Il y a 3 ans, l'indispensable label Born Bad Records publiait un album à la pochette austère (grand ensemble industriel sur fond rouge) qui fit l'effet d'une grosse claque : Vox Low. Un 1er album et un coup de maître que beaucoup considèrent à juste titre comme une référence ColdWave/Electro. A l'occasion d'une soirée "découverte" où se produisait également le duo underground Heimat, Vox Low débarquait pour la première fois à Brest et sans surprise, c'était à guichet fermé.
Véritable ovni musical, Heimat compte 2 albums au compteur. Le dernier, intitulé Zwei et sorti en mai, a reçu un bel écho de la part des critiques. Plongé dans une quasi obscurité sur scène, le duo propose une étrange association de rythmes synthétiques composés par Olivier Demeaux (du groupe Cheveu), sur lesquels Armelle Oberle vient pianoter des accords parfois tordus et imposer sa voix forte. Les textes sont en allemand, en italien (peut-être aussi dans un autre langage que je n'ai pas capté) mais le style vocal oscille entre incantations chamaniques et chant asiatique. Ce rendu étrange a de quoi surprendre forcément, déstabiliser peut-être, mais finalement captive le public resté réceptif tout le set.
A l'instar de Frustration ou Cannibale, d'autres groupes du label parisien Born Bad Records, les 4 zicos de Vox Low ne sont pas des perdreaux de l'année. Tous sont excellents dans leur domaine et ont une grosse expérience du métier, que ce soit en production ou en création. La musique du groupe transpire la maîtrise et le haut niveau avec de belles influences. Celles et ceux qui aiment Joy Division, Kraftwerk, Neu!, Gary Numan ou encore Killing Joke seront forcément accrochés par Vox Low. J'y ai retrouvé aussi un peu de Mary Goes Round, groupe français sous-estimé qui œuvrait à la fin des années 80.
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