C'est l'heure du bilan pour ce 27ème festival des Vieilles Charrues. Quatre jours de concerts et de fête sous le thème de l'été indien. "Colossale" est l'adjectif choisi par Jérôme Tréhorel, le Directeur du festival, pour qualifier cette édition. Tous les ingrédients étaient réunis pour que la fête soit belle. Une billetterie submergée dès les premières heures d'ouverture il y a huit mois, une météo idéale et une programmation superbe. Le concert de Gorillaz entre d'ailleurs au panthéon des Lives mémorables du festival.
Une belle réussite qui reste à renouveler chaque année. En effet, le festival reste fragile car essentiellement financé par les festivaliers (à 80%). La réflexion pour pérenniser Les Vieilles Charrues est une préoccupation de chaque instant et les pistes sont nombreuses, mais celle qui semble la plus envisagée par Jean-Luc Martin, le Président du festival, est de faire de Kerampuilh un site permanent. De quoi envisager des collaborations avec de grosses boîtes de production et pourquoi pas devenir l'un des sites les plus grands du pays pour accueillir de l'évènementiel toute l'année.
Un audit sur l'impact du festival au niveau économique sur la Bretagne va être mis en place. Histoire de peser un peu plus sur les politiques et leurs engagements à préserver ce festival qui s'inscrit comme une véritable démarche de développement du territoire, plaçant les associations et les bénévoles au cœur du projet.
Le festival
Aucune attente aux entrées et une sortie du site très fluide : une véritable prouesse.
Le thème choisi de L'Inde, mêlant les couleurs, l'esthétique et l'état d'esprit était bien vu. La déco sur le site est vraiment belle, et les effets lumineux, visibles la nuit tombée, sont bluffants. Beaucoup de festivaliers se sont pris au jeu et sont arrivés costumés ou maquillés.
Le site, quant à lui, est devenu immense puisque un nouvel espace intitulé "Le Jardin" est désormais ouvert près du Château. On apprécie cette nouveauté car avec une édition à 70 000 festivaliers par jour, il est parfois difficile de trouver un coin pour se poser. De plus, on peut y déguster des plats élaborés par des chefs étoilés à moins de 10 euros. Et c'était délicieux.
L'ambiance est souvent très arrosée aux Charrues mais les problèmes sont relativement rares, cela dit mieux vaut être dans un bon Karma et prendre avec le sourire les petits désagréments liés aux abus d'excès.
Retour sélectif sur les concerts de ces 4 jours.
JEUDI :
Seul jour sans un artiste Rap, c'est aussi le seul jour qui n'affiche pas complet...
Les premières notes des Vieilles Charrues 2018 sont des notes de Sitar, car c'est Olli & The Bolliwood Orchestra qui ouvre les hostilités. Une entrée en matière de circonstance en totale cohérence avec le thème de l'année.
C'est ensuite No Land, projet d'Olivier Mellano mêlant le Bagad de Cesson et le charismatique Brendan Perry (Dead Can Dance) (en kilt s'il vous plaît !) qui prend place sur la scène Kerouac. La voix grave du Britannique résonne sur la plaine de Kerampuilh et le concert se transforme en une cérémonie Celte. Captivant !
Marquis De Sade a fait un break de 36 ans ! Et on peut avoir des regrets sur le temps perdu ou sur cette ascension stoppée nette en 1981 après deux albums superbes, lorsque l'on constate le talent intact du groupe après toutes ces années. Au chant, Philippe Pascal est impeccable, et lorsque ce dernier annonce : "La prochaine chanson a été écrite il y a longtemps, à l'époque où il y avait des punks", le guitariste Franck Darcel s'empresse d'affirmer "Punk Is Not Dead !" . La preuve !
L'évènement du jour c'est surtout la venue de Depeche Mode pour leur quatrième date (sur 5) de leur tournée Française des festivals. Comme il y a 10 jours à Beauregard, l'ambiance tarde un peu à décoller, la faute à une set-list qui, dans sa première moitié, ne comprend quasiment aucun des gros tubes du groupe. A partir de Everything Counts, ce sera l'enchaînement tant attendu de titres imparables. Le public est bouillant et le restera jusqu'aux derniers refrains de I Just Can't get Enough qui clôture le set. Mission accomplie pour Depeche Mode qui sort un live digne de sa renommée et des attentes, même si on peut déplorer l'absence de changement dans les titres joués sur toute la tournée d'été.
Nous quittons le site sous les coups de boutoirs de SoulWax qui se charge des festivaliers pas totalement rassasiés.
VENDREDI :
Dans les rues de Carhaix qui mènent jusqu'au camping, le constat est clair, des centaines de jeunes armés de tentes et de sac à dos déboulent vers le festival. La journée des quinquas est passée, la moyenne d'âge des Vieilles Charrues va redescendre brutalement.
Avant le début des concerts, un petit point conférence de presse.
Les membres du groupe Américain Portugal The Man se confient en toute décontraction sur leurs influences musicales. On parle de Pixies, de Nirvana, "Vous savez, nous sommes des gamins des 90's donc c'est en nous tout simplement" soufflent Zachary Scott Carothers et Eric Howk (bassiste et guitariste du groupe). Le groupe indique être très préoccupé par la protection de l'environnement et la sauvegarde de la planète "Nous sommes en Alaska, nous voyons les glaciers fondre et les dégâts occasionnés par le réchauffement climatique, c'est un sujet que nous ne pouvons pas ignorer". Un peu plus tard sur la scène Glenmor, le groupe confirme que sa musique ne se résume pas à Feel It Still, entendu sur toutes les radios l'année dernière. Le set est pêchu, on aime particulièrement All Your Light qui dérive dans un vacarme assourdissant vers les accords de I Want You/She's So Heavy des Beatles. Très sympa !
C'est ensuite l'Ecossais Stuart Braithwaite de Mogwai qui vient expliquer que le Brexit est une véritable catastrophe, "An absolute car crash, sorry it's not our fault !".
Lysistrata, fan de Mogwai (je les retrouverai yeux écarquillés devant le live du groupe un peu plus tard), prend place sur le canapé des interviewés. Un brin désinvoltes sans être branleurs, Ben, Max et Theo expliquent tout simplement que leur seule ambition était de faire du live, rien de plus. Quant au prix Ricard S.A. Live Music qu'ils ont raflé en 2017 : "On ne voulait pas spécialement le gagner, on l'avait fait savoir aux organisateur d'ailleurs, mais ça nous a permis de faire un clip, donc c'est cool !". Pointe d'agacement de Théo le guitariste lorsque l'intervieweur les annonce comme la relève de la scène Rock Française : "Je refuse l'idée d'être la relève de quoique ce soit, c'est n'importe quoi, dans deux mois y'aura encore une relève. Tout ça ne veut rien dire". Des p'tits gars très bien qui savent ce qu'ils veulent. Plus tard dans la nuit Lysistrata fera un live énorme, comme on pouvait s'y attendre.
Côté Zik, c'est calme sur Kerampuilh, je passe voir si Cœur De Pirate peut éventuellement m'intéresser un peu. Verdict : non.
Du côté de Grall, on passe un bien meilleur moment avec les vibrations orientales de Altin Gün et le bon groove dégagé par le groupe Néerlandais.
C'est l'heure d'aller voir Mogwai sur scène et de prendre une déferlante de décibels dans la gueule. Magnifique montée en puissance musicale, où toute parole est superflue. Le public est très clairsemé, on ne va pas se mentir, il y a très peu de monde devant la scène. La faute à un horaire très ingrat (18h05-19h15) : le groupe aurait mérité une ambiance de nuit qui aurait mis le light show en valeur. C'est vraiment dommage, d'autant que cette situation s'était déjà produite en 2015 lorsque les organisateurs avaient programmé Archive en fin d'après midi. Un vrai gâchis. A cette heure là, une grande partie du public des Charrues préfère sautiller devant la soupe FM de Therapie Taxi plutôt que de prendre une grosse claque devant Mogwai.
Je m'installe près des barrières de la scène Glenmor pour être aux premières loges pour Liam Gallagher. Je ne reste pas longtemps car dès les premiers accords de Rock 'N Roll Star, un type, derrière moi, les yeux mi-clos et tenant à peine debout, sort son zoziau et pisse longuement devant la scène. Un vieux contentieux à régler avec le rockeur Anglais ou les litres de bières qu'il était temps d'évacuer...Qui sait ? Je prend un peu de recul donc pour apprécier le set.
Sur la scène, un grand drapeau affichant le blason du Club de foot de Manchester City et Rock 'n Roll affiché en grandes lettres. Les deux valeurs du bonhomme. N'étant pas un grand fan d'Oasis, je suis agréablement surpris par la prestation. Musicalement, c'est nickel et je ne boude pas mon plaisir d'entendre, Supersonic ou encore Some Might Say. Les titres comme Bold ou For What It's Worth, issus de son album solo, sont franchement bons. Le public est joyeux, ça danse le charleston (???) juste devant moi, une dame en fauteuil roulant fait un slam (désormais un rituel en festival), les gens chantent en yaourt. Bref : ça le fait.
Tout le monde est content et paradoxalement Liam Gallagher lui, s'énerve. Il interpelle le public, qui ne comprend rien, il engueule les premiers rangs qui poussent trop... On le sent très agacé. Mais franchement, j'aurais été déçu s'il n'avait pas fait son teigneux. C'est aussi ce qui le rend bien plus charismatique que son frère Noel. Car, au final, les tentatives d'approche vers le public sont nombreuses : "Vive La France ! Champion Of The World Cup", "You know what to do, you're not robots don't you ?", et surtout sur le couplet de Wonderwall où Liam, frustré, change le texte But i don't know how pour But I don't speak French ! Il quitte ensuite la scène sèchement après avoir lancé "Have a nice day, stay beautiful, stay cool".
Très bon concert, un peu tendu, mais y'a eu du lien.
Dans la foulée, Jain prend place sur Kerouac, revêtue d'une combinaison bleue avec une manchette qui contrôle à distance, en Wifi son pupitre de boucles éléctroniques. Il y a 2 ans, elle avait joué sur la même scène mais à 14h00, cette fois elle bénéficie d'un créneau horaire de tête d'affiche. Grosse ambiance dans le public, Jain c'est un peu comme -M- sur scène. Les nouveaux morceaux sont bons (On My Way, Paris, Inspecta...) mais l'artiste les étire aux maximum et le set se transforme parfois en animation de groupe : A vous !... Oh hé oh hé..., concours de Hoowihoo entre le public à gauche et le public à droite...C'est, au final, idéal pour un festival comme les Charrues.
14 ans après leur dernière venue, IAM retrouve les Vieilles Charrues : il était temps ! Dans une programmation 2018 très axée Rap, les Marseillais font office de Pères Fondateurs. L'Ecole Du Micro D'Argent leur album culte est mis à l'honneur pour cette tournée. Le visuel sur scène est superbe, et Akhenaton et sa tribu semblent prendre un vrai plaisir sur scène. Plaisir partagé par la foule compacte venue saluer comme il se doit ce grand groupe au son de Nés Sous La Même Etoile, La Saga, Monnaie De Singe (pluie de billets à l'effigie d'un gorille à la fin de la chanson) et tant d'autres. Grand moment.
SAMEDI :
Ça commence doucement avec sur la scène Gwernig, Maria Simoglou et son répertoire de chansons et de textes d'Asie Mineure du début du siècle dernier. Puis la souriante Charlotte Cardin vient susurrer ses chansons d'amour sur la scène Kerouac. Elle a une très belle voix, c'est mimi mais ça manque encore beaucoup de consistance.
Sur la scène Glenmor, l'avancée dans la foule a disparue, le public peut s'approcher au maximum pour le retour attendu des Négresses Vertes. Séquence nostalgie pour les amoureux du Rock dézingué qui berçait nos oreilles il y a 30 ans. Un vrai plaisir d'entendre Face A La Mer, Zobi La Mouche, Voilà L'Eté ou encore Sous Le Soleil De Bodega (chanté sous la pluie). Même si l'absence d'Helno (décédé en 1993), si charismatique, se fait terriblement ressentir.
Petit détour sur le stand du Label Charrues où le jeune duo Electro Colorado, les lauréats de 2017, faisaient un passage amical, le temps d'annoncer la sortie de leur album en septembre ainsi qu'une nouvelle tournée dans la foulée.
Alors que Saro (lauréat 2018 du Label Charrues) se produit sur Grall, nous choisissons de nous positionner pour Lee Fields & The Expressions sur Kerouac. L'américain est annoncé par un de ses musiciens "à l'Américaine" : "Ladies and gentlemen, please welcome to mister Leeeeeeeeee Fieeelds". Magnifiquement habillé, souriant et pétillant, Lee Fields est un concentré d'énergie. Moitié Percy Sledge, moitié James Brown, sa musique est une ode à la période soul et au gospel. Une vrai réussite.
Un apéro Forumeurs (Site non off vieilles Charrues) est judicieusement programmé à la taverne 5 pendant Damso, ce qui nous permet de garder un œil et malheureusement une oreille sur le rappeur Belge qui interpelle la foule "On est là ou on n'est pas là ?". Bah moi j'suis pas là, je suis derrière ma bière avec des amis et c'est très bien mais le type à la voix déformée, lui, rameute un max de monde et met une grosse grosse ambiance sur Glenmor à ma grande stupéfaction. Misère.
Dans la foulée, on shunte Mø, que nous avions aperçue un peu plus tôt, pour se restaurer et soigner nos oreilles.
Près du jardin, une session de percussions se joue dans des cages. Sympa !
Près du jardin, une session de percussions se joue dans des cages. Sympa !
L'évènement du jour et de l'édition (avec Depeche Mode,) c'est le retour de Damon Albarn à Carhaix, 3 ans après son passage éclair au côté de Tony Allen. Cette fois c'est avec la grosse machine Gorillaz qu'il revient. Et inutile de faire durer le suspense, le concert de Gorillaz est directement à placer dans les meilleurs concerts des Charrues toutes éditions confondues. Énorme show du groupe Britannique mené par un Damon Albarn toujours aussi souriant et communicatif. Ce type est incroyable et semble toujours s'amuser comme un gosse sur scène. Une des clés de sa réussite et de son talent à n'en pas douter. Pendant près de deux heures, c'est une avalanche de tubes, un visuel de dingue, des choristes et des musiciens au top sur 25 titres joués au total dont les superbes M1 A1, Tomorrow Comes Today, Humility, Garage Palace, Stylo, Kids With Guns et l'inévitable Clint Eastwood pour finir. Magistral.
DIMANCHE :
Sur Gwernig dès 15h00, on a beaucoup aimé Yuma et son doux folk Tunisien.
T'as pas de Mölkky ? C'est pas grave on va s'arranger.
Love is in the air
C'est sur la scène Grall que nous découvrons Voyou. Artiste multi instrumentiste un peu barré, tout sourire et très spontané. Très sympa !
Nous passons ensuite un petit moment en conférence de presse avec Angèle qui vient de quitter la scène Kerouac, ravie de son concert et qui en profite pour annoncer la sortie de son album pour le 5 octobre. C'est aussi l'heure du bilan pour les organisateurs (voir en haut du post) qui se tournent désormais vers la prochaine édition programmée les 18, 19, 20 et 21 juillet 2019. A vos agendas !
Pendant ce temps là sur Glenmor, Oscar & The Wolf prend un plaisir non dissimulé à se produire sous le soleil devant un public aussi nombreux. Bien plus souriant et visiblement plus à l'aise qu'il y a 10 jours à Beauregard, le charismatique Max Colombie profite pleinement de l'avancée de la scène (qui a refait son apparition pendant la nuit) jusqu'à danser sous les jets d'eau des équipes de sureté.
Le cours de chant géant n'a pas eu l'écho espéré. C'est même étonnant tant le public des Charrues n'hésite pas à chanter dès que l'occasion se présente, et même lorsqu'elle ne se présente pas d'ailleurs. On retiendra tout de même de cette tentative de chorale XXL, le refrain de Hey Jude repris en cœur par des milliers de personnes. Comme une belle invitation à reproduire cette séquence en 2019 devant Sir Paul McCartney. Ce serait fantastique.
Il va être difficile de résumer en quelques mots la prestation de BigFlo & Oli. Les frangins Toulousains ont fait preuve d'une très belle maîtrise et ont usé de toutes les ficelles existantes pour faire le show. On résume :
- Gwenn ha Du (sur les épaules en arrivant sur scène)
- Chambrage ("Vous n'avez pas l'habitude du soleil...")
- Animation ("Tout le monde saute à mon signal, à gauche.....")
- Flatterie ("Vous êtes le meilleur public de France")
- J'aime la Bretagne (incruster les mots Bretagne, Carhaix, Vieilles Charrues dans les textes)
- Les sentiments (le père arrive sur scène pour chanter avec eux)
- Copinage (faire monter un type du public sur scène)
- L'impertinence ("Allez, les riches aussi dans les gradins vous pouvez le faire...")
- Traversée du public
- La fête (Déco et effets de scène, BeatBox, ballons gonflable et accessoires)
Et j'en oublie. Cela dit, et un peu à l'image du set de Jain vendredi, c'était très sympa et l'ambiance était vraiment excellente.
Véronique Sanson est l'artiste majeure de la chanson Française de cette édition. Entourée d'une très bonne troupe de musiciens, c'est finalement elle qui va le mieux animer le cours de chant géant voulu par le festival. Un répertoire joyeux, des chansons connues de tous, le public est comblé et le moment de partage est parfait. Le final sur Bahia est l'un des plus beaux moments de l'édition.
Dans la catégorie des légendes du Rock passées par Carhaix, Robert Plant a tenu son rang. Accompagné par les Sensational Space Shifters, l'ex leader de Led Zep nous a offert un superbe concert mêlant créations nouvelles et reprises cultes. Le superbe Going To California, le riff de Balck Dog, et de Whole Lotta Love, c'est nickel, la voix est intact le charisme aussi. Robert Plant fait l'effort de s'exprimer en Français et d'expliquer la genèse de chaque chanson jouée. Taquin, celui-ci s'interroge le public en descendant les marches de la scène : Is it Stairways ? La grande classe.
La foule est déjà compacte devant Kerouac pour Orelsan qui aurait pu bénéficier de la scène Glenmor sans problème. Sans surprise, le rappeur Caennais met rapidement le feu au poudre avec un choix de chansons canons dès le départ. San, Basique, La Pluie, Zone... Après ces quelques titres (l'ayant vu et chroniqué il y a 10 jours), nous décidons de partir sur la scène Grall.
Gagnés par la fatigue accumulée durant ces quatre jours de festivités, nous pensions partir rapidement et finalement nous sommes restés scotchés face au Limiñanas. Une formation taillée pour le combat et portée par un dernier album de toute beauté : le set des Limiñanas était super puissant. Agrémenté d'un curieux danseur en second plan (look très OSS117), le tout est hyper cohérent et d'une efficacité redoutable. Un Rock très esthétique qui bascule en déferlement de guitares sous les coups de griffes et le tempo de Lionel et Marie Limiñanas.
Nous partons sur l'un des derniers morceaux qui est une reprise du groupe Them : Gloria. L'instant est parfait. On va s'arrêter là pour la musique. D'autant que je commence à avoir des hallucinations puisque je marche sur des centaines de vinyles et qu'autour de moi les arbres sont colorés.
Petit bilan:
On a aimé
- Les entrées hyper fluides
- Le Jardin (un vrai espace de détente)
- La déco, le thème
- Les bénévoles du festival toujours souriants
- Le show Gorillaz
- Robert Plant et Damon Albarn qui parlent Breton
- Robert Plant et Damon Albarn qui parlent Breton
On a moins aimé
- Les déchets qui inondent la scène Grall en fin de soirée. Une vrai porcherie causée par le comportement d'un autre temps de certains festivaliers
- La Coreff (que j'aime pourtant) mais qui me semble plus plate que plate aux Charrues. Heureusement il y a d'autres options (bar bières bretonnes)
- L'orientation Rap/Electro du festival
- L'horaire réservé à Mogwai
- Le peu de monde devant la scène Rock en général (Gallagher et Plant accessibles aux barrières pendant le set !)
Toutes les photos ICI et toutes les vidéos LÀ
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Notre Top 5 :
1 Gorillaz
2 Depeche Mode
3 The Limiñanas
4 IAM (J) BigFlo & Oli (A)
5 Mogwai (J) Oscar & The Wolf (A)
J & A
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