Avec 15 années d’existence et 5 albums au compteur, le
groupe Bordelais emmené par Romain Humeau fait désormais figure de poids lourd
de la scène Pop/Rock française. L’album "
Foule Monstre" sorti en septembre est totalement captivant. Véritable
bijou, il renferme des titres imparables et obsédants qu’il est bien difficile
de ne pas écouter en boucle. Les textes sont d’une qualité d’écriture rare qui
rappelle Ferré, ou plus récemment Cantat.
Après une première partie élégamment assurée par Julie
Seiller, le groupe arrive sur scène. Estelle Humeau à la basse, Nicolas
Bonnière à la guitare, Nicolas Courret à la batterie et Fred Ozanne au clavier.
Le concert démarre en trombe avec "Place
de mon cœur",
titre phare de l’album et véritable tube en puissance. Ça commence fort !
Sourire en coin, Romain Humeau lâche un "Salut, bande de renards (Run AR Puns)". Suit "Libre", constat amer sur une société, devenue individualiste et dévastatrice. Eiffel poursuit
avec un morceau plus ancien, "Il pleut des cordes" sur lequel, Romain
grattant comme un forçat sur sa guitare, finira par en péter une, de corde !
Les titres joués sont naturellement ceux du dernier album en majorité (9 sur les
17 joués ce soir). L’enchainement violent "Frères ennemis/ Le cœur Australie"
est génial et balance un grand coup de chaud dans la salle.
Un des grands
moments du concert est sans aucun doute le très Stoogien "Sombre", d’une
intensité rare, les guitares chauffées à blanc et qui met tout le monde d’accord
dans le public. Petite accalmie avec le très beau "Dispersés", puis "Le
même train" titre fédérateur à mi chemin entre le "Salut à toi"
des Béru et "L’Hymne à l’amour" de Dutronc. L’incontournable " A
tout moment la rue" est un autre moment fort. Le public reprend en cœur et
Romain n’hésite pas à descendre dans la fosse pour partager encore un peu plus de
sa flamme.
Pendant "Sous ton aile", une étincelle met brièvement le
feu aux poudres dans les premiers rangs. Nicolas à la guitare intervient
sagement pour éteindre l’incendie. Enfin "Chanson trouée", magnifique
ballade rock qui monte en puissance tel un hymne vient clôturer ce set
impeccable.
Le public ne compte pas en rester là et le groupe revient tout naturellement
pour un rappel exigé. "Foule monstre" emmené façon Gorillaz, puis le
superbe "Je m’obstine" suivi de "Chaos of myself" avec son
final à la Hey Jude (dixit Romain Humeau) et c’est le déjanté et inclassable "Hype"
qui vient clore cet excellent concert. C’est la confirmation que Eiffel est aujourd’hui
un groupe majeur que l’on a déjà hâte de retrouver sur scène et pourquoi pas en
festival breton l’année prochaine. On croise les doigts.
Jérôme
Jérôme
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