mercredi 19 juillet 2023

VIEILLES CHARRUES 2023

Entre la grande kermesse et la fête foraine il n'y a qu'un pas ! Il a été franchit par les organisateurs du festival en choisissant ce thème universel, festif et rassembleur qui colle plutôt bien à l'esprit des Vieilles Charrues. La programmation quant à elle est toujours aussi variée et contient de quelques très gros poissons comme les Red Hot Chili Peppers, Blur, Rosalía ou encore Robbie Williams pour ne citer qu'eux. Plus d'animations sur le site, plus d'engagements écologiques, plus de parité, des coûts plus élevés à tous les étages, les Charrues on dû composer avec tous ces facteurs pour préparer ce rendez-vous incontournable et le maintenir à un tarif abordable. Un véritable tour de force et une vrai fierté pour les organisateurs. La sélection de Milouze En Live sur les cinq jours de festival Vieilles Charrues : c'est parti !


JEUDI : Tramhaus, Morcheeba, Tukan, Maxwell Farrington & Le SuperHomard, Robbie Williams.

Notre premier concert des Charrues 2023 sera Tramhaus. Post-Punk à la Fat White Family teinté d'une agressivité sous-jacente à la Nick Cave, le tout derrière une dégaine improbable, voilà comment nous pourrions résumer le set des Hollandais. Haut potentiel et qu'il nous tarde de retrouver au plus vite !

Sur la scène Glenmor c'est Morcheeba qui ouvre le bal. Le groupe londonien emmené par Ross Godfrey à la guitare et Skye Edwards au chant livre une prestation raffinée et extrêmement maîtrisée. Le son est vraiment impressionnant de qualité pour un concert en extérieur. Skye Edwards est sublime, entourée de son fils Jeaga (à la batterie) et de son mari Steve Gordon (à la basse) : elle n'hésite pas à faire participer le public. De The Sea, à Blindfold en passant par Otherwise et Rome Wasn't Built In A Day, tout était impeccable. Morcheeba l'élégance incarnée.

Retour sous le chapiteau de Gwernig pour la seconde moitié de set de Tukan. L'électro groovy du groupe belge trouve écho auprès d'un public toujours aussi curieux, particulièrement sur cette 4ème scène du festival.

Qu'il était délicieux ce concert de Maxwell Farrington & Le SuperHomard ! Une pop subtile et intemporelle portée par les arrangements magnifiques de Christophe Vaillant (Le SuperHomard) à la guitare et au clavier, et par la voix incroyable de Maxwell Farrington. Le chanteur australien est la coolitude incarnée et semble aussi à l'aise dans ce registre de crooner des temps modernes qu'avec son autre groupe de punk rock Dewaere. On attendra avec impatience le nouvel album annoncé pour début 2024 et la tournée qui suivra. Brillant !

C'est l'heure d'aller manger, direction le jardin des chefs pour y déguster de délicieux tacos végétariens. Nous apercevons au passage l'impressionnant Flyman, la nouvelle attraction du festival qui envoie les festivaliers à 54 m de hauteur.



Place au show Robbie Williams. Entrée de star, tenue à paillettes, musiciens, danseuses et choristes sur toute la scène, l'enfant terrible de pop anglaise met le paquet d'entrée de jeu avec Let Me Entertain You, Strong et Come Undone. Traits tirés (covid-long s'amuse-t-il à souligner) mais toujours au top vocalement, maniant l'autodérision comme personne, (on le sent toujours revanchard envers ses anciens potes de Take That lorsqu'il évoque cette partie de sa carrière), en permanente interaction avec son public, nous avons le droit à toutes les facettes de l'artiste. Dans le public, ça chante ça danse, grosse ambiance sur la reprise d'Oasis Don't Look Back In AngerCandy et Rock DJ.

 

Est-ce pour reprendre son souffle que Robbie Williams prend autant de temps à se confesser auprès d'un spectateur, qui pour le coup aura son quart d'heure de gloire, ou est-ce un besoin d'amour qui semble impossible à rassasier ? Toujours est-il qu'il aura peut-être perdu une partie du public sur ces longueurs. Nous nous sommes amusés plus qu'impatientés. On lui pardonnera volontiers ses défauts tant l'homme est attachant. La fin de set est magnifique, Feel, She's The One (chantée les yeux dans les yeux avec une fan), explosion de serpentins, lancé de t-shirts et le final que tout le monde attend sur Angels. Robbie Williams, en showman bavard et généreux, aura été lui-même tout simplement. 

 

VENDREDI : SBRBS, Bruulu (KBA9), The Wacky Jugs, Blur.

La pluie s'est invitée au festival. Le public des Charrues s'en cogne royalement et certains s'équipent naturellement de bottes et de ponchos pour arpenter la plaine de Kerampuilh, d'autres sont comme d'hab', torse nu et en tongs et puis il y a cette fille qui traine sa peluche en laisse dans la boue...on adore !

 

Toujours gage de qualité, le label Charrues 2023 met en lumière Reynz, un rappeur brestois et SBRBS (prononcer Suburbs) une formation rock de Saint Brieuc. Marie (basse et chant) et Hadrien (guitare) ne sont pas les perdreaux de l'année, si leurs têtes vous disent quelque chose c'est que ces deux là ont fait les beaux jours de 1969 Club, groupe qui a écumé pas mal de scène au cours de la décennie précédente. Quant à Franck Richard à la batterie, il jouait il y a un an sur cette même scène avec Dewaere, le lauréat 2022 du label Charrues. C'est puissant, avec de gros riffs de guitares et un son heavy très proche du 1969 Club forcément. Propulsé par ce tremplin, SBRBS devra maintenant confirmer la prestation efficace et convaincante du jour. 

Nous arrivons pour la fin du set de Bruulu, la nouvelle création de Kreiz Breizh Akademi. Belle ambiance encore une fois sous Gwernig pour accueillir ce fabuleux mélange de tradi, beatbox, d'éléctro, de jazz, le tout en langues régionales. Sous la houlette de Krismenn, ce collectif, jamais rassasié d'expérimentations orchestrales, est toujours aussi intéressant. 

Pas de photos ni de chronique du concert de Aya Nakamura : nous sommes partis manger et c'était très bon !

 

Au tour de The Wacky Jugs de prendre place sous le chapiteau. Entre blues ancien, celui de Robert Johnson, et le Jive de la Nouvelle Orléans, la musique atypique du groupe breton est un vrai régal. C'est vraiment très bien fait ! Contrebasse, harmonica, accordéon, mandoline ainsi que la voix et la bouille souriante de Jack Titley font mouche immédiatement auprès d'un public hyper réactif. Super moment !

 

En voyant la grande enseigne BLUR suspendue à la scène Glenmor, j'ai une grosse pensée pour mes amis normands qui devaient voir le groupe il y a tout juste 8 jours à Beauregard. L'annulation de dernière minute, pour préserver le genou du batteur Dave Rowntree (et surtout les dates de Wembley qui suivaient...), ont fait de ce concert aux Charrues une exclusivité nationale. L'attente est grande ! Le groupe entre en scène assez nonchalamment. Alex James à la basse a la clope au bec, Graham Coxon est en mode concentré comme toujours et Damon Albarn, lui, arbore un grand sourire, chahute dès qu'il peut avec Alex James comme un gosse, et sollicite le public tout le temps, ce type est épatant ! Musicalement, tout y est ou presque. De Popscene à Coffee & TV, de Country House à To The End (avec un beau message à Françoise Hardy), de Song 2 à Girls & Boys (avec le survet' du clip s'il vous plait !), de Parklife à The Universal qui clôture le set. On aurait bien échangé le mielleux Tender contre Out Of Time ou encore Sing mais bon, on ne va pas faire la fine bouche : Blur était bel et bien au rendez-vous et à la hauteur de l'évènement. Mention spéciale pour le superbe Beetlebum qui nous a mis les poils. Il n'y a plus qu'à espérer une reprogrammation en 2024 à Beauregard ! 


 

SAMEDI : Zaho de Sagazan, Johnnie Carwash, Voyou, (Easy Life), Idles.

Un cadeau pour les lève-tôt : la programmation de Zaho de Sagazan sur la scène Kérouac à 15h, à l'heure où certains dorment encore au camping, restera dans les mémoires du festival, comme l'avait été celui d'Aurora en 2015. Très communicative, la jeune artiste a fait preuve d'une grande aisance sur scène. Avec une orchestration essentiellement électronique et analogique, (sauf lorsqu'elle se risque à un sublime piano/voix en festival), Zaho de Sagazan a totalement bouleversé le public présent. On pense à Stromae, à Feu ! Chatterton, à Barbara bien sûr. Rien que ça ! Pour la première fois depuis longtemps l'émotion nous a submergé à l'écoute de Tristesse, Mon Inconnu, La Symphonie Des Éclairs ou encore Dis-Moi Que Tu M'aimes. Jean-Jacques Toux, co-programmateur du festival, que nous avons croisé un peu plus tard, nous confiait son admiration pour la jeune femme. "Elle est partie pour une immense carrière de 50 ans, c'est un talent fou !". Tout pareil.

 

La scène Grall semble bien grande pour Johnnie Carwash qui s'est regroupé et occupe à peine la moitié de la surface disponible. I Don't Give A Shit, Francis Cosmic et Forever Yours entre autres, c'est de la pop garage efficace et qui fait du bien. Ça pogote dans le public, les deux nouveaux titres joués aujourd'hui (dont Waste My Time ?) sont emprunts de la même énergie et de la même spontanéité qui font tout le charme de ce jeune groupe et promettent une belle suite à Teenage Ends, leur premier album. Fresh !

Second passage aux Charrues pour Voyou qui s'était produit sur cette même scène Grall il y a cinq ans. Cette fois c'est en full band et avec un décor bucolique façon "do it yourself". Le public, très nombreux et très réactif a réservé un magnifique accueil à la musique entrainante et à la poésie de Voyou. Il y a du Gotainer, du Fersen, du Vassiliu chez ce garçon à l'écoute de L'hiver, Les Insectes, Deux Oiseaux et Seul Sur Ton Tandem. L'ambiance est parfaite et le plaisir est visible coté public comme coté scène. Gros kif !


La blague du jour s'appelle Easy Life. Retardés à Londres, manquant leur ferry pour Roscoff : les britanniques sont arrivés sur le site avec 25 minutes de retard sur leur horaire de passage ! Résultat : après un gros flottement et un stress visible chez les roadies pour monter la scène le plus rapidement possible, suivi d'une tentative de mini concert acoustique dans la foule, Easy Life a finalement chanté deux chansons. Un set de 7 minutes qui devient, à ce jour, le record du concert le plus court de toute l'histoire des Vieilles Charrues.

Nous allons nous balader au Park devant le manoir pour la fête à Toto. Des attractions rigolotes, bizarres parfois mais toujours dans la bonne humeur m'sieurs-dames ! 



Comme à son habitude, le premier mot que Joe Talbot balance au public lorsque son groupe de fous entre en scène est donc : "Bisou" ! Quand on connait la musique de Idles et la furie qui va suivre : c'est toujours drôle. Mais bon, un type, même énervé qui a Bambi tatoué dans le cou ne peut pas être qu'une boule de nerfs, la preuve. Aux guitares, Mark Bowen est en robe jaune et Lee Kieman est déjà dans la foule au deuxième titre Car Crash. Le rythme assuré par ces deux-là et par John Beavis à la batterie est hallucinant. Concert impressionnant d'énergie et de tension encore une fois, mention spéciale à Never Fight A Man With A Perm et au superbe The Beachland Ballroom. Énorme !

 

Nous quittons le site encore sonnés par la prestation de Idles mais assez lucides pour apprécier les belles créations graphiques nocturnes qui décorent le festival du sol au "plafond".

 

DIMANCHE : Stuffed Foxes, Mademoiselle K, Gwendoline.

Jane Birkin est venue en 2019 sur la scène Glenmor. le concert était superbe, pluvieux. On se souvient aussi de son sourire et de sa gentillesse infinie. Repose en paix Jane et merci.

On attaque la journée avec Stuffed Foxes, groupe inclassable de six zicos qui font du psyché progressif à grands coups de guitares noisy (4 sur certains morceaux !). Martelés par une rythmique puissante, les morceaux de Stuffed Foxes ne s'embarrassent pas de trop de textes et s'étirent en longueur dans un déluge de décibels qui semble virer à l'impro par moment. Captivant !

 

Petit détour par le village presse pour la conférence sur le handicap. Cette année deux chansigneuses vont traduire en direct le concert de Soprano qui a tout de suite adhéré au projet sitôt qu'il lui a été présenté. Plus que du simple mot à mot, c'est une traduction de sens, impliquant tout le corps proposée par le collectif 10 doigts en cavale et qui va se dérouler pendant tout le show. Une démarche importante que les organisateurs tiennent à pérenniser en supplément des moyens déjà en place tels que la mise à disposition de gilets vibrants et la présence de boucles magnétiques sur le festival pour permettre aux personnes malentendantes une meilleure compréhension en milieu bruyant. 


Il était grand temps de corriger cette anomalie, de gommer cette erreur. Oui, il était temps que Mademoiselle K se produise aux Vieilles Charrues. L'émotion était déjà palpable au début de set et elle n'a fait qu'augmenter jusqu'au fameux Final. Dès le départ, Mademoiselle K n'a pas feint ce mélange de plaisir et d'angoisse qui l'a parcourait. "Mes premières Charrues en quinze ans ! On y est, ça y est !". Un peu plus tard avant On S'est Laissé, joué en milieu de set, elle ne peut s'empêcher de lâcher "Ça passe trop vite, ça passe trop vite !". Pour nous aussi. Le public est aux anges et le fait largement savoir sur Gratin De Tendresse, Jalouse et le fameux Ça Me Vexe repris en chœur. Mention spéciale aux magnifiques Jouer Dehors et Trafiquant De Crêtes. Tête baissée vers ses cordes de guitares, elle n'en mène pas large Mademoiselle K quand, à la fin du concert, le public l'ovationne pendant de longues minutes. Une ovation tellement méritée. Intense et émouvant !


Le décor est posé dès l'entrée en scène. Ricard à la main, magnifique t-shirt du collectif Mourir à Brest, Gwendoline ne fait pas semblant et est plutôt raccord avec ses textes. De Chevalier Ricard à Audi rtt le duo rennais (à quatre sur scène) balance son mal-être en phrasé monocorde sur une musique électronique minimaliste renforcée par la projection des paroles sur des des vidéos chocs en fond de scène et en continu. Le titre Conspire est parfaitement mis en valeur par ce visuel. La reprise de la Mano Negra, Pas Assez De Toi, colle plutôt bien au style du groupe, en tout cas plus que King Kong Five ou Patchanka !. Entre cynisme et poésie dépressive, Mickaël Olivette, au chant, s'excuse presque de gâcher la grande kermesse carhaisienne avec son baratin de trentenaire désabusé. "Merci à vous, merci de rester...". Clivant et percutant, Gwendoline n'est pas un groupe ordinaire et reste bien en tête. 

C'est malin, nous voilà maintenant obligés d'aller à la fête à Toto pour nous remonter le moral. 😄


LUNDI : The Inspector Cluzo (conf'), Nova Twins, Skip The Use, Silmarils, Red Hot Chili Peppers

Malcolm et Phil, les deux membres de The Inspector Cluzo prennent le temps de passer par l'espace presse pour parler de leur 3ème venue aux Vieilles Charrues. Lors de cet échange, il sera peu question de rock en réalité, le débat sera axé principalement sur leur activité de fermiers. On parle de changement climatique, d'agro-écologie, de respect de la Terre, de résistance contre l'industrialisation des cultures, d'anti-violence, de poules noires de Gascogne, d'oies grises des Landes, de Miguel le bouc et d'Igor le cochon. Sous le regard bienveillant de Jakez L'Haridon, le fondateur du Run Ar Puns de Châteaulin chez qui ils se produisent régulièrement et avec qui ils partagent les mêmes valeurs, les deux compères rappelleront qu'ils sont au début d'une tournée de deux ans, sans trop savoir si les conditions à venir permettront à un groupe comme eux, totalement auto-financé, de continuer à évoluer parmi Live Nation, AEG, Vivendi et Cie...


On enchaine dans le village presse pour la conférence finale. Les organisateurs, ravis et fiers, dressent un bilan très positif de cette édition avec 346 000 festivaliers (un record) et félicitent la réactivité et la grande cohésion des  nombreuses équipes logistiques qui ont su s'adapter aux nouveaux protocoles mis en place cette années et aussi au vent, à la pluie qui ont été de la partie. Jean-Luc Martin évoque avec enthousiasme l'achat de champs et le commencement de travaux de pérennisation des infrastructures (les bureaux pour commencer) dès septembre. Une condition indispensable pour baisser les coûts d'installation et maintenir un prix d'entrée abordable. 

Cette conférence ayant été décalée d'une bonne demi-heure, nous arrivons à la fin du set de Nova Twins que nous entendions très bien depuis le village presse, tant le punk rock du groupe anglais était puissant. Avalanche de décibels, charisme et grosse énergie sur scène... une entrée en matière idéale !


Neuf ans après le premier passage de Skip The Use aux Charrues, Mat Bastard et sa bande reviennent chauffer les festivaliers. Entrée cagoulé sur PIL, duo avec son épouse Anthéa, avec Lou Sirkis (fille de Stéphane) sur Tout Contre Nature, circle pit, déplacement du public, final au milieu de la foule, Mat Bastard n'a pas ménagé ses efforts. Intenable, il a utilisé tous les leviers du groupe en festival pour arriver à ses fins. Il n'a pas eu trop de mal, le public était demandeur et n'a pas oublié la capacité du groupe à ambiancer les foules. Il faut dire que Bastard Song et Ghost sont assez irrésistibles. Retour en force !
 
 

Silmarils ne jouent pas au meilleur des moments. Juste avant les Red Hot Chili Peppers, c'est là que les gens vont aux toilettes, prendre un dernier verre, manger ou vont se placer au plus près de la scène principale. Pourtant il reste pas mal de monde devant David Salsedo et sa troupe. On est là nous aussi et comme eux, nous n'avons pas boudé notre plaisir à l'écoute de ces tubes qui ont clairement marqué leur époque : On N'est Pas Comme Ça, Cours Vite et Va Y Avoir Du Sport. Très bon moment.


Bon, on ne va pas se mentir, l'accès à la scène Glenmor après Silmarils était trèèèèès compliqué. La venue des Red Hot Chili Peppers est un véritable évènement que près de 80 000 personnes attendent aujourd'hui. C'était chaud chaud chaud avant le concert. L'entrée en scène est un soulèvement de hourras et de cris. Flea, toujours aussi déjanté, arrive en marchant sur les mains (à 61 ans). Cela fait quand même quelque chose de se retrouver face à lui, Anthony Kiedis, Chad Smith et John Frusciante. Comme pour beaucoup à ce moment là, c'est tout un tas de souvenirs qui remontent en surface. Musicalement irréprochable, le show va pourtant vite ronronner et l'ambiance va franchement baisser. On peut leur reprocher un manque d'interaction avec le public mais c'est surtout le manque d'intensité et d'envie qui transparait. Bien sûr il y a de très bons moments comme sur  Eddie et les solos magiques de John Frusciante, nous avons particulièrement aimé Nobody's Weird Like Me, furieux titre de l'album Mother's Milk et bien entendu le final rassembleur avec Californication, By The Way, Under the Bridge et Give It Away. Globalement la prestation des Red Hot Chili Peppers restera sans saveur. Le groupe a déroulé son set, enchainé ses titres sans jamais enflammer le public. Nous attendions beaucoup mieux.

 

Nous sacrifions le dernier concert pour ne pas être pris dans les bouchons. Nous reverrons les Rockfarmers de  Inspector Cluzo au plus vite. Et puis, au bout de cinq jours, on est bien fatigués quand même ! Nous avons passés un excellent moment aux Vieilles Charrues. La météo moyenne n'a pas eu beaucoup d'impact sur notre bien-être sur le site, grâce au travail des bénévoles et des différentes équipes du festival. L'ambiance était vraiment très bonne comme toujours et nous avons le sentiment d'avoir retrouvé (un peu plus cette année) le public intergénérationnel que le festival affectionne. Surtout, nous avons vu des concerts superbes. Le rendez-vous est pris pour l'année prochaine. Ce sera les 11, 12, 13 et 14 juillet 2024. 

Notre Top 5 :

1 - Blur
2 - Zaho de Sagazan
2 - Robbie Williams
4 - Mademoiselle K
5 - Idles

Nos coups de cœur : Maxwell Farrington & Le SuperHomard, The Wacky Jugs et Stuffed Foxes

Toutes les photos sont ICI

Jérôme & Aurélie

6 commentaires:

  1. En lisant ta chronique, j’avais un peu l’impression d’y être, là bière en moins

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  2. Super boulot, belle chronique et merci pour le clin d'œil aux Normands dans la partie BLUR

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  3. Exactement le même ressenti sur les Red Hot. Très belle chronique, merci pour le résumé !

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