dimanche 25 mars 2018

FRANZ FERDINAND @ Le Liberté 23 mars 2018 - Rennes

Le Liberté est quasi complet pour la venue de Franz Ferdinand. Un signe de plus prouvant le succès durable et mérité du groupe en France. Mine de rien ce n'était pas joué d'avance. Le départ il y a un an de Nick McCarthy, leur guitariste emblématique (préférant se consacrer à sa famille), faisait craindre le pire concernant le devenir du groupe. Dans la foulée, Alex Kapranos, Bob Hardy et Paul Thomson, annoncaient l'intégration de deux musiciens et la sortie d'un nouvel album. 
Always Ascending, le 5ème Lp de Franz Ferdinand parait en février 2018 et rassure tout le monde. L'album est excellent. Plus orienté Electro/Disco, reprenant les pistes explorées par le groupe sur Tonight, leur 3ème album sorti il y a presque dix ans déjà.


C'est Frànçois And The Atlas Mountains, un autre groupe du label Domino Record qui assure la première partie. On a bien aimé leur Indie Pop teintée de sonorités africaines, notamment le bel enchainement Talalbadro/Be Water, superbe ballade marocaine mêlée au refrain entêtant "Je suis de l'eau...". Derrière la régie Alex Kapranos reste de longues minutes à apprécier la prestation. Il leur rendra un bel hommage un peu plus tard sur scène.
 

Paradoxalement, s'ils sont plus nombreux sur scène, les Franz Ferdinand semblent désormais uniquement "portés" par leur charismatique chanteur. Cheveux peroxydés, silhouette longiligne, à mi chemin entre Bowie et Bolan, entre le Rock et le Glam, Alex Kapranos est toujours aussi captivant. Le set débute avec Always Ascending, chanson phare du dernier album (dont huit titres seront joués ce soir). Le public est pris d'emblée et, comme souvent, il y aura peu de temps morts. Le référentiel bondissant désigne un ballon dans l'Éducation Nationale, et dans le dico du Rock c'est la définition d'Alex Kapranos.



Les nouvelles chansons sont, comme souvent avec FF, taillées pour la scène. Mention spéciale aux excellents Lois Lane, Lazy Boy, Glimpse Of Love et Feel The Love Go où Alex Kapranos interpelle le public tel un prêcheur en transe : "Do you feel the love people of Rennes ? Do you really feel the love here ?" Profitant au passage pour présenter les membres du groupe et notamment les nouveaux venus : Julian Corrie aux Claviers et Dino Bardot à la guitare.


Les anciens titres sont également mis à l'honneur et si No You Girls et The Dark Of The Matinee sont joués sur un tempo un peu plus lent qu'auparavant, ce n'est pas le cas sur Michael, envoyé pied au plancher. Et que dire de Ulysses et de l'inévitable Take Me Out qu'on savoure toujours autant. Le public jubile et donne de la voix sans se faire prier. Ceux qui terminaient leur concert de Franz Ferdinand il y a quinze ans en sueur et sur les rotules sont désormais quadras. Ils tenteront bien de sauter autant que le grand blond infatigable sur scène mais c'est forcément moins évident. Le plaisir, lui, demeure intact.



J'aurais bien échangé un Stand On The Horizon avec un Evil Eye et ce sera mon seul bémol (exigeant en plus !). Je suis taquin car en plus le groupe fait l'effort de changer 4 ou 5 titres de sa set list d'une soirée à l'autre. Ce qui est loin d'être une généralité et qui est très appréciable pour ceux qui font plusieurs dates sur la tournée. Côté belle surprise, on soulignera l'ajout d'une 19ème chanson : L'emblématique Jacqueline, jouée pendant le rappel, sur la demande insistante de fans 😉.
Un grand moment.


Le concert se termine sur le furieux This Fire, Alex et sa bande faisant assoir tout le public du Liberté avant l'explosion finale. Il ne restait plus qu'à saluer ce groupe qui reste d'une efficacité imparable, malgré les changements, et qui ne déçoit jamais sur scène. 

                                                                                                                                       Jérôme

ps: Evil Eye, jouée le lendemain à Caen....Shiiiiiiiiitttttt !

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