucoup de mal avec le personnage mais je dois admettre que ses chansons sont intéressantes et notamment celles de son dernier album. Comme Seeds par exemple. Au final, ça ne m'a pas déplu mais il a manqué tout de même le lien pour faire de ce concert un moment marquant. Au milieu de ses musiciens et choristes, en retrait sur cette grande scène, Camille a sans le vouloir, bien résumé la situation en observant le public attentif sous le soleil brûlant "Vous êtes dans la lumière et je suis dans l'ombre". Un bon concert tout de même.


Au tour des NAIVE NEW BEATERS d'entrer en jeu. En mode Live avec deux musiciennes et deux cuivres pour les accompagner sur scène. Je me rend compte que c'est la 4ème fois en 1 an que je les vois ! Pour l'occasion le trio déjanté fait venir la chorale d'enfant de Carhaix pour chanter sur Words Hurt. "Big Up pour la power chorale" lance David Boring avec sa voix d'Omer Simpson. Concours de chaloupe (balancement de bras en l'air) avec le Mainsquare, interaction avec le public, ils sont drôles certes, mais surtout très bons dans leur genre. Les NNBS excellent dans leur Electro/Rock et mettent le feu à chaque prestation (la 3ème ici aux Charrues). J'adore !



ROYAL BLOOD prend le relais. Le duo Britannique, qui vient tout juste de sortir son second Lp, envoie du gros son. Mike Kerr au chant et guitare basse est impeccable et l'accueil du public est bon. Les titres comme Little Monster, Figure It Out ou Lights Out sont vraiment bons sur scène. Seul bémol, cette formation en binôme basse/batterie lasse un peu sur la longueur et pourtant le groupe n'a joué qu'une heure. J'imagine mal ce groupe continuer sur ce même schéma pendant 5 albums. Bien sympa cela dit.


On zappera KERY JAMES pour se placer au premier rang pour ARCADE FIRE. Dix ans après un concert mémorable ici même, le groupe est très attendu. La scène est remplie d'instruments et un large sas de verre est situé en arrière plan. Le groupe arrive et commence son set avec Everything Now, issu de l'album qui sortira dans une dizaine de jour. D'autres nouveaux morceaux sont joués : Chemistry, Creature Comfort et Signs Of Life (seul titre que je trouve moyen). La set-list du concert est énorme : Rebellion, Haïti, le génial Here Comes The Night Time pendant lequel le grand Win Butler emprunte l'appareil d'un photographe du crash barrière pour prendre des clichés de la foule, The Suburbs, No Cars Go, Neighborood #1 (Tunnels). Tout les grands titres du groupe sont là. Comme à leurs habitudes les membres d'Arcade Fire n'hésitent pas à permuter d'instruments et si le groupe bouge un peu moins qu'avant sur scène, la qualité est plus que jamais présente. Les Vieilles Charrues tiennent là le concert qui met tout le monde d'accord. Arcade Fire n'aura plus qu'à contempler son œuvre :  toute la foule qui reprend en chœur  le fabuleux Wake Up pour un final grandiose.





Nous n'aurons pas le courage d'attendre 1h30 pour voir Jean-Michel Jarre après ça. Autour de moi, le lendemain, j'ai pu entendre deux sons de cloches à son sujet. Avis partagés visiblement.

Dimanche:
Nous décidons d'arriver tôt afin de voir LA FEMME qui joue à 14h ! Horaire assez bizarre qui ne semble pas déranger la troupe bien décidée à foutre le bordel quoi qu'il arrive. Vêtu des couleurs Basques, le groupe connaît de gros problèmes technique d'entrée de jeu. Le set débute avec Sphynx, un danseur et deux danseuses seins nues viennent gesticuler entre les musiciens. Visuel intéressant même si cela contraste assez avec ces foutues tenues Basques. La set list est énergique, Tatiana, Où Va Le Monde, Nous Étions Deux, Paris 2012, Sur La Planche, Antitaxi. Les danseurs interviennent une fois sur deux, cette fois ci en mode prostitués/travestis plus obscène que burlesque tandis que le groupe se lance dans un Paquito (genre de slam Basque) géant au cœur de la foule sous le regard amusé de Marco Prince et des ses collègues de FFF en Backstage. Bref un grand n'importe quoi dans une chaude ambiance et un concert néanmoins valable (on se demande comment c'est possible !).



Les écrans de Glenmor montrent un tracteur vert (John Deere) se garer au pied de l'arrière scène. L'ami SEASICK STEVE en descend. C'est la plus belle arrivée d'artiste 2017 :) Le reste est sans surprise mais tellement bon. Un blues sans chichi avec des "home-made guitars" et un bonhomme extrêmement attachant. Sans déroger à la règle, le vieux Summertime Boy ramène sur scène une jeune fille pour lui susurrer son Walkin' Man les yeux dans les yeux. Bouteille de vin à la main, regard malicieux du haut de ses 76 ans. Il était grand temps de voir Seasick Steve fouler Kerampuilh. C'est chose faite...et très bien faite !



Il y a 25 ans au Teppaz à Cherbourg, je voyais FFF pour la première fois...

    avril 1992

Toujours aussi agitée et motivée, la tribu FFF débute avec Barbès. Quel plaisir de réentendre ces titres-là résonner à nouveau : Le Pire Et Le Meilleur, Morphée, AC2N, Silver Groover... A plusieurs reprises, Marlon Magnée viendra sur scène montrer son cul (pour être cohérent jusqu'au bout) puis c'est tout le groupe La Femme qui les rejoindra sur scène pour un partage festif. Chaleur, sueurs et pogo au programme comme au bon vieux temps.  FFF vit, a vécu et vivra !



Nous sommes restés 3 chansons devant MATMATAH. La concentration de festivaliers au mètre carré était tout simplement intenable. Nous nous sommes repliés car de toute façon il était impossible là où nous nous trouvions (niveau Tavarn 5) d'apprécier le concert. C'était la grosse ambiance apparemment pour le retour après 9 ans du groupe local. Nous sommes donc aller écouter la Pop délicate de RADIO ELVIS qui jouait devant un public très clairsemé. Les lauréats des Victoires de la Musique 2017 (catégorie : Album Révélation) ont su rapidement charmer l'auditoire. Au Loin Les Pyramides, Solarium, Les Moissons...L'influence Bashung est évidente et assumée puisque le groupe reprendra Osez Joséphine en fin de set. Nickel.


On regrettera que PAOLO CONTE ait été programmé à 19h10. L'artiste Jazz aurait mérité un passage sur Glenmor et en plein après midi. Au lieu de ça, il aura eu le temps de voir défiler devant lui les milliers de gens quittant la grande scène (où venait de se produire Matmatah) pour aller au stand de restauration. Franchement très limite cette histoire. On aura quand même apprécié au milieu de cet exode des perles telles que Sotto Le Stelle Del Jazz, Come Di et bien sûr Via Con Me. Devant moi un type tout droit sorti du HellFest est complètement captivé par la prestation du Maestro. Je crois voir sur le côté de son chapeau un badge "I ♥ Paolo" mais en regardant de plus près il s'agit c'est "I ♥ Porn" qui est inscrit. So Charrues !



Nous allons nous restaurer au calme mais même l'espace Gwernig est envahi ! Le stand végétarien (le seul du site) est pris d'assaut et on frôle la rupture de stock. Donc, petit conseil aux organisateurs pour 2018 : un ou deux stands végé de plus seraient les bienvenus. Après pas mal d'attente (heure de pointe aussi) et un très bon repas finalement obtenu, nous passons un petit moment devant KARHOUB sous le chapiteau. Mariage parfait entre le Kan Ha Diskan et le chant Palestinien. Moi qui ne suis pas spécialement fan des chants traditionnels en tout genre, j'avoue avoir bien apprécié ce passage vécu comme une vrai bulle d'air frais au milieu de nuages de poussière.


Nous ne retournerons pas sur Glenmor de la soirée et laisserons un public jeune et motivé sauter devant MACKLEMORE & RYAN LEWIS. C'est avec MIDNIGHT OIL que nous clôturerons nos Charrues 2017, une semaine après une splendide prestation au Festival de Beauregard, Peter Garrett et son groupe réussissent à nouveau un superbe live. Avec la moitié de la set list renouvelée , en témoigne le nerveux Redneck Wonderland. Grande classe ! 


Bilan positif pour cette nouvelle édition, même si je déplore la course au record d’affluence engagée depuis quelques temps par les organisateurs. Jérôme Tréhorel a beau répéter au lendemain de l'édition que la jauge ne sera pas augmentée, on le voit néanmoins très fier d'annoncer une édition record avec ses 280 000 personnes sur 4 jours. Je regrette les éditions à 230 000 où le site était bien plus respirable. Je suis souvent très critique avec les Charrues mais finalement j'aurai bien du mal à ne pas y aller. C'est comme un vieux pote avec tous ses défauts, ça reste ton pote quand même. Et ça compte !

Les + de 2017                                            Les - de 2017
- Pas d'attente (fouilles / entrées)              - Beaucoup trop de monde
- L'apéro Forumeurs                                 - Le sort réservé à Paolo Conte et ses musiciens
- La qualité de la restauration                   - Le Park Chateau
- La déco sympa                                       - Ambiance festive oui mais moins familiale et moins sympa
- Pas d'embrouilles ni bagarres               - Beaucoup d'alcool (sans pichet !) et de pisse (sans toilettes sèches)

TOP 5 MILOUZE EN LIVE :
1 - ARCADE FIRE
2 - DROPKICK MURPHYS
3 - MIDNIGHT OIL
4 - NAIVE NEW BEATERS
5 - FFF

Toutes LES PHOTOS ICI

jeudi 13 juillet 2017

THE INSPECTOR CLUZO (mini concert acoustique) @ Run Ar Puñs - 12 juillet 2017 - Châteaulin

A le veille de leur concert aux Vieilles Charrues, les RockFarmers Gascons ont souhaité remercier à leur manière celles et ceux qui ont comptés humainement dans leur parcours. Une escale chez Jakez L'Haridon et Arnaud Le Roux s'imposait comme une évidence. Lorsque nous arrivons au "Run", Malcolm et Phil alias Laurent Lacrouts et Mathieu Jourdain sont derrière un stand en train de  vendre leur propre produits fermiers parmi les autres producteurs du marché bio (chaque mercredi au Run Ar Puñs). Producteurs de Rock certes mais aussi de confits et de foie gras !

Le duo prend ensuite place sur une scène réduite au minimum : chaise, lumières et micros. Pas de batterie pour Phil. Ce sera une caisse/tabouret, un tambourin au pied et un vibra slap.
Le set commence par une belle impro sur un rythme blues. Tout y passe ! La présentation du groupe, leurs passages en Bretagne, les programmateurs des Vieilles Charrues et les "Shity horaires de passages". Le public, venu nombreux pour ce partage musical, est mis à contribution dès le second titre Fishermen. Malcolm au chant fait monter sur scène quelques personnes pour chanter avec lui. 


Eternel fan de Curtis Mayfield, The Inspector Cluzo reprend It's Alright (on se rappelle du superbe Move On Up, repris  ici même par le groupe il y a 5 ans). Vient ensuite le fameux Fuck The Bass Player dédicacé à Royal Blood, duo de Rock Anglais qui jouera samedi prochain sur la scène Glenmor des Vieilles Charrues. "Et pour Flea des Red Hot Chili Peppers avec qui nous jouons mardi...vous inquiétez pas, on lui offrira un t-shirt" balance  malicieusement Malcom avent de faire un festival solo à la guitare folk. La dernière chanson de ce mini concert s'intitule The Run. Elle est dédiée aux anciens, à la transmission, au terroir et à l'authenticité. Superbe ballade où Malcolm démontre une fois de plus l'étendue de ses capacités vocales.  


Avant de quitter la scène le groupe fait venir Jean-Luc Laboudigue, un ami Tutayre (joueur de flûte) qui prendra le relais le temps de quelques airs de musique traditionnelle et de chant gascon. 
Une très belle escapade Gascogne en Bretagne totalement dans l'esprit du lieu et du groupe. Merci à eux !




mardi 11 juillet 2017

BEAUREGARD 2017

C'est déjà fini pour la 9ème édition du Festival Normand. Trois jours de très bons concerts, de gros cagnard et de fête. Une nouvelle fois Beauregard a su déployer tous les moyens pour faire de ce cru 2017 un pur moment de plaisir et de qualité avec son lot de gros concerts mais aussi de belles découvertes. Si le Festival possède toujours un cœur de programmation Pop/Rock Anglo Saxon, la volonté des organisateurs de poursuivre l'élargissement musical à tous les styles se confirme encore un peu plus cette année. Pour le meilleur (Tinariwen, Ibrahim Maalouf) et pour le pire parfois (Vald). Quoiqu'il en soit, on ne sort jamais déçu de ce festival qui voit chaque année organisateurs, techniciens et bénévoles se plier en quatre dans la bonne humeur pour faire du premier week-end de Juillet un rendez-vous définitivement incontournable.
Retour sur 3 jours de Live :


VENDREDI

Le temps d'arriver sur site, notre festival commencera par WARHAUS, projet solo de Maarten Devoldere, leader du groupe Balthazar. Voix grave, guitare tendue et style langoureux, la musique de Warhaus c'est du Cohen 2.0. En arrière-plan, aux chœurs, Sylvie Kreusch se déhanche sensuellement en peignoir tandis que Maarten Devoldere enchaîne loops de trompette et intro au mélodica avant de descendre chanter au cœur de la foule ravie. Très belle prestation et mention spéciale à la  version solo et acoustique de Memory et à l’envoûtant The Good Lie.


La suite avec HER. Le duo Rennais est aujourd'hui diminué puisque Simon Carpentier, souffrant, n'est pas présent sur la grande scène Beauregard. Qu'importe, Victor Solf au chant épaulé de son groupe relève le défi haut la main. L’électro Soul de Her est un vrai délice et le concert est impeccable. La voix de Victor est vraiment impressionnante comme sur la belle reprise de Sam Cooke : A Change Is Gonna Come. Le public en majeure partie très jeune accroche sans difficulté et fait écho au Dandy Chanteur sur leur tube Five Minutes. Impeccable.


A tort ou à raison (j'ai ma petite idée là-dessus), nous profitons du concert de BIOLAY pour parcourir le site et découvrir les nombreux stands présents. De la dégustation d’huîtres aux produits du terroir (fromages, biscuits, cidre), du bar à vin à la nourriture en tout genre, de la chambre noire (John's World) pour expériences sensorielles au John's Pub et ses nombreuses bières spéciales : de la Heineken 25cl à 3,20 € à la pinte de Mort Subite à 9 €...et là c'est vrai que ça pique un peu. La déco et les happenings eux sont toujours aussi cool.





Retour à la musique avec le set de METRONOMY, 5 ans après un passage très apprécié sur la plaine du château d'Hérouville-Saint-Clair. Le groupe Anglais est une fois de plus diablement efficace. Alternant les titres du dernier Lp Summer 08 et les incontournables tubes tels que The Look, The Bay, Everything Goes My Way, Love Letters ou encore I'm Aquarius. La fosse est devenue un dancefloor, c'est déjà un gros temps fort du week-end à n'en pas douter.

MIDNIGHT OIL est l'un des groupes les plus excitants du jour. Le combo Australien à la renommée internationale s'est récemment reformé et l'interrogation est grande quant à la prestation à venir, 15 ans après leur dernière tournée. Peu de personnes les ont vus et on reste finalement assez fixé sur ce que le groupe faisait il y a 30 ans. Si doutes il y avait, ils ont été vite balayés. Peter Garrett le géant leader n'a pas trop changé et sa voix est toujours aussi forte et captivante. Le set qui débute par le tube Blue Sky Mine est parfaitement équilibré. Musicalement, c'est vraiment top et lorsque les titres de Diesel And Dust commencent à résonner, on se rappelle à quel point cet album est grand. Warakurna, Dream World, The Dead Heart jusqu'au tant attendu Beds Are Burning. Peter Garrett au bord de la scène fixant le public et tel un chaman, agitant les bras comme des marteaux pour enfoncer dans les cranes les paroles plus que jamais d'actualité de cette chanson écologiste. Le meilleur concert de la journée tout simplement.



PLACEBO fait pâle figure après ce majestueux set de Midnight Oil. Brian Molko plus statique que jamais se contente d’enchaîner les titres les uns après les autres sans communiquer. Et malgré quelques bons passages (Too Many friends, The Bitter End, Special K), l'impression globale est franchement décevante. Même chose pour MØME, dont l'Electro mélodique nous laissera franchement indifférents. Nous partons, laissant le soin à BOYS NOIZE de clôturer un premier jour franchement bon.



SAMEDI

Il ne fallait pas arriver trop tard samedi à Beauregard, et pour au moins deux raisons. La première est que ce fût assez laborieux au niveau des entrées après 18h00. Les fouilles plus minutieuses, le flux important de festivaliers entrant au même moment et le nombre de files d'entrée assez faible ont généré une attente interminable pour pas mal de personnes et des critiques assez vives ont fleuri du côté des réseaux sociaux. Petit bémol donc pour une organisation jusqu'à maintenant irréprochable, il faut le dire aussi. Deuxième raison qui justifiait une présence à 17h00 devant la grande scène, c'est ce putain de bon groupe dans la pure tradition Garage Rock, les biens nommés YAK. Après une entrée en matière tout en puissance, ce quatuor Londonien posé là en plein soleil pendant 1 heure , a su partager la chaleur du moment à gros coup de basse et de riffs de guitare bien bourrin. En témoigne leur excellent Heavens Above qu'on croirait tout droit sorti d'un album des Stooges.


Pendant 1 heure j'essaie d'oublier ma peine d'avoir vu les malheureux GRANDADDY remplacés par VALD après le décès brutal de Kevin Garcia le bassiste du groupe. Dur.


Heureusement, les organisateurs l'ont bien compris 😉



C'est EDITORS qui œuvre maintenant sur la scène principale (un retour après une première venue  en 2010). Tom Smith fait le show, le début de set est costaud : Cold, The Racing Rats et Munich en premier enchaînement. Nous saluons rapidement Christian Mazzalai du groupe Phoenix en spectateur incognito non loin de nous. Pendant ce temps là Editors soulève un public nombreux et déjà très chaud. Y'a plus qu'à terminer un boulot très bien mené avec le splendide Papillon en final.






C'est l'heure du mur d'amplis Marshall dans ta face avec AIRBOURNE ! Les Australiens sont fidèles à eux mêmes. Pas de chichis, tout à fond. Difficile d'extraire un titre plus qu'un autre tant leur énergie est égale du début à la fin. Airbourne fait du Rock, Airbourne n'a rien inventé, on peut voir en ce groupe une multitude de référence à d'illustres modèles (un morceau comme Down On You, rappelle beaucoup Kicked In The Teeth d'ACDC). Airbourne fait du Rock, il le fait très très bien et c'est tout ce qu'on lui demande.




Place à la légende, au roi IGGY POP. Torse nu (depuis 50 ans), boitillant sévèrement mais en pleine forme, Iggy démarre en trombes avec un enchaînement de malade : I Wanna Be Your Dog, Gimme Danger, The Passenger et Lust For Life. Ouch ! En coulisse on aperçoit Phoenix et Yak pour observer l'Iguane à l’œuvre. Tu m'étonnes ! Tout y passe : bain de foule dans les premiers rangs devant des gamins effarés, posture de soumission, danse déchaînée et début de strip-tease (en même temps y'a pas grand chose à enlever). Et ça continue : Search And Destroy, T.V. Eye, No Fun, 6 titres des Stooges joués ce soir. Un gros show qui se termine sous les ovations avec Real Wild Child (Wild One) : Titre qui résume le personnage à lui tout seul.




Après cette déferlante, nous avons pris le temps de nous poser un peu, délaissant la scène où IBRAHIM MAALOUF jouait. Nous l'avions vu un peu plus tôt en conférence de presse. L'artiste exprimait sa joie d'être programmé dans des festivals comme un groupe parmi d'autres. "Nous avons réussi à faire tomber des murs, mais il est de ma responsabilité d'être à la hauteur de ces défis  (Festivals, Bercy)". Ibrahim Maalouf a tenu également à rappeler toute l'influence qu'a pu avoir sur lui la chanteuse Américano/Mexicaine Lhasa De Sela décédée en 2010.




Il est 23h30 passé et PHOENIX entre en scène avec Ti Amo, titre du dernier album sorti le mois dernier. La scénographie est très sympa avec une création lumière projetée au sol et reflétée par un mur de miroirs inclinés. Côté zik, ça se passe bien même si je trouve un peu long passé la première 1/2 heure. L'effet voix et le style musicale restent assez constants tout du long et peuvent lasser au bout d'un moment. Les tubes sont là : Lisztomania, Entertainment, 1901, J-Boy, le set se termine sur un slam géant de Thomas Mars qui finira flottant sur la foule sans micro.




Direction scène JOHN pour ECHO AND THE BUNNYMEN, le coup de cœur de Paul Langeois, directeur du Festival. "Un des groupes qui ont forgé mon éducation musicale" dit-il. Si Echo And The Bunnymen est moins connu que The Waterboys, Tears For Fears ou Simple Minds,  il aura été certainement plus influent et peut revendiquer une certaine paternité dans le style chez The La's, Oasis ou encore Miles Kane. Une New Wave  mélancolique avec quelques titres phares comme Lips Like Sugar, Seven Seas, Bring On The Dancing Horses et surtout The Killing Moon, tous joués ce soir. On regrettera le choix artistique du groupe de jouer sans écrans géants et sans frontlights, plongeant la scène dans une quasi obscurité et faisant fuir à coup sûr les curieux et indécis. Un concert plus pour les initiés donc.




DIMANCHE


On commence tôt (15h30) pour FAKE, un jeune groupe d'Indie/Rock originaire de Lisieux, vainqueur du tremplin AOC. Le style n'est pas sans rappeler Half Moon Run ou Archive. Un deuxième Ep et un clip sont dans les tuyaux, bref ces gars là tracent tranquillement mais sûrement leur sillon et leur prestation laisse entrevoir un bon potentiel. A suivre.



Attention, grosse claque ensuite. Le groupe FAI BABA (venu de Zurich) a été l'une des révélations du week-end à mes yeux. A l'entrée en scène lorsqu'on voit le claviériste en collant à écailles et le batteur en slip....on se dit que c'est une blague. Mais sous leurs airs un peu déjantés, Fai baba nous distille un Rock Blues de toute beauté. Quelque part entre Grant Lee Buffalo, Sparklehorse ou Chris Isaak. A revoir absolument.



En plein soleil, pour la fin d'après midi, le blues touareg de TINARIWEN est tombé à point nommé, laissant les festivaliers embarquer pour une heure dans les déserts africains.



A l'instar de Cypress Hill en 2015 ou de Jurassic 5 l'année dernière, c'est au tour de HOUSE OF PAIN de mettre le feu à Beauregard avec son Hip Hop Old School. Énorme ambiance de ce côté du site pendant qu'avait lieu la conférence bilan des organisateurs. Alors Jump Around ?




A entendre les notes de guitares qui résonnent scène BEAUREGARD on pourrait penser à Pink Floyd, c'est l'entrée en matière instrumentale magnifique de MICHAEL KIWANUKA. Immédiatement saisi, captivé par l'intensité du chant de l'artiste il est bien difficile de ne pas penser à Ben Harper ou Otis Redding notamment sur Black Men In A White World. Magnifique !


On zappera JAGWAR MA pour se restaurer au stand (il faut bien !). Les tourtes veggies avec frites de patates douces de My Pie étaient délicieuses.
Vient l'évènement du jour pour ma part, les Britanniques de FOALS attendus sur la grande scène. L'un des beaux coups de l'édition pour les programmateurs tant le groupe a pris de l'ampleur en quelques années. Emmené par le charismatique Yannis Philippakis, Foals est un peu en retrait en ce début de set. Mountain At My Gates, Snake Oil et My Number, la set list est bonne mais c'est très convenu pendant toute la première moitié, rien de folichon et puis enfin (et heureusement) le déclic se produit et le live décolle enfin sur A Knife In The Ocean pour ne plus redescendre. Inhaler, What Went Down puis Two Steps Twice, le final est énorme. Sauvé in extremis.


Les fans de THIEFAINE sont déjà en place pendant que Foals joue encore. Le concert aura une saveur spéciale car le chanteur poète est accompagné de l'Orchestre Régional de Normandie, soit une trentaine de musiciens classiques sur scène. Bien entouré (avec notamment son fils à la guitare) Thiéfaine fait la part belle à ses derniers albums avant de satisfaire son public qui attend les standards. Aligator 427, Je T'en Remet Au Vent, Lorelei Sebasto Cha, La Fille Du Coupeur De Joints. Collaboration réussie et appréciée. 

Place au final déjanté avec les Sud-Africains de DIE ANTWOORD. Musicalement j'ai beaucoup de mal mais il faut admettre que le show est superbe. Une structure à 3 niveaux, une énergie folle et un visuel détonnant pour une clôture de festival. 


Encore une très belle édition pour BEAUREGARD qui ne déçoit jamais décidément. 65 000 personnes sur 3 jours sont venus, c'est juste mais finalement correct dixit les organisateurs, le dimanche ayant attiré moins de monde (15 000). La météo magnifique aura été une alliée de poids pour convaincre les indécis de dernière minutes. Le regard est désormais tournée vers 2018 pour les 10 ans du festival. Le retour aux 4 jours est fortement envisagé et souhaité. Il faudra alors une tête d'affiche d'envergure pour fêter dignement ce bel anniversaire.

TOP 5 MILOUZE EN LIVE (très difficile cette année)
1 IGGY POP
2 FOALS
3 MIDNIGHT OIL
4 METRONOMY
5 MICHAEL KIWANUKA

et gros coups de coeur pour FAI BABA, YAK et WARHAUS

Toutes les photos ici et toutes les vidéos là 😀