HERMAN DUNE @ Cabaret Vauban, 9 octobre 2025 - Brest
Un retour très attendu
Installé à San Pedro, en Californie, depuis 2015, David Ivar Herman Dune reste très attendu en France. Les dates de sa nouvelle tournée affichent déjà presque toutes complet — une reconnaissance amplement méritée pour cet artiste aux multiples talents, dont la simplicité, le style et les chansons touchent durablement un public fidèle. Dans un cabaret Vauban archicomplet, il faisait chaud, très chaud, pour le grand retour de Herman Dune dans la cité du Ponant, seize ans après son dernier passage. Malgré la température, le songwriter a gardé son bonnet tout au long du concert — « comme sur la pochette d’Odysseùs », son dernier album, a-t-il précisé. Tel un Ulysse revenant à Ithaque, Herman Dune avait des histoires à raconter, et nous étions tout ouïe.
Seul en scène, tout en sincérité
Non sans quelques péripéties pour se garer dans le quartier du Vauban en travaux, nous arrivons à la fin du set de Savanah, qui ouvrait la soirée. Le changement de plateau nous laisse tout juste le temps de nous faufiler dans la salle bondée, et le concert commence.
La tournée reprend le format intimiste de celle de 2022(où nous l'avions vu au Sew de Morlaix), seul en scène, quelques lumières chaudes pour l’ambiance, et toute la sincérité d’un artiste qui n’a besoin de rien d’autre. Odysseùs est joué presque dans son intégralité. Le violon, très présent sur l’album, est remplacé par l’harmonica, la guitare, le chant ou le sifflement. À l’instar de The Cassette Tapes ou The Portable Herman Dune, tout est livré dans une version brute, dépouillée, qui lui sied à merveille.
Entre confidences et émotions
Toujours aussi attachant, David Ivar se confie entre les morceaux : sa vie à San Pedro, ses trois chats noirs, son mariage récent, ses tourments, et ces grues portuaires brestoises qui lui rappellent celles de chez lui. Le public est conquis, répond par des applaudissements nourris et des bravos de plus en plus enthousiastes. Les frissons montent sur les magnifiques My Home Is Nowhere Without You, Head Against The Wall, Your Name/My Game, et bien sûr l’incontournable I Wish That I Could See You Soon, sans doute son titre le plus emblématique. Mention spéciale pour Holding A Monument, 369 The Sun Gon’ Shine et Into The Darkness Indeed, trois perles qui résument à elles seules la musique d’Herman Dune : une folk lumineuse, teintée de blues, oscillant entre mélancolie et espoir.
La Bretagne dans le cœur
La fin de set est splendide avec, Black Dog etNot On Top, offertes à la demande insistante d’un public visiblement heureux — et au très bon goût. Le rappel ne se fait pas attendre : deux derniers titres joués dans la pénombre viennent clore une setlist impeccable et une soirée parfaite en tous points.
La Bretagne aime Herman Dune, et Herman Dune le lui rend bien. Après Rennes, Nantes et Brest, le chanteur reprendra la route vers Lorient, puis Morlaix, avant de poursuivre sa tournée en France, en Belgique, en Angleterre et en Allemagne, avant, à la fin du voyage, de retrouver sa Pénélope et ses compagnons à quatre pattes.
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