C'est le printemps et c'est le moment idéal pour poser sur la platine Billy Believe, le nouvel album de Stuck In The Sound. La pochette pourrait rappeler celle du 666.667 club de Noir Désir si elle n'était pas estampillée d'un visage de rocker façon manga mexicain (ça existe ça ?). La comparaison s'arrêtera là. Musicalement Billy Believe est un retour au Rock Indé pêchu, dans le pur style de Pursuit ou de Shoegazing Kids, deux albums emblématiques du groupe. Un style ou Stuck In The Sound excelle, en témoigne Alright, le single lancé en éclaireur en fin d'année dernière.
Mais Stuck In The Sound se vit surtout en Live, alors quand cette tournée toute fraîche passe par Le Novomax (2ème date), on n'hésite pas une seconde, on met sa capuche et on fonce. Visiblement, on n'est pas les seuls car ce soir c'est complet ! Let's go !
YOU, VICIOUS ! Expérience et maîtrise
C'est le nouveau projet musical de Max Balquier (chant, guitare, basse, synthés) et de Bren Costaire, deux musiciens rescapés de Frigo, excellent groupe rennais qui sévissait il y a une quinzaine d'années. Le premier morceau, Stranger Lady, débute sur une ambiance synthétique progressivement gagnée par une grosse rythmique puis par la guitare qui vient prendre sa place comme une évidence. Belle démonstration d'entrée de jeu.
Musicalement on retrouve chez YV la noirceur de groupes 80's tels que The Opposition, Killing Joke ou encore The Cure (période Pornography) mêlée à l'intensité de Mogwaï ou de Ghinzu. Mention spéciale à Trapped Mind et Puzzle In Me particulièrement prenants. Chaque titre joué est un festival batterie/guitare ; les sonorités électro ne sont jamais encombrantes et le rendu est résolument Rock. Excepté lorsque le groupe plonge délibérément dans la transe électro comme sur le puissant Dance With The Shaman qui clôture le set.
Un peu avant, les deux musiciens ont dédié Burn The House à toute l'équipe du Novomax et de Polarité[s] pour leur soutien inconditionnel depuis 20 ans : "Ça a commencé dans un petit local à Ergué Armel. On est tellement heureux de jouer aujourd'hui sur cette putain de scène devant un putain de public !". Tracer sa route sans oublier d'où on vient, c'est aussi ce qui fait la qualité d'un groupe.
Excellente prestation.
STUCK IN THE SOUND : Retour et cardio
Dix minutes avant l'entrée en scène, on pouvait déjà apercevoir le groupe en backstage s'échauffer (voix, bras, poignets) tel un sportif avant une compétition. Un signe de la performance à venir. Capuche à poste et guitares en main, le groupe débute le set avec Brother, titre phare de l'album Pursuit sorti en 2012. Rapidement la température de la salle monte d'un cran sous les riffs de Romain Della Valle et de Emmanuel Barichasse sur Ouais et Dies Irae. Tout le monde est déjà au taquet dès le troisième morceau, pas de préliminaires : avec Stuck In The Sound, c'est direct à l'essentiel. Avant de dégainer Bandruptcy, José Réis Fontao se lâche un peu : "On est trop content d'être de retour en France, on était en tournée US pendant dix jours, au pays des burgers... et des armes. On est revenus gros ! Vraiment quel pied d'être avec vous."
Le plaisir est partagé sans modération, les nouveaux titres s'enchaînent : Alright, Break Up, Serious, See You Again dans le pur style du groupe. Seul Vegan Porn Food semble initier une tentative plus "dark" dans les compos. Et franchement, ce titre est canon ! Globalement, la musique de Stuck In the Sound est bien plus proche des Wombats, de Fidlar ou de Sum 41 que de n'importe quel autre groupe en France. Preuve de leur singularité dans le paysage audio national. Le show bat son plein, Pop Pop Pop, Shoot Shoot enflamment le Novomax une bonne fois pour toute. José au chant est intenable et il faudra une panne de micro de François Ernie, le batteur, pour imposer au groupe une pause salvatrice de quelques minutes. José plaisante encore sur l'alternance effort/récupération : "Ça fait du bien, c'est bon pour le cardio ! Sinon, je propose de chanter en français entre chaque morceau au lieu de parler, ça vous branche ?". Après un vote à main levée dans la salle, le public préfèrera de stopper les tirades "à la Calogero" du chanteur amusé et soulagé aussi. Il enchaîne avec Tender, superbe ballade qui soulève encore une fois le public quimpérois.
Le set se termine sur Let's Go et après des salutations d'usage, le groupe reprend directement sa place pour enchaîner un rappel. Au chant, José est toujours aussi taquin : "On va vous jouer une chanson sur un animal, ça s'appelle Petit Chat. Moi, je suis allergique au chat... Je voulais l'appeler Petit Chien mais le groupe n'était pas d'accord". Ce nouveau morceau est tendu et neveux, un peu comme un chat au milieu d'une meute de chiens. L'ambiance ne retombera pas sur Toy Boy et It's Friday, le public est bouillant, tout le monde danse, certains slamment. Il reste à ovationner comme il se doit ce groupe qu'on est si heureux de retrouver sur scène. La set-list du soir (qui bénéficie désormais d'une discographie large) est imparable et le contrat est plus que rempli pour Stuck In The Sound. Les 5 zikos terminent trempés de sueur (pas d'inquiétude pour les kilos en trop, ils seront rapidement perdus) et peuvent entrevoir sereinement la suite de la tournée.
Toutes les photos ICI
Jérôme
YOU, VICIOUS ! Expérience et maîtrise
C'est le nouveau projet musical de Max Balquier (chant, guitare, basse, synthés) et de Bren Costaire, deux musiciens rescapés de Frigo, excellent groupe rennais qui sévissait il y a une quinzaine d'années. Le premier morceau, Stranger Lady, débute sur une ambiance synthétique progressivement gagnée par une grosse rythmique puis par la guitare qui vient prendre sa place comme une évidence. Belle démonstration d'entrée de jeu.
Musicalement on retrouve chez YV la noirceur de groupes 80's tels que The Opposition, Killing Joke ou encore The Cure (période Pornography) mêlée à l'intensité de Mogwaï ou de Ghinzu. Mention spéciale à Trapped Mind et Puzzle In Me particulièrement prenants. Chaque titre joué est un festival batterie/guitare ; les sonorités électro ne sont jamais encombrantes et le rendu est résolument Rock. Excepté lorsque le groupe plonge délibérément dans la transe électro comme sur le puissant Dance With The Shaman qui clôture le set.
Un peu avant, les deux musiciens ont dédié Burn The House à toute l'équipe du Novomax et de Polarité[s] pour leur soutien inconditionnel depuis 20 ans : "Ça a commencé dans un petit local à Ergué Armel. On est tellement heureux de jouer aujourd'hui sur cette putain de scène devant un putain de public !". Tracer sa route sans oublier d'où on vient, c'est aussi ce qui fait la qualité d'un groupe.
Excellente prestation.
STUCK IN THE SOUND : Retour et cardio
Dix minutes avant l'entrée en scène, on pouvait déjà apercevoir le groupe en backstage s'échauffer (voix, bras, poignets) tel un sportif avant une compétition. Un signe de la performance à venir. Capuche à poste et guitares en main, le groupe débute le set avec Brother, titre phare de l'album Pursuit sorti en 2012. Rapidement la température de la salle monte d'un cran sous les riffs de Romain Della Valle et de Emmanuel Barichasse sur Ouais et Dies Irae. Tout le monde est déjà au taquet dès le troisième morceau, pas de préliminaires : avec Stuck In The Sound, c'est direct à l'essentiel. Avant de dégainer Bandruptcy, José Réis Fontao se lâche un peu : "On est trop content d'être de retour en France, on était en tournée US pendant dix jours, au pays des burgers... et des armes. On est revenus gros ! Vraiment quel pied d'être avec vous."
Le plaisir est partagé sans modération, les nouveaux titres s'enchaînent : Alright, Break Up, Serious, See You Again dans le pur style du groupe. Seul Vegan Porn Food semble initier une tentative plus "dark" dans les compos. Et franchement, ce titre est canon ! Globalement, la musique de Stuck In the Sound est bien plus proche des Wombats, de Fidlar ou de Sum 41 que de n'importe quel autre groupe en France. Preuve de leur singularité dans le paysage audio national. Le show bat son plein, Pop Pop Pop, Shoot Shoot enflamment le Novomax une bonne fois pour toute. José au chant est intenable et il faudra une panne de micro de François Ernie, le batteur, pour imposer au groupe une pause salvatrice de quelques minutes. José plaisante encore sur l'alternance effort/récupération : "Ça fait du bien, c'est bon pour le cardio ! Sinon, je propose de chanter en français entre chaque morceau au lieu de parler, ça vous branche ?". Après un vote à main levée dans la salle, le public préfèrera de stopper les tirades "à la Calogero" du chanteur amusé et soulagé aussi. Il enchaîne avec Tender, superbe ballade qui soulève encore une fois le public quimpérois.
Le set se termine sur Let's Go et après des salutations d'usage, le groupe reprend directement sa place pour enchaîner un rappel. Au chant, José est toujours aussi taquin : "On va vous jouer une chanson sur un animal, ça s'appelle Petit Chat. Moi, je suis allergique au chat... Je voulais l'appeler Petit Chien mais le groupe n'était pas d'accord". Ce nouveau morceau est tendu et neveux, un peu comme un chat au milieu d'une meute de chiens. L'ambiance ne retombera pas sur Toy Boy et It's Friday, le public est bouillant, tout le monde danse, certains slamment. Il reste à ovationner comme il se doit ce groupe qu'on est si heureux de retrouver sur scène. La set-list du soir (qui bénéficie désormais d'une discographie large) est imparable et le contrat est plus que rempli pour Stuck In The Sound. Les 5 zikos terminent trempés de sueur (pas d'inquiétude pour les kilos en trop, ils seront rapidement perdus) et peuvent entrevoir sereinement la suite de la tournée.
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Jérôme
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