Programme alléchant hier soir à La Carène avec tout d'abord CHOCOLAT, formation Québécoise de nouveau sur les routes après 5 années en stand by, puis le groupe français qui fait sensation depuis la sortie de leur album Malamore, les bien nommés : The LIMIÑANAS (chiant à écrire car il faut retenir alt 165 pour le n tildé).
CHOCOLAT
"On est Chocolat de Montréal, fraîchement débarqué de l'avion". Les cinq membres du groupe ont une sacrée dégaine. Martin Chouinard au clavier et au saxo est en survet-marcel, le batteur dont j'ignore le nom bouge la tête façon Jean-Marie du Muppet Show et Jimmy Hunt, guitare et chant, porte des lunettes d'horloger au bout du nez et s'en va régulièrement consulter la set list sur son téléphone portable.
Plus que leur apparence, c'est la musique de Chocolat qui impressionne. Un Rock Psyché puissant très 70's à mi-chemin entre Endless Boogie et Pink Floyd lorsque le groupe alterne entre blues fuzzy lancinant et ballade nébuleuse comme Mèche ou Interlude.
Un son très vintage, une attitude très cool : "Je vais prendre une photo du public de près comme ça je la poste sur Instagram et on croira que vous étiez 5000 !" ou encore "On a oublié la pyrotechnie à Montreal" s'amuse Jimmy Hunt ! Il n'empêche que sous son air de pas en avoir l'air, Chocolat assure carrément. Coup de cœur donc pour ce groupe étonnant dont je vous conseille le dernier album Tss Tss joué en totalité ce soir. Mention spéciale au superbe morceau Fantôme.
THE LIMIÑANAS
Le duo composé du couple Marie et Lionel Limiñana connait depuis quelques mois un succès mérité. Peu connu en France, le groupe de Perpignan a vu son nom envahir les titres de la presse musicale, boosté par les éloges émanant de groupes tels que The Raconteurs, The Brian Jonestown Massacre ou encore Franz Ferdinand.
La musique des Limiñanas est largement inspirée des Sixties. Du Gainsbourg période Bardot, du Garage/Rock Psyché façon The Standells, The Strangelove ou encore The Electric Prunes, tous ces groupes assez peu connus réunis dans les splendides compilations Nuggets. Le micro est confié à la chanteuse Hollandaise Nika Leeflang, entourée de près par Lionel et Marie qui gardent le contrôle de la scène.
Les premiers titres joués, bien que parfaitement exécutés, manquent un peu de punch. Marie Limiñana est installée sur le côté de la scène et martèle ses fûts à la manière de Meg White cherchant du regard son guitariste de mari. Ce n'est qu'avec Funeral Baby que le set prend enfin du corps suivi d'un super enchainement Crank/El beach.
La prestation gagne en intensité. La dernière partie du concert est excellente. Dalhia Rouge, Zippo et Betty and Johnny sont puissants. La façon dont Lionel fait gronder sa guitare sur ce dernier titre me rappelle Grinderman. D'ailleurs, il ressemble étrangement à Warren Ellis, planqué derrière sa barbe hirsute.
Très bon concert au final. THE LIMIÑANAS
a su répondre de belle manière aux exigences d'un public venu nombreux
pour vérifier, de ses propres yeux et de ses propres oreilles, tout le
bien diffusé autour d'eux.
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