Comme chaque année, le Festival de Landerneau peut se vanter d'une excellente programmation qui attire sans difficultés un public fidèle et nombreux. Pour être totalement honnête je ne suis pas particulièrement fan de ce festival qui se déroule en plein centre ville mais finalement je constate que ce sera la troisième fois en six éditions que j'irai piétiner l'esplanade de la petite Palud. Alors ? Alors quoi ? New Model Army, The Pogues, The Hives, The Strypes, -M-, Paul Kalkbrenner, Babyshambles, Woodkid.... Voilà !
Bon pour l'anecdote, Pete Doherty est trop crevé, Babyshambles ne viendra pas et c'est Giédré qui les remplacera....no comment !
New Model Army:
Je vais faire court par respect pour les fans qui pourraient écrire un bouquin sur ce groupe mythique (34 ans de carrière à l'écart des médias et 13 albums). Je connais peu NMA à part quelques titres et le dernier album "Between Dog & Wolf" mais je tenais vraiment à voir sur scène le groupe que beaucoup de mes amis vénéraient quand j'étais plus jeune. Pendant plus d'une heure NMA va nous régaler. Tel un chaman, Justin Sullivan hypnotise la foule et déverse ses mots. Les textes sont revendicatifs, ils glorifient la nature, son pouvoir, sa beauté et dénoncent la bêtise des hommes, leur folie destructrice et guerrière. Si NMA ne possède pas la puissance de feu de Killing Joke pour rester dans un registre similaire, on ne peut que saluer la qualité des titres tels que Green and Grey, High, ou l'inévitable Vagabonds pour ne citer qu'eux. Très bon concert, ponctué par un sympathique "Kenavo" de Justin Sullivan saluant la foule.
THE POGUES:
La programmation des Pogues à Landerneau est évènement ! Date unique en France, le groupe légendaire emmené par Shane McGowan se fait très rare depuis plusieurs années. La santé défaillante de son leader y est pour beaucoup. En dehors de l’excitation et de la joie de voir le groupe, la question qui se pose (et qui se pose depuis 30 ans) est inévitablement : Shane sera-t-il en forme ? La réponse à cette question est très claire : NON, Shane n'est pas en forme du tout. L'abus d’excès a rendu cet homme de 56 ans bien mal en point. Pour reprendre une expression footballistique, je dirais qu'il est dans le temps additionnel. Cela fait pourtant plus d'une décennie que le Leader des Pogues survit dans cet état. Véritable miraculé !
Mais parlons musique. L'impression est mitigée tout d'abord. Shane articule peu, s'absente toutes les deux ou trois chansons puis revient tant bien que mal s'accrocher au micro. Véritable massacre sur la pourtant géniale "The Body Of An American" ou encore "Stream Of Whiskey", le Chanteur des Pogues va quand même nous offrir des titres dignes de ce que l'on peu attendre de lui et de son groupe. La deuxième moitié du concert est bien meilleure. "A pair Of Brown Eyes", "Sally MacLennane", "Dirty Old Town" reprise par tout le public fût un super moment. Le plus beau titre du set est pour moi le fantastique "A Rainy Night In Soho" que Shane a très bien chanté. Rien que pour celle là le concert valait le coup. Le show s'achève sur un "Fiesta" un peu mollasson et sur le sentiment bizarre d'avoir vu les Pogues pour la première fois et certainement la dernière. Hold On Shane !
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