Unique date en France (initialement programmée en octobre 2020) de SUEDE pour célébrer les 25 ans de Coming Up, le 3ème album du groupe, le plus équilibré, le plus réussi et qui reste, encore aujourd'hui, une référence. L'affaire n'était pas gagnée d'avance pourtant. En 1996, Bernard Butler, le guitariste emblématique du groupe, s'est fait la malle et SUEDE est clairement distancé par Oasis et Blur dans les charts anglais. Leur deuxième album Dog Man Star, bien que somptueux, s'est avéré moins accessible et n'a eu qu'un succès mitigé. Au bord de l'explosion, le groupe se reconfigure avec les arrivées de Richard Oakes à la guitare et de Neil Codling aux claviers, et prend tout le monde à contre pied en sortant, Coming Up, une œuvre flamboyante, débarrassée de toute noirceur, un vrai bijou Glam/Rock digne d'un Bowie au top de sa forme. L'album est unanimement salué par les critiques et apporte à SUEDE un nouvel élan inespéré et une reconnaissance internationale méritée. Un coup de maître qui valait bien une célébration dans l'une des plus belles salles parisiennes.
Il est 20h30, SUEDE entre en scène en débute le set avec Trash, qui reste à ce jour son plus gros hit et qui ouvre admirablement l'album Coming Up. Un départ en trombe qui fait se lever d'un bond toute la salle. La mayonnaise a pris d'entrée, aucun round d'observation. Le public danse et répond immédiatement à l'enthousiasme du groupe. Brett Anderson en pleine forme, est souriant et visiblement ravi d'être de retour à Paris. Il y a parfois des concerts comme cela qui débutent si bien que l'on devine tout de suite que la soirée sera très bonne.
À l'occasion de cette tournée anniversaire, le groupe a décidé de jouer l'album dans son intégralité et dans l'ordre avant d'interpréter d'autres titres issus de sa discographie. Enchainement avec Filmstar, où Brett Anderson fait, comme à son habitude, tournoyer le micro comme une fronde autour de lui. L'album n'a pas pris une ride, la chronologie est parfaite et les chansons, dont certaines étaient rarement jouées, sont valorisées en live. Mention spéciale à By The Sea, She et The Chemistry Between Us. Ce premier set se termine sur la sublime ballade Saturday Night, reprise en chœur par la salle entière.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire