mardi 24 juillet 2018

VIEILLES CHARRUES 2018

C'est l'heure du bilan pour ce 27ème festival des Vieilles Charrues. Quatre jours de concerts et de fête sous le thème de l'été indien. "Colossale" est l'adjectif choisi par Jérôme Tréhorel, le Directeur du festival, pour qualifier cette édition. Tous les ingrédients étaient réunis pour que la fête soit belle. Une billetterie submergée dès les premières heures d'ouverture il y a huit mois, une météo idéale et une programmation superbe. Le concert de Gorillaz entre d'ailleurs au panthéon des Lives mémorables du festival.


Une belle réussite qui reste à renouveler chaque année. En effet, le festival reste fragile car essentiellement financé par les festivaliers (à 80%). La réflexion pour pérenniser Les Vieilles Charrues est une préoccupation de chaque instant et les pistes sont nombreuses, mais celle qui semble la plus envisagée par Jean-Luc Martin, le Président du festival, est de faire de Kerampuilh un site permanent. De quoi envisager des collaborations avec de grosses boîtes de production et pourquoi pas devenir l'un des sites les plus grands du pays pour accueillir de l'évènementiel toute l'année.
Un audit sur l'impact du festival au niveau économique sur la Bretagne va être mis en place. Histoire de peser un peu plus sur les politiques et leurs engagements à préserver ce festival qui s'inscrit comme une véritable démarche de développement du territoire, plaçant les associations et les bénévoles au cœur du projet.

Le festival
Aucune attente aux entrées et une sortie du site très fluide : une véritable prouesse.
Le thème choisi de L'Inde, mêlant les couleurs, l'esthétique et l'état d'esprit était bien vu. La déco sur le site est vraiment belle, et les effets lumineux, visibles la nuit tombée, sont bluffants. Beaucoup de festivaliers se sont pris au jeu et sont arrivés costumés ou maquillés. 
Le site, quant à lui, est devenu immense puisque un nouvel espace intitulé "Le Jardin" est désormais ouvert près du Château. On apprécie cette nouveauté car avec une édition à 70 000 festivaliers par jour, il est parfois difficile de trouver un coin pour se poser. De plus, on peut y déguster des plats élaborés par des chefs étoilés à moins de 10 euros. Et c'était délicieux.
L'ambiance est souvent très arrosée aux Charrues mais les problèmes sont relativement rares, cela dit mieux vaut être dans un bon Karma et prendre avec le sourire les petits désagréments liés aux abus d'excès.




   

Retour sélectif sur les concerts de ces 4 jours.


JEUDI : 
Seul jour sans un artiste Rap, c'est aussi le seul jour qui n'affiche pas complet...

Les premières notes des Vieilles Charrues 2018 sont des notes de Sitar, car c'est Olli & The Bolliwood Orchestra qui ouvre les hostilités. Une entrée en matière de circonstance en totale cohérence avec le thème de l'année.
C'est ensuite No Land, projet d'Olivier Mellano mêlant le Bagad de Cesson et le charismatique Brendan Perry (Dead Can Dance) (en kilt s'il vous plaît !) qui prend place sur la scène Kerouac. La voix grave du Britannique résonne sur la plaine de Kerampuilh et le concert se transforme en une cérémonie Celte. Captivant ! 
Marquis De Sade a fait un break de 36 ans ! Et on peut avoir des regrets sur le temps perdu ou sur cette ascension stoppée nette en 1981 après deux albums superbes, lorsque l'on constate le talent intact du groupe après toutes ces années. Au chant, Philippe Pascal est impeccable, et lorsque ce dernier annonce : "La prochaine chanson a été écrite il y a longtemps, à l'époque où il y avait des punks", le guitariste Franck Darcel s'empresse d'affirmer "Punk Is Not Dead !" . La preuve !

L'évènement du jour c'est surtout la venue de Depeche Mode pour leur quatrième date (sur 5) de leur tournée Française des festivals. Comme il y a 10 jours à Beauregard, l'ambiance tarde un peu à décoller, la faute à une set-list qui, dans sa première moitié, ne comprend quasiment aucun des gros tubes du groupe. A partir de Everything Counts, ce sera l'enchaînement tant attendu de titres imparables. Le public est bouillant et le restera jusqu'aux derniers refrains de I Just Can't get Enough qui clôture le set. Mission accomplie pour Depeche Mode qui sort un live digne de sa renommée et des attentes, même si on peut déplorer l'absence de changement dans les titres joués sur toute la tournée d'été. 
Nous quittons le site sous les coups de boutoirs de SoulWax qui se charge des festivaliers pas totalement rassasiés.


 




 

VENDREDI :
Dans les rues de Carhaix qui mènent jusqu'au camping, le constat est clair, des centaines de jeunes armés de tentes et de sac à dos déboulent vers le festival. La journée des quinquas est passée, la moyenne d'âge des Vieilles Charrues va redescendre brutalement. 

Avant le début des concerts, un petit point conférence de presse. 

Les membres du groupe Américain Portugal The Man se confient en toute décontraction sur leurs influences musicales. On parle de Pixies, de Nirvana, "Vous savez, nous sommes des gamins des 90's donc c'est en nous tout simplement" soufflent Zachary Scott Carothers et Eric Howk (bassiste et guitariste du groupe). Le groupe indique être très préoccupé par la protection de l'environnement et la sauvegarde de la planète "Nous sommes en Alaska, nous voyons les glaciers fondre et les dégâts occasionnés par le réchauffement climatique, c'est un sujet que nous ne pouvons pas ignorer". Un peu plus tard sur la scène Glenmor, le groupe confirme que sa musique ne se résume pas à Feel It Still, entendu sur toutes les radios l'année dernière. Le set est pêchu, on aime particulièrement All Your Light qui dérive dans un vacarme assourdissant vers les  accords de I Want You/She's So Heavy des Beatles. Très sympa !


C'est ensuite l'Ecossais Stuart Braithwaite de Mogwai qui vient expliquer que le Brexit est une véritable catastrophe, "An absolute car crash, sorry it's not our fault !"


Lysistrata, fan de Mogwai (je les retrouverai yeux écarquillés devant le live du groupe un peu plus tard), prend place sur le canapé des interviewés. Un brin désinvoltes sans être branleurs, Ben, Max et Theo expliquent tout simplement que leur seule ambition était de faire du live, rien de plus. Quant au prix Ricard S.A. Live Music qu'ils ont raflé en 2017 : "On ne voulait pas spécialement le gagner, on l'avait fait savoir aux organisateur d'ailleurs, mais ça nous a permis de faire un clip, donc c'est cool !". Pointe d'agacement de Théo le guitariste lorsque l'intervieweur les annonce comme la relève de la scène Rock Française : "Je refuse l'idée d'être la relève de quoique ce soit, c'est n'importe quoi, dans deux mois y'aura encore une relève. Tout ça ne veut rien dire". Des p'tits gars très bien qui savent ce qu'ils veulent. Plus tard dans la nuit Lysistrata fera un live énorme, comme on pouvait s'y attendre.


Côté Zik, c'est calme sur Kerampuilh, je passe voir si Cœur De Pirate peut éventuellement m'intéresser un peu. Verdict : non. 
Du côté de Grall, on passe un bien meilleur moment avec les vibrations orientales de Altin Gün  et le bon groove dégagé par le groupe Néerlandais.

 

C'est l'heure d'aller voir Mogwai sur scène et de prendre une déferlante de décibels dans la gueule. Magnifique montée en puissance musicale, où toute parole est superflue. Le public est très clairsemé, on ne va pas se mentir, il y a très peu de monde devant la scène. La faute à un horaire très ingrat (18h05-19h15) : le groupe aurait mérité une ambiance de nuit qui aurait mis le light show en valeur. C'est vraiment dommage, d'autant que cette situation s'était déjà produite en 2015 lorsque les organisateurs avaient programmé Archive en fin d'après midi. Un vrai gâchis. A cette heure là, une grande partie du public des Charrues préfère sautiller devant la soupe FM de Therapie Taxi plutôt que de prendre une grosse claque devant Mogwai.

 

Je m'installe près des barrières de la scène Glenmor pour être aux premières loges pour Liam Gallagher. Je ne reste pas longtemps car dès les premiers accords de Rock 'N Roll Star, un type, derrière moi, les yeux mi-clos et tenant à peine debout, sort son zoziau et pisse longuement devant la scène. Un vieux contentieux à régler avec le rockeur Anglais ou les litres de bières qu'il était temps d'évacuer...Qui sait ? Je prend un peu de recul donc pour apprécier le set. 
Sur la scène, un grand drapeau affichant le blason du Club de foot de Manchester City et Rock 'n Roll affiché en grandes lettres. Les deux valeurs du bonhomme. N'étant pas un grand fan d'Oasis, je suis agréablement surpris par la prestation. Musicalement, c'est nickel et je ne boude pas mon plaisir d'entendre, Supersonic ou encore Some Might Say. Les titres comme Bold ou For What It's Worth, issus de son album solo, sont franchement bons. Le public est joyeux, ça danse le charleston (???) juste devant moi, une dame en fauteuil roulant fait un slam (désormais un rituel en festival), les gens chantent en yaourt. Bref : ça le fait. 
Tout le monde est content et paradoxalement Liam Gallagher lui, s'énerve. Il interpelle le public, qui ne comprend rien, il engueule les premiers rangs qui poussent trop... On le sent très agacé. Mais franchement, j'aurais été déçu s'il n'avait pas fait son teigneux. C'est aussi ce qui le rend bien plus charismatique que son frère Noel. Car, au final, les tentatives d'approche vers le public sont nombreuses : "Vive La France ! Champion Of The World Cup", "You know what to do, you're not robots don't you ?", et surtout sur le couplet de Wonderwall où Liam, frustré, change le texte  But i don't know how pour But I don't speak French ! Il quitte ensuite la scène sèchement après avoir lancé "Have a nice day, stay beautiful, stay cool".
Très bon concert, un peu tendu, mais y'a eu du lien.


Dans la foulée, Jain prend place sur Kerouac, revêtue d'une combinaison bleue avec une manchette qui contrôle à distance, en Wifi son pupitre de boucles éléctroniques. Il y a 2 ans, elle avait joué sur la même scène mais à 14h00, cette fois elle bénéficie d'un créneau horaire de tête d'affiche. Grosse ambiance dans le public, Jain c'est un peu comme -M- sur scène. Les nouveaux morceaux sont bons (On My Way, Paris, Inspecta...) mais l'artiste les étire aux maximum et le set se transforme parfois en animation de groupe : A vous !... Oh hé oh hé..., concours de Hoowihoo entre le public à gauche et le public à droite...C'est, au final, idéal pour un festival comme les Charrues. 


14 ans après leur dernière venue, IAM retrouve les Vieilles Charrues : il était temps ! Dans une programmation 2018 très axée Rap, les Marseillais font office de Pères Fondateurs. L'Ecole Du Micro D'Argent leur album culte est mis à l'honneur pour cette tournée. Le visuel sur scène est superbe, et Akhenaton et sa tribu semblent prendre un vrai plaisir sur scène. Plaisir partagé par la foule compacte venue saluer comme il se doit ce grand groupe au son de Nés Sous La Même Etoile, La Saga, Monnaie De Singe (pluie de billets à l'effigie d'un gorille à la fin de la chanson) et tant d'autres. Grand moment.


SAMEDI :
Ça commence doucement avec sur la scène Gwernig, Maria Simoglou et son répertoire de chansons et de textes d'Asie Mineure du début du siècle dernier. Puis la souriante Charlotte Cardin vient susurrer ses chansons d'amour sur la scène Kerouac. Elle a une très belle voix, c'est mimi mais ça manque encore beaucoup de consistance. 
Sur la scène Glenmor, l'avancée dans la foule a disparue, le public peut s'approcher au maximum pour le retour attendu des Négresses Vertes. Séquence nostalgie pour les amoureux du Rock dézingué qui berçait nos oreilles il y a 30 ans. Un vrai plaisir d'entendre Face A La Mer, Zobi La Mouche, Voilà L'Eté ou encore Sous Le Soleil De Bodega (chanté sous la pluie). Même si l'absence d'Helno (décédé en 1993), si charismatique, se fait terriblement ressentir.


Petit détour sur le stand du Label Charrues où le jeune duo Electro Colorado, les lauréats de 2017, faisaient un passage amical, le temps d'annoncer la sortie de leur album en septembre ainsi qu'une nouvelle tournée dans la foulée.


Alors que Saro (lauréat 2018 du Label Charrues) se produit sur Grall, nous choisissons de nous positionner pour Lee Fields & The Expressions sur Kerouac. L'américain est annoncé par un de ses musiciens "à l'Américaine" : "Ladies and gentlemen, please welcome to mister Leeeeeeeeee Fieeelds". Magnifiquement habillé, souriant et pétillant, Lee Fields est un concentré d'énergie. Moitié Percy Sledge, moitié James Brown, sa musique est une ode à la période soul et au gospel. Une vrai réussite.


Un apéro Forumeurs (Site non off vieilles Charrues) est judicieusement programmé à la taverne 5 pendant Damso, ce qui nous permet de garder un œil et malheureusement une oreille sur le rappeur Belge qui interpelle la foule "On est là ou on n'est pas là ?". Bah moi j'suis pas là, je suis derrière ma bière avec des amis et c'est très bien mais le type à la voix déformée, lui, rameute un max de monde et met une grosse grosse ambiance sur Glenmor à ma grande stupéfaction. Misère.
Dans la foulée, on shunte , que nous avions aperçue un peu plus tôt, pour se restaurer et soigner nos oreilles.
Près du jardin, une session de percussions se joue dans des cages. Sympa !

 

L'évènement du jour et de l'édition (avec Depeche Mode,) c'est le retour de Damon Albarn à Carhaix, 3 ans après son passage éclair au côté de Tony Allen. Cette fois c'est avec la grosse machine Gorillaz qu'il revient. Et inutile de faire durer le suspense, le concert de Gorillaz est directement à placer dans les meilleurs concerts des Charrues toutes éditions confondues. Énorme show du groupe Britannique mené par un Damon Albarn toujours aussi souriant et communicatif. Ce type est incroyable et semble toujours s'amuser comme un gosse sur scène. Une des clés de sa réussite et de son talent à n'en pas douter. Pendant près de deux heures, c'est une avalanche de tubes, un visuel de dingue, des choristes et des musiciens au top sur 25 titres joués au total dont les superbes M1 A1, Tomorrow Comes Today, Humility, Garage Palace, Stylo, Kids With Guns et l'inévitable Clint Eastwood pour finir. Magistral.


DIMANCHE :
Sur Gwernig dès 15h00, on a beaucoup aimé Yuma et son doux folk Tunisien.

 

T'as pas de Mölkky ? C'est pas grave on va s'arranger.


Love is in the air


C'est sur la scène Grall que nous découvrons Voyou. Artiste multi instrumentiste un peu barré, tout sourire et très spontané. Très sympa !


Nous passons ensuite un petit moment en conférence de presse avec Angèle qui vient de quitter la scène Kerouac, ravie de son concert et qui en profite pour annoncer la sortie de son album pour le 5 octobre. C'est aussi l'heure du bilan pour les organisateurs (voir en haut du post) qui se tournent désormais vers la prochaine édition programmée les 18, 19, 20 et 21 juillet 2019. A vos agendas !

 






Pendant ce temps là sur Glenmor, Oscar & The Wolf prend un plaisir non dissimulé à se produire sous le soleil devant un public aussi nombreux. Bien plus souriant et visiblement plus à l'aise qu'il y a 10 jours à Beauregard, le charismatique Max Colombie profite pleinement de l'avancée de la scène (qui a refait son apparition pendant la nuit) jusqu'à danser sous les jets d'eau des équipes de sureté.






Le cours de chant géant n'a pas eu l'écho espéré. C'est même étonnant tant le public des Charrues n'hésite pas à chanter dès que l'occasion se présente, et même lorsqu'elle ne se présente pas d'ailleurs. On retiendra tout de même de cette tentative de chorale XXL, le refrain de Hey Jude repris en cœur par des milliers de personnes. Comme une belle invitation à reproduire cette séquence en 2019 devant Sir Paul McCartney. Ce serait fantastique.

Il va être difficile de résumer en quelques mots la prestation de BigFlo & Oli. Les frangins Toulousains ont fait preuve d'une très belle maîtrise et ont usé de toutes les ficelles existantes pour faire le show. On résume :
- Gwenn ha Du (sur les épaules en arrivant sur scène)
- Chambrage ("Vous n'avez pas l'habitude du soleil...")
- Animation ("Tout le monde saute à mon signal, à gauche.....")
- Flatterie ("Vous êtes le meilleur public de France")
- J'aime la Bretagne (incruster les mots Bretagne, Carhaix, Vieilles Charrues dans les textes)
- Les sentiments (le père arrive sur scène pour chanter avec eux)
- Copinage (faire monter un type du public sur scène)
- L'impertinence ("Allez, les riches aussi dans les gradins vous pouvez le faire...")
- Traversée du public
- La fête (Déco et effets de scène, BeatBox, ballons gonflable et accessoires)

Et j'en oublie. Cela dit, et un peu à l'image du set de Jain vendredi, c'était très sympa et l'ambiance était vraiment excellente.

 

Véronique Sanson est l'artiste majeure de la chanson Française de cette édition. Entourée d'une très bonne troupe de musiciens, c'est finalement elle qui va le mieux animer le cours de chant géant voulu par le festival. Un répertoire joyeux, des chansons connues de tous, le public est comblé et le moment de partage est parfait. Le final sur Bahia est l'un des plus beaux moments de l'édition.


Dans la catégorie des légendes du Rock passées par Carhaix, Robert Plant a tenu son rang. Accompagné par les Sensational Space Shifters, l'ex leader de Led Zep nous a offert un superbe concert mêlant créations nouvelles et reprises cultes. Le superbe Going To California, le riff de Balck Dog, et de Whole Lotta Love, c'est nickel, la voix est intact le charisme aussi. Robert Plant fait l'effort de s'exprimer en Français et d'expliquer la genèse de chaque chanson jouée. Taquin, celui-ci s'interroge le public en descendant les marches de la scène : Is it Stairways ? La grande classe.

 

La foule est déjà compacte devant Kerouac pour Orelsan qui aurait pu bénéficier de la scène Glenmor sans problème. Sans surprise, le rappeur Caennais met rapidement le feu au poudre avec un choix de chansons canons dès le départ. San, Basique, La Pluie, Zone... Après ces quelques titres (l'ayant vu et chroniqué il y a 10 jours), nous décidons de partir sur la scène Grall.


Gagnés par la fatigue accumulée durant ces quatre jours de festivités, nous pensions partir rapidement et finalement nous sommes restés scotchés face au Limiñanas. Une formation taillée pour le combat et portée par un dernier album de toute beauté : le set des Limiñanas était super puissant. Agrémenté d'un curieux danseur en second plan (look très OSS117), le tout est hyper cohérent et d'une efficacité redoutable. Un Rock très esthétique qui bascule en déferlement de guitares sous les coups de griffes et le tempo de  Lionel et Marie Limiñanas. 


 

Nous partons sur l'un des derniers morceaux qui est une reprise du groupe Them : Gloria. L'instant est parfait. On va s'arrêter là pour la musique. D'autant que je commence à avoir des hallucinations puisque je marche sur des centaines de vinyles et qu'autour de moi les arbres sont colorés.


Petit bilan:

On a aimé
- Les entrées hyper fluides
- Le Jardin (un vrai espace de détente)
- La déco, le thème
- Les bénévoles du festival toujours souriants
- Le show Gorillaz
- Robert Plant et Damon Albarn qui parlent Breton

On a moins aimé
- Les déchets qui inondent la scène Grall en fin de soirée. Une vrai porcherie causée par le comportement d'un autre temps de certains festivaliers
- La Coreff (que j'aime pourtant) mais qui me semble plus plate que plate aux Charrues. Heureusement il y a d'autres options (bar bières bretonnes)
- L'orientation Rap/Electro du festival
- L'horaire réservé à Mogwai 
- Le peu de monde devant la scène Rock en général (Gallagher et Plant accessibles aux barrières pendant le set !)

Toutes les photos ICI et toutes les vidéos

Notre Top 5 :

1 Gorillaz
2 Depeche Mode
3 The Limiñanas
4 IAM  (J)  BigFlo & Oli (A)
5 Mogwai (J)  Oscar & The Wolf (A)

                                                                                                                                      J & A

jeudi 12 juillet 2018

BEAUREGARD #10

Retour sur la 10ème édition du festival Normand qui pour l'occasion avait mis les petits plats dans les grands. Au menu une programmation digne des plus grands festival de France (Depeche Mode, Jack White, Julien Clerc, Macklemore...) mais aussi une grande roue et une surprise pyrotechnique qui s'ajoutaient aux happenings habituels. Comme une belle bougie d'anniversaire pour célébrer comme il se doit tout le travail accompli par les organisateurs et les bénévoles du festival.
La fête a rassemblé 108 000 personnes, dans une ambiance sublimée, par le beau parcours des bleus en coupe du monde de foot (les clins d'œil furent nombreux) et un soleil radieux pendant les 4 jours de festivités. Les conditions étaient idéales.
Passage en revue des principaux concerts du festival.


JOUR 1:

J. BERNARDT : Un an après avoir programmé Maarten Devoldere, avec Warhaus c'est au tour de Jinte Deprez, autre pilier du groupe Belge Balthazar, de venir en terres normandes. Se décrivant lui même comme un crooner-prêcheur, Deprez parvient sans difficulté à nous imprégner de son tempo lent mais néanmoins dansant et de sa voix captivante, à mi-chemin entre Breton et Chet Faker.

[Le clin d'œil CDM2018] : Pendant son set, comprenant que la France venait de se qualifier pour les 1/2 finales, Jinte Deprez glisse humblement "Vous savez, on va rejoindre la France en demi-finale. Mais rassurez-vous nous n'avons pas l'intention d'être champions du monde". Le Belge est prudent !









L.A. SALAMI : Annoncé comme le nouveau Dylan, sûrement à cause de ses textes engagés et du combo guitare/harmonica, Lookman Adekunle Salami manque encore un peu de prestance sur scène. Et si on apprécie les titres tels que Generation L. ou encore It Is What It Is, le set donne l'impression de monter tout doucement en intensité sans jamais décoller finalement. Gros potentiel néanmoins. 

 

HOLLYSIZ :  C'est la première sensation du jour et je dois bien l'avouer, ce fût pour ma part une surprise. Si rien est vraiment nouveau dans la musique de HollySiz alias Cécile Cassel (Fille de JP et sœur de V), sa prestation live est vraiment énergisante. Non seulement c'est très dansant (Fox, Rather Than talking) mais sa spontanéité et son interaction font mouche. Fresh !

[Le clin d'œil CDM2018] : "J'aperçois des drapeaux français ! Allez les Bleus !"






CHARLOTTE GAINSBOURG : Entre ces deux "filles de" la transition est terrible. Si HollySiz a enchanté tout le public, Charlotte Gainsbourg va faire tout l'inverse. Son dernier album Rest est une réussite mais reste néanmoins un album de deuil. Le résultat sur scène est triste et sans rythme. Voix presque inaudible quand elle n'est pas couverte par la musique, Charlotte Gainsbourg se livre à sa façon et on s'ennuie ferme. Et ce ne sont pas les reprises bancales de Charlotte Forever ou de Lemon Incest qui changeront la donne.


ORELSAN : Véritable prophète en son pays, Orelsan à Beauregard c'est comme Matmatah aux Vieilles Charrues. On se retrouve très en retrait tant la foule Caennaise est dense devant son prodige qui se présente avec le maillot de foot du Stade Malherbe de Caen sur les épaules. Les tubes fusent San, Basique, La pluie, Le Chant Des Sirènes, La Fête Est Finie...la communion est parfaite entre le rappeur et son public (de tous âges). Grosse ambiance et grosse chaleur.


MGMT : Toujours surprenant, le duo de Brooklyn calme un peu tout le monde en ouvrant son set avec Congratulations. Le set est bien mené et la set list est franchement bonne. My Little Dark Age, Electric Feel, Time To Pretend, on ne boude pas notre plaisir même si  l'ensemble reste très statique. Bonne prestation sans être inoubliable.


JACK WHITE : Assez rare en France, le festival Beauregard a frappé un grand coup en accrochant Jack White à sa programmation. Le guitariste entre en scène sur un titre des Monks I Hate You, avant d'enchaîner sur Over And Over And Over. La grande scène Beauregard baigne dans une lumière bleue : code couleur de sa période post White Stripes. Fidèle à sa réputation, Jack White enchaîne les titres comme un bourrin, solos saccadés et phrasé rapide, ça défile sans temps mort. Tout d'abord Lazaretto et l'excellent Corporation, avant de s'attarder sur les plus beaux morceaux des White Stripes : Dead Leaves And The Dirty Ground, Hotel Yorba, le formidable Black Math, où j'avoue avoir pris un pied monstre. Grand moment encore avec I Cut Like A Buffalo. Jack White est déjà trempé de sueur et continue à martyriser ses guitares faisant sortir des sons tels des cris aigus. Continuant de piocher dans les morceaux emblématiques de ses différents projets musicaux, après les Dead Weather, c'est au tour des Raconteurs et du Steady As She Goes de faire bondir la foule. La dernière salve sera essentiellement rouge et blanche: We're Going To Be Friend, le furieux Fell In Love With A Girl, My Doorbell, Icky Thump et l'incontournable Seven Nation Army. Somptueux mélange entre les époques, set list parfaite et prestation à la hauteur de l'attente. Superbe.

[Le clin d'œil CDM2018] : "Po Polop Popopo Po"




 

JOUR 2

THE BAKED BEANS : Jeune groupe de Rouen vainqueur du tremplin John's Session (devant 3 groupes de Caen) ouvrant l'accès à l'une des deux scènes du festival, The Baked Beans s'inscrit tout droit dans la lignée de The Oh Sees ou encore des Dogs, leurs illustres ainés Rouennais. Un Rock Garage tendance Psychobilly sans chichi (pléonasme) qui nous a beaucoup plu. A suivre !


DÄTCHA MANDALA : Second groupe de la journée et second groupe avec un chanteur/bassiste. Les Bordelais de Dätcha Mandala ont remplacé les américains de X Ambassadors (annulation de la tournée européenne pour se consacrer à leur nouvel album). Bien leur en a pris, le rock à la Led Zep joué par ce trio vieux de 13 ans est hyper bon et sans aucun doute bien au dessus de la soupe FM proposée initialement. Avec cette belle prestation, on comprend un peu mieux pourquoi Jean-Louis Aubert, tombé sous le charme du groupe, tenait absolument à les avoir en première partie pour ouvrir le concert des Insus au Stade De France l'été dernier. Rien que ça !


NOTHING BUT THIEVES : Groupe Anglais (ayant ouvert plusieurs fois pour Muse) avec deux albums au compteur, Nothing But Thieves entre en scène sans vraiment susciter l'excitation. Conor Mason au chant est habillé comme ma vieille tante Jacqueline. Et si il chante aussi bien ...on est mal ! Heureusement pour nous, sa voix est vraiment incroyable. Pour preuve, une superbe version de Immigrant Song de Led Zep magistralement interprétée. Pas à la portée de tous. Le show monte en puissance doucement et on sent bien que la mayonnaise prend. Mention spéciale à Sorry et à Amsterdam pour un final sous les ovations. 

[Le clin d'œil CDM2018] : Avant la fin du set, l'Angleterre se qualifie pour les 1/2 finales en battant la Suede 2-0. Avant leur dernier titre, Conor Mason glisse discrètement "Oh, and we won by the way !"

 

EDDY DE PRETTO : Nous choisissons judicieusement ce moment pour prendre de la hauteur. Vue magnifique sur la scène John (la deuxième scène) et écoute pépère du set de De Pretto qui me laisse totalement indifférent et je dois l'admettre en décalage avec toute la foule amassée devant lui. La vue, elle, était superbe !




JULIEN CLERC : OVNI dans cette programmation, le concert de Julien Clerc a été un des plus beau moment du festival. Un véritable Best Of de ses 50 ans de carrière, de Laissons Entrer Le Soleil à Ma Préférence, de Mélissa à Lili Voulait Aller Danser, de Utile à Femmes...Je Vous Aime. Un grand partage et une vrai osmose avec le public.


BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB : Retour au Rock, celui des vestes en cuir et des grosses cylindrées. Porté par le charismatique Robert Turner, le groupe de San Francisco vient défendre son très bon dernier album Wrong Creatures. Riffs Bluesy, voix ténébreuse et ambiance tendue, ça sent le chaud comme sous une carrosserie. Little Thing Gone Wild, Beat The Devil's Tattoo, Spread Your Love, comme autant de shots de whisky dans le carburateur. Une des prestations les plus honnête du weekend. Impeccable !

 

NEKFEU : Le sandwich savoyard était très bon.

    


SIMPLE MINDS : A l'heure ou U2 et Depeche Mode jouent encore dans des stades, Simple Minds se contente désormais de salle moyenne ou de seconde scène de festival. La faute à une inspiration en berne depuis longtemps et à un son peut être trop ancré dans les années 80. Ceci étant dit, il reste le plaisir d'entendre les grands tubes du groupe qui monopolisaient les ondes FM de notre jeunesse. Waterfront, Alive And Kicking ou Mandela Day. De la pure nostalgie. Charlie Burchill à la guitare fait preuve d'une belle maîtrise et Jim Kerr se démène, mais il faut bien avouer qu'il fait un peu "vieux-beau". Don't You (Forget About Me).


THE OFFSPRING : Toujours dans l'esprit "Back To The Future" enclenché avec les Simple Minds, on avance d'une décennie pour The Offspring. Foule compacte et grosse ambiance devant les Californiens qui vont empiler les tubes pendant plus d'une heure devant des fans souvent très jeunes. Americana ouvre le set et le gros bordel débute. Come Out And Play, Bad Habit, Pretty Fly (For A White Guy), The Kids Aren't Alright, on se surprend à connaître quasiment tous leurs titres (sur 18 chantés ce soir). On notera la reprise d'AC/DC, Whole Lotta Rosie. Le genre de chose qui passe toujours bien ! Après un dernier pogo géant sur Self Esteem, le groupe quitte la scène avec en bande sonore Always Look On The Bright Side Of Life des Monty Python. Et ça j'aime beaucoup !

 
CARPENTER BRUT : 3 zicos dans le noir (guitare, synthé, batterie) qui jouent à 100 à l'heure avec un gros light show et un écran géant. Ça démarre plutôt doucement et ça monte en puissance pour finir très fort sur Le Perv et Maniac. C'est très efficace et c'est quand même plus sympa qu'un DJ.


JOUR 3

MALO' : Beaucoup de monde déjà et toujours un soleil resplendissant pour ce troisième jour de festival. C'est le jeune Malo', franco/australien né à Caen qui ouvre les hostilités. Une pop bien orchestrée et des refrains accrocheurs pour une bonne entrée en matière.


INÜIT : Electro/pop énergique caractérise assez bien le style de Inüit. Ce sextuor Nantais surprend d'abord par sa belle orchestration agrémentée de cuivres. Ces amis d'enfance multi instrumentistes composent tous ensembles et semblent ne former qu'un. Leur nouvel album paraîtra en octobre.

 

PARQUET COURTS : Gros coup de cœur pour la prestation des Américains de Parquet Courts. Leur dernier album Wide Awake est un petit bijou de Rock Indé, et leur venue à Beauregard est l'une des belles prises de Paul Langeois le directeur/programmateur du festival. En plein cagnard au point de jouer sous une serviette, Andrew Savage et sa bande jouent une musique nerveuse, entre Ramones et Cake qui nous a totalement convaincu. Excellent !

[Le clin d'œil CDM2018] : Le joli maillot de l'équipe de France porté par Andrew savage.

 

OSCAR AND THE WOLF : Pas évident pour le groupe Belge, porté par le charismatique Max Colombie, d'imprégner la foule de son électro/pop langoureux en plein après midi. Set agréable néanmoins même si un peu trop linéaire sur la distance.

 

COMBO JUMELLES : THE BREEDERS  & IBEYI 
D'un côté Kim et Kelley Deal qui ont bien du mal à enchaîner les morceaux d'un concert très moyen (malgré Canonball et Gigantic) de l'autre des vocalises interminables des sœurs Diaz et une prestation qui ressemble plus à une animation de groupe. Gros flops du jour.

 

AT THE DRIVE IN : Après s'être transformé en Francofolies avec le concert de Julien Clerc hier, Beauregard prend des allures de Hellfest avec la venue de At The Drive In. Un set bien bourrin mené par une boule de nerfs, un diable de Tasmanie nommé Cedric Bixler-Zavala. Moitié James Brown, moitié Zack De La Rocha, le chanteur survolté ne tient pas en place, se jette au sol, balance son pied de micro ou le piétine. Côté musique, après les deux heures pénibles que l'on vient de se cogner, il fallait bien une bonne dose de Rock Hardcore. Le public était en manque, ça pogotte, les circle pit font voler la poussière et les tympans crient au secours. Très bon !

 

BIGFLO & OLI : Encore sonné, nous préférons rester au loin tant la foule se masse devant les jeunes Toulousains. On aperçoit une belle mise en scène et pas mal d'effets pour le show désormais bien abouti des deux frangins. Tel MC Solaar à son époque, BigFlo & Oli au risque de paraître "lisses", sont les rares "rappeurs" à réunir plusieurs générations comme on le voit ce soir.

SURPRISE : Les organisateurs venaient de l'annoncer : à 23h40 une surprise vous attend !
Comme on pouvait s'y attendre, un magnifique feu d'artifice explose au dessus de la scène Beauregard sur la musique de Gossip, première tête d'affiche du festival en 2009. Tout un symbole.


MACKLEMORE : Feu d'artifice terminé, l'évènement Macklemore peut commencer. Show impressionnant, grosse ambiance, Macklemore est aujourd'hui ce qu'était Black Eyed Peas il y a 10 ou 15 ans. Le concert prend parfois des allures de comédies musicales tant il est agrémenté de chorégraphies et personnages. Véritable "Feel Good Artist", le coup est parfait en festival. On a eu du "Fucking AMAZING", du "Best Public IN-THE-WORLD" (au début c'était in France et puis rapidement...) et du discours Anti-Trump. Le showman marque volontairement des pauses entre chaque phrases de son discours pour laisser le temps au public de réagir. Un vrai meeting auquel le public adhère les yeux fermés. Sont forts ces Américains ! 

[Le clin d'œil CDM2018] : Le maillot de l'équipe de France porté en fin de show par Macklemore (puis jeté à la foule...il n'en n'aura plus besoin : c'était la dernière date de la tournée Française). Et bien entendu le discours hurlé sous les vivas "I predict that France will be champion of the woooooorrrrrrrld". Vous avez dit démago ? Naannnn !

 

JOUR 4 : THE DAY AFTER

CONCRETE KNIVES : Un groupe qu'on adore et qui vient ouvrir ce dernier jour malgré le plâtre de Nicolas le guitariste/chanteur. Leur deuxième album Our Hearts est sorti en février, et c'est avec plaisir qu'on les retrouve sur scène. Parmi les 12 titres joués par CCKS, on retiendra plus particulièrement On The Pavement et Sometimes. Concrete Knives grandit et évolue, leur musique est plus aboutie. Nul doute que les différents projets des membres du groupe (Elecampane, Samba De La Muerte) nourrissent un peu plus encore la formation "mère" et ouvrent de nouvelles influences musicales. On s'en réjouit.



 

GIRLS IN HAWAII : Le groupe Belge se fait chambrer à peine arrivé sur scène par un "Allez les Bleus" chanté en cœur (en vue de la 1/2 finale à venir opposant la France à la Belgique). Ces derniers gardent le sourire et ont du répondant : "Ça va sous le soleil ? Vous n'avez pas l'habitude, c'est pourtant rare en Normandie, non ? ". Pour le reste ça passe tout seul, un style Indie/pop maîtrisé et délicat qui trouve facilement son public, malgré un écart certain entre leur musique et celle de Depeche Mode pour qui le groupe ouvre ce soir.

 

DEPECHE MODE : Qui l'aurait cru, Depeche Mode à Hérouville Saint Clair ! On mesure là toute la réussite des organisateurs du festival Normand. "On a notre Graal" annonçait un peu plus tôt Paul Langeois le directeur de Beauregard qui tente depuis plusieurs années de faire venir ce groupe. Alors lorsque Dave Gahan, Martin Gore et Andrew Fletcher entrent en scène à 21h30, il faut presque se pincer pour réaliser l'évènement. 
Le groupe commence par Going Backwards issu de Spirit, leur dernier album, puis enchaîne avec It's No Good. Dave Gahan est en pleine forme. Il se tortille et virevolte de part et d'autre de la scène. Les premiers morceaux ne sont pas les plus emblématiques mais tous issus d'albums différents (10 au total !). Le public semble subjugué et, peut être aussi fatigué par les 4 jours de festival, tarde un peu à se manifester comme il se doit. Somebody impeccablement chanté par Martin Gore fait toujours son petit effet, mais le déclic viendra avec Everything Counts qui fera enfin décoller l'ambiance un peu amorphe jusque là. La noirceur de Stripped précède le majestueux Personal Jesus, puis le meilleur morceau du set à mes yeux Never Let Me Down Again dans une version puissante et impeccablement jouée. Le rappel est superbe avec un enchaînement Walking In My Shoes, Enjoy The Silence et enfin I Just Can't Get Enough. Un grand concert à la hauteur des attentes et de l'évènement dont le seul point négatif sera de nous laisser frustrés par tant d'autres grands morceaux non joués en 1h30 de live.


Avec un total de 108 000 festivaliers, Beauregard peu fièrement regarder vers l'avenir après cette belle édition anniversaire. Tout s'est déroulé à merveille, aussi bien sur scène que derrière. Côté bénévoles et côté organisation. Aucune attente (ou si peu) aux entrées, aux navettes de retour, aux stands de rechargements Cahsless. Le festival a su apprendre de ses erreurs passées. C'est une belle preuve de maturité et d'intelligence. 

Pour finir, je citerai Depeche Mode forcément. Et la dernière chanson entendue sur le site en 2018 : I Just Can't Get Enough. 
Il reste maintenant à convaincre un certain Robert de venir faire un tour de grande roue à Hérouville Saint Clair. Allez : Let's Go To Bed.

Toutes les photos consultables ICI.

Top 5 Milouze En Live :

1 - DEPECHE MODE
2 - JACK WHITE
3 - JULIEN CLERC
4 - PARQUET COURTS
5 - AT THE DRIVE IN