22h45 à l'AccorHotels Arena, sur les notes de 13 (There Is A light), Bono ouvre le toit de la maquette représentant sa maison d'enfance. Il en sort une ampoule incandescente suspendue à un fil, qu'il balance au dessus de la foule. La lumière dans les yeux de Paul Hewson, jeune adolescent de Dublin qui rêve de Rock'n Roll. La lumière qui inonde le groupe depuis 40 ans. La lumière qui continue de guider U2 vers un prochain chapitre de son épopée. Puis Bono quitte la salle, traversant la foule, exactement au même endroit et de la même façon qu'il y a trois ans, lorsqu'il entrait en scène pour le début de l'iNNOCENCE + eXPERIENCE TOUR.
Le groupe boucle ainsi cet ambitieux concept de deux albums jumeaux et de deux tournées liées l'une à l'autre. Entre temps les Irlandais ont même réussi à glisser la tournée anniversaire de l'album culte The Joshua Tree. Au final c'est plus de 200 concerts sur quatre ans à travers le monde pour U2. Cette première date Parisienne (sur 4) était l'occasion de vérifier si ce rythme infernal ne commençait pas à peser sur ce groupe souvent exceptionnel en Live.
Le groupe boucle ainsi cet ambitieux concept de deux albums jumeaux et de deux tournées liées l'une à l'autre. Entre temps les Irlandais ont même réussi à glisser la tournée anniversaire de l'album culte The Joshua Tree. Au final c'est plus de 200 concerts sur quatre ans à travers le monde pour U2. Cette première date Parisienne (sur 4) était l'occasion de vérifier si ce rythme infernal ne commençait pas à peser sur ce groupe souvent exceptionnel en Live.
La scène est quasi identique à celle de 2015. Une scène principale reliée par une passerelle à une plateforme située à l'opposée de la salle. La passerelle est surmontée d'un gigantesque écran, qui sert aussi de scène lorsque le groupe se glisse à l'intérieur de celui-ci. C'est d'ailleurs à l'intérieur de cette cage/écran que le show débute avec The BlackOut, après une longue séquence vidéo, dénonçant la folie destructrice des Hommes et ponctuée par un Chaplin en dictateur hystérique. Les problèmes de voix de Bono, qui l'avaient obligé à interrompre et annuler le second show de Berlin il y a une semaine, semblent bel et bien oubliés. Le groupe poursuit avec Lights Of Home. Bono arpente la passerelle illuminée et inclinée. L'effet visuel est canon.
Pause dans le déploiement technologique et retour aux bases avec I Will Follow, premier hymne rassembleur du groupe figurant sur Boy, leur premier opus. Les riffs de The Edge font toujours autant d'effets sur ce titre. Enchaînement punchy avec Red Flag Day et Beautiful Day, devenue une incontournable de U2 en Live.
L'écran se rallume et laisse apparaître quelques vagues d'écume sur les notes de The Ocean, puis on replonge dans les souvenirs de nos paddys. Tout d'abord avec Iris, superbe chanson que Bono a écrite en hommage à sa mère, décédée lorsqu'il avait 14 ans, ensuite avec Cedarwood Road, sur laquelle le chanteur longe la rue de son enfance. The Edge est encore une fois génial sur ce morceau. La passerelle s'allume aux couleurs de l'Irlande pour le fameux Sunday Bloody Sunday, en version acoustique, puis cette première partie de show se termine en puissance avec Until The End Of The World.
Un intermède de quelques minutes se produit, cette fois sur Hold Me, Thrill Me, Kiss Me, Kill Me, tandis que les membres du groupes sont mis en scène dans un clip genre Comics. Le visuel est vraiment sympa et la résolution de l'écran est réellement bluffante.
Pause dans le déploiement technologique et retour aux bases avec I Will Follow, premier hymne rassembleur du groupe figurant sur Boy, leur premier opus. Les riffs de The Edge font toujours autant d'effets sur ce titre. Enchaînement punchy avec Red Flag Day et Beautiful Day, devenue une incontournable de U2 en Live.
L'écran se rallume et laisse apparaître quelques vagues d'écume sur les notes de The Ocean, puis on replonge dans les souvenirs de nos paddys. Tout d'abord avec Iris, superbe chanson que Bono a écrite en hommage à sa mère, décédée lorsqu'il avait 14 ans, ensuite avec Cedarwood Road, sur laquelle le chanteur longe la rue de son enfance. The Edge est encore une fois génial sur ce morceau. La passerelle s'allume aux couleurs de l'Irlande pour le fameux Sunday Bloody Sunday, en version acoustique, puis cette première partie de show se termine en puissance avec Until The End Of The World.
Un intermède de quelques minutes se produit, cette fois sur Hold Me, Thrill Me, Kiss Me, Kill Me, tandis que les membres du groupes sont mis en scène dans un clip genre Comics. Le visuel est vraiment sympa et la résolution de l'écran est réellement bluffante.
Le groupe réapparaît sur la E-Stage de l'autre côté de la salle. L'enchaînement Elevation/Vertigo soulève le public déjà très chaud et une fois encore le visuel est très bon et très dynamique. La boule à facette surplombe la scène ; Bono est cette fois paré d'un chapeau haut de forme et semble prendre un malin plaisir à jouer un rôle d'amuseur burlesque. Il explique avec malice ses rêves d'adolescent voulant devenir une Rock Star. S'imaginant interpellé dans la rue par une vieille connaissance à qui il répondrait avec dédain.
- "Hey, I know who you are. You're Paul from the 10 of cedarwood road, you're not a Rock Star!"
- "What ? ...I don't know what you're talking about...Paul Is Dead ! I'm fucking Bono, and this is The Edge, this is Adam Clayton, this is Larry Mullen Jr and we are the best band on the north side of Dublin !"
Lancement idéal pour Even Better Than The Real Thing !
Plus de 25 ans après le Zooropa Tour, Mr. Macphisto, le double diabolique de Bono, qui téléphonait aux dictateurs du monde en plein concert pour les féliciter, fait soudainement son retour. Par le biais d'un filtre photo, le visage du chanteur se transforme sur grand écran. Plus puissant, plus hideux, Macphisto rappelle à tous en guise d'avertissement : "This is when you think that i don't exist that i'm doing my best work..." . Puis The Edge fait déferler les riffs de Acrobat, pour l'un des meilleurs moments du concert. Superbe !
On ne va pas se mentir, après Acrobat, You're The Best Thing About Me en acoustique paraît bien fade. Summer Of Love en version minimaliste passe mieux. Sur l'écran, ce sont des images de migrants, fuyant leur pays dévasté par la guerre et risquant leur vie à traverser la Méditerranée sur des embarcations de fortune, qui accompagnent cette triste ballade. Adam et The Edge prennent place ensuite sur deux petites plateformes situées de chaque côté de la salle, permettant ainsi une proximité maximum avec le public. Le groupe est ainsi réparti aux quatre coins de l'espace pendant Pride (In The Name Of Love).
Et dans cette période d'incertitude sur la solidarité et l'unité entre les peuples, U2 brandit un énorme drapeau européen sur Get Out Of Your Own Way. Les plus célèbres notes de basses des années 80 résonnent ensuite sur New Year's Day et me replongent 35 ans en arrière. J'étais au collège et c'était le premier 45 tours de Rock que j'achetais. Je l'ai écouté des centaines de fois et je crois que je ne m'en lasserai jamais.
Le set s'achève sur City Of Blinding Lights : Ode à Paris, ville avec qui le groupe a toujours eu un rapport spécial. Que ce soit dans la joie et la fête ou dans la tristesse et le soutien comme il y a trois ans (le groupe était à Paris au moment des attentats du 13 novembre).
Le rappel sera doux : One puis Love Is Bigger Than Anything In Its Way, où le public ne s'arrête plus de chanter, même pendant le speech de Bono. Enfin 13 (There Is A Light), pour clôturer, après plus de deux heures, le premier show parisien. Un concert moins intense que lors des précédentes tournées mais le plaisir est toujours là.
Pas de Where The Streets Have No Name, pas de With Or Without You. On peut regretter (ou pas) le choix du groupe de ne jouer aucun titre de l'album The Joshua Tree, mais on peut le comprendre. De toute façon, U2 aime surprendre, quitte à déstabiliser voire frustrer une partie des fans. C'est aussi ça qui fait que cela fonctionne depuis si longtemps.
Toutes les photos ICI.
On ne va pas se mentir, après Acrobat, You're The Best Thing About Me en acoustique paraît bien fade. Summer Of Love en version minimaliste passe mieux. Sur l'écran, ce sont des images de migrants, fuyant leur pays dévasté par la guerre et risquant leur vie à traverser la Méditerranée sur des embarcations de fortune, qui accompagnent cette triste ballade. Adam et The Edge prennent place ensuite sur deux petites plateformes situées de chaque côté de la salle, permettant ainsi une proximité maximum avec le public. Le groupe est ainsi réparti aux quatre coins de l'espace pendant Pride (In The Name Of Love).
Et dans cette période d'incertitude sur la solidarité et l'unité entre les peuples, U2 brandit un énorme drapeau européen sur Get Out Of Your Own Way. Les plus célèbres notes de basses des années 80 résonnent ensuite sur New Year's Day et me replongent 35 ans en arrière. J'étais au collège et c'était le premier 45 tours de Rock que j'achetais. Je l'ai écouté des centaines de fois et je crois que je ne m'en lasserai jamais.
Le set s'achève sur City Of Blinding Lights : Ode à Paris, ville avec qui le groupe a toujours eu un rapport spécial. Que ce soit dans la joie et la fête ou dans la tristesse et le soutien comme il y a trois ans (le groupe était à Paris au moment des attentats du 13 novembre).
Le rappel sera doux : One puis Love Is Bigger Than Anything In Its Way, où le public ne s'arrête plus de chanter, même pendant le speech de Bono. Enfin 13 (There Is A Light), pour clôturer, après plus de deux heures, le premier show parisien. Un concert moins intense que lors des précédentes tournées mais le plaisir est toujours là.
Pas de Where The Streets Have No Name, pas de With Or Without You. On peut regretter (ou pas) le choix du groupe de ne jouer aucun titre de l'album The Joshua Tree, mais on peut le comprendre. De toute façon, U2 aime surprendre, quitte à déstabiliser voire frustrer une partie des fans. C'est aussi ça qui fait que cela fonctionne depuis si longtemps.
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