- Hey, tu sais quoi? J'vais citer Thierry Roland dans ma chronique sur McCartney.
- Quoi? J'vois pas l'rapport?
- Mais si, tu sais, sa phrase à la fin de France - Brésil en 98 : "Maintenant qu'on a vu ça, on peut mourir tranquille..."
- N'importe quoi, on parle de McCartney et toi tu parles de foot...
- Je sais mais la phrase est restée et puis McCartney quoi ! Ça colle bien avec ce que je ressens.
- Nan, c'est nul comme idée. T'as qu'à écrire un truc du genre "au dessus c'est l'soleil..."
- J'le sens moins ça. J'vais resté sur Thierry Roland c'est plus sûr, et en plus pendant le concert y'avait PSG-Liverpool, alors...
- Coïncidence ?
- ...
Comme l'a si bien dit Thierry Roland le soir du 12 juillet 1998 : «Je crois qu'après avoir vu ça, on peut mourir tranquille ! Enfin le plus tard possible. Ah ! C'est superbe ! Quel pied ! Oh putain !».
Cette citation est bien la plus appropriée pour exprimer ce que je ressens à la fin du concert de Sir Paul McCartney. C'est vrai que pour cette fois, je manque d'objectivité tant je le considère comme un monument, un Père fondateur, un Dieu vivant. Mais franchement, il est bien difficile de trouver quelque chose à redire à la prestation du Beatles ce soir. À 76 ans, le Fab Four vient encore une fois démontrer, à l'issue de 2h45 de live, combien il est immense et combien son influence a été majeure dans toute la musique Pop/Rock de 1962 à nos jours.
Il est 20h15, Paul McCartney et ses 7 musiciens entrent en scène. L'artiste, qui s'exprime en français, est en pleine forme : silhouette de jeune homme, humeur joviale, et surtout une simplicité et une humilité à faire pâlir plus d'une "RockStar" (Tiens ! J'aperçois Alex Turner, leader des Arctic Monkeys, au premier rang).
La salle de La Défense est pleine de ses 40 000 spectateurs, le son est assez moyen de là où je me situe (tribune latérale bloc 105, rang 7), il y a un peu d'écho, dommage. Et pour terminer sur les quelques aspects perfectibles de la soirée, j'ajouterai qu'en tribune ce soir, quand je me lève pour danser ou exprimer mon enthousiasme, j'ai l'impression d'être un vrai Punk ! Il aura fallut attendre presque 2 heures pour que les gens se dévissent de leur strapontin et bougent un peu plus. Pour le reste ce sera inoubliable.
La Set-List est incroyable : 23 chansons des Beatles sur 38 chansons joués ce soir ! Les 15 autres sont issues des albums solo ou avec les Wings. Il est bien difficile de passer en revue la totalité de ces chansons, mais il y a pourtant quelques moments qui surpassent le reste à mes yeux. Notamment cet enchaînement magnifique au piano : Let 'Em In, My Valentine (dédicacée à sa femme Nancy, présente ce soir), Nineteen Hundred And Eighty-Five et Maybe I'm Amazed.
Grosse série "Beatles - premières années" jusqu'au superbe Blackbird.
"C'est une chanson sur les droits civiques" annonce Paul. La scène est très peu éclairée et s'élève pour porter Macca à sa juste place. C'est également de là-haut qu'il rend un hommage émouvant à son grand ami John sur Here Today. Un peu plus tard, ce sera au tour de George Harrison "mon petit frère, mon frèrot..." d'être célébré. Paul interprète alors Something, d'abord seul au ukulélé, puis rejoint par le groupe, devant des photos de George projetées sur l'écran.
Superbe version de Eleanor Rigby sur cette seconde partie de set et passage très psychédélique avec For the Benefit Of Mr. Kite (habituellement chantée par John Lennon sur Sgt Pepper's Lonely Hearts Club Band), avant un final incroyable, lancé avec Band On The Run, Back In The U.S.S.R. et Let It Be. Et croyez-moi, entendre cette chanson en live chanté par lui...c'est beaucoup, beaucoup d'émotions. Il faudra de la pyrotechnie et une autre chanson emblématique pour nous sortir de là, c'est Live And Let Die. Grandiose !
Paul fait ensuite faire des vocalises au public, pour mieux les préparer à l'hymne final : Hey Jude. Tout le monde est debout, chantant et agitant les bras au son des Na Na Na Nanana Na...Hey Jude. Le groupe quitte momentanément la scène et revient pour un rappel dantesque : Birthday, Sgt Pepper's Lonely Hearts Club Band, mais surtout Helter Skelter, une des pépites du White Album (dont on fête les 50 ans cette année), considérée comme le tout premier titre Hard/Rock de l'histoire.
Le final est une tuerie avec l'enchaînement Golden Slumbers/Carry That Weight/The End. Le concert se termine dans la joie, dans une explosion de couleurs, de confettis et de serpentins. Car après tout, comme le dit bien Ringo Starr : "Les Beatles, c'est juste un groupe de 4 copains qui font de la musique et des chansons qui parlent d'amour".
Paul McCartney salue longuement le public et s'éclipse après avoir clamé "À la prochaine".
Me reste alors, gravée en tête, la dernière phrase de The End, dernières paroles de la dernière chanson du dernier album des Beatles :
"...and in the end, the love you take is equal to the love you make..."
Jérôme
La set-list complète (setlist.fr) :
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(The Beatles song)
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(Wings song)
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(The Beatles song)
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(Wings song)
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(The Beatles song)
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(Wings song) (followed by "Foxy Lady" jam)
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(The Beatles song)
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(Wings song)
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(Wings song)
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(The Beatles song)
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(The Quarrymen song)
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(The Beatles song)
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(The Beatles song)
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(The Beatles song)
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(The Beatles song)
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(The Beatles song)
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(The Beatles song)
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(The Beatles song)
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(The Beatles song)
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(The Beatles song)
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(Wings song)
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(The Beatles song)
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(The Beatles song)
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(Wings song)
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(The Beatles song)
- Encore:
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(The Beatles song)
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(The Beatles song)
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(The Beatles song)
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(The Beatles song)
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(The Beatles song)
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(The Beatles song)
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