Ça faisait un bail qu'on n'était pas allé aux Jeudis Du Port à Brest mêm'. En déambulant parmi la foule entre le Comptoir Irlandais, Le Tara Inn et Le César (aujourd'hui le Living Room), c'est tout un tas de souvenirs musicaux qui ressurgissent. Ceux de Rasta Bigoud, des Fabulous Troubadors, de Daran Et Les Chaises, des Silencers et tant d'autres. Aux Jeudis Du Port, on tombe forcément sur des gens qu'on connait : ça vous fait rater quelques concerts parfois, mais le pot de l'amitié fait parti de l'ADN de ces rendez-vous Brestois. Alors, après quelques bières partagées entre amis (pendant Michel Fugain), on se concentre sur la très bonne programmation de la soirée.
LESNEU
On aime vraiment beaucoup ce jeune groupe emmené par Victor Gobbé, talentueux auteur compositeur qui opère également au sein des Slow Sliders. La musique de Lesneu est planante. La voix de Victor légèrement lointaine est un véritable appel à l'échappatoire, une invitation à danser un slow d'enfer au bal de promo, un somptueux mélange de beau et de tragique. Un style comme on en fait plus des masses. Pour preuve, les magnifiques Sergio, I'll Be Waiting, Sergio, First Time ou Griezou's Grief (chanson écrite sur la tristesse de Griezman après la défaite en finale du Championnat d'Europe 2016). Un brin désinvoltes (et on leur souhaite de le rester) tout en étant appliqués, Lesneu reprend Goodnight, superbe chanson issue du White Album des Beatles et chantée par Ringo Starr. Pas la plus connue des Fab Four...justement.
LES WAMPAS
DIDIER WAMPAS EST LE ROI !
Les chanceux et les observateurs (comme nous 😉) pouvaient facilement croiser le leader des Wampas, qui se baladait tranquillement dans la foule, en fin d'après midi. L'occasion de souligner une fois de plus la gentillesse et la disponibilité de ce personnage hors du commun et toujours prompt à partager un moment avec ceux qui viennent à lui. Sinon, c'est Didier Wampas qui vient à toi, car quelques heures plus tard, le Punk Ouvrier passera plus de la moitié du show dans la foule et sur la foule (debout, allongé, sur une chaise...). Traversant le public de part en part pour faire chanter Yeah Yeah, faisant hurler un enfant en plein mois d'août "Ce soir c'est Noël !", organisant le plus grand wall of death de Bretagne "Madame, allez-y ! C'est votre seule chance de faire un wall of death !".
Dans le public, ça danse, ça chante, qu'on soit grand-mère ou moussaillon. Un groupe brandit une pancarte citant Jean-Luc Le Ténia, artiste inclassable et ami du groupe, disparu il y a 7 ans. "Bravo pour cet hommage, merci pour lui. Le plus grand chanteur Français du monde !" annonce Didier, visiblement touché par cette attention, avant de chanter Jean-Luc Le Ténia.
On ne se lasse pas d'écouter et de voir les Wampas tant ils sont généreux en live. Nico à la batterie, Tony à la guitare, Jean-Mi à la basse sont désormais plus en retrait et c'est le jeune Effello (Florian), arrivé en 2016, qui se charge d'occuper le devant de la scène avec Didier. Pour l'occasion, trois chansigneuses se relayaient à leurs côtés pour traduire en langue des signes les paroles des chansons afin de les rendre accessibles aux sourds et malentendants. Une belle initiative de la mairie de Brest qu'il faut saluer.
Une chaude ambiance, une énergie inépuisable, un lien et une proximité rares avec le public, des chansons qui déchirent, une histoire de punk qui dure depuis 35 ans. Bref, la grosse soirée qui fait du bien et un concert parfait pour clôturer cette nouvelle édition de rendez-vous estival gratuit.
Les Wampas sont la preuve que Dieu existe, si ce n'était pas le cas ce serait trop triste !
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