Dominique A débute, à L'Archipel de Fouesnant, sa seconde tournée de l'année. Deux tournées pour deux albums sortis en 2018. Le premier, "Toute Latitude" plutôt sombre et tortueux, faisait la part belle aux guitares et à une rythmique tendance Trip hop. Il y a 6 mois, à La Carène à Brest, lorsque nous l'avions vu, Dominique A était en "full band" pour exprimer, de la meilleure façon, l'ambiance de cet album. En toute logique, c'est en solo cette fois qu'il vient présenter "La Fragilité". Le versant lumineux et calme de son projet.
Après une première partie assurée par Laetitia Velma, Dominique A entre en scène avec La Poésie. Sublime texte écrit en hommage à Leonard Cohen et dont les notes de guitare graves et appuyées ne sont pas sans rappeler celles de The Partisan.
La mise en scène est minimaliste pour mieux laisser la place aux textes : Une lumière simple, efficace, quelques paysages flous projetés sur écran (pendant deux ou trois titres seulement) et deux guitares (une sèche et une électrique).
Les échanges avec le public ne sont pas rares. Dominique A explique parfois quelle fut l'inspiration ou l'évident constat qui l'ont mené au texte (Dobranoc, Dans Le Grand Silence Des Campagnes). Il insiste sur l'accueil chaleureux reçu ici, à Fouesnant, par toute l'équipe de L'Archipel : "C'est la 4ème fois que je viens jouer ici. Belle salle, belle ville...vous êtes bien lotis" dit-il en souriant. Et lorsqu'un spectateur lui répond : "On a un bon Maire ! " La réponse fuse : "Vous êtes de la famille ?".
Et puis, on ne va pas faire dans le suspens, le live du nantais est encore une fois magnifique. La surprise serait que ce ne soit pas le cas. On va pas réécrire comment, seul avec sa guitare, Dominique A maitrise, comme peu savent le faire, l'art de la poésie et de la mélodie (L'Océan, Par Les Lueurs, Immortels, La Splendeur, Eléor...). On ne va pas disserter sur la générosité de l'artiste qui donne le meilleur de lui-même pendant près de deux heures, offrant à son public sept titres en rappel (En Surface, Le Temps Qui Passe Sans Moi, Le Convoi, ...). Enfin, à quoi bon expliquer encore comment la chair de poule nous gagne sur les réarrangements de certains titres, sur les passages a capella, sur les vocalises que l'artiste déploie (Central Otago, Gisor, Tout Sera Comme Avant, Corps De Ferme A L'Abandon, La Fragilité...) ou sur l'envoûtant Le Courage Des Oiseaux qui clôture ce concert. C'est beau et puis c'est tout.
Jérôme
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