mercredi 10 juillet 2024

BEAUREGARD #16

La 16ème édition du festival Beauregard s'est achevée dimanche soir avec Massive Attack en tête d'affiche de clôture. Un rêve qui se réalisait dixit Paul Langeois, le co-directeur du festival. Mais la mine est grave lors de la conférence de presse qui se déroulait quelques heures avant que Robert Del Naja et son collectif  n'entrent en scène. La raison de cette tristesse affichée est due à un terrible accident ayant eu lieu la veille, vers 2h du matin. Un chauffard, un festivalier renversé au pronostic vital engagé au moment de la conf' (lundi matin, on a appris le décès du jeune homme en question) et une équipe toute entière bouleversée comme on peut le comprendre. Un évènement tragique forcément impossible à associer au bonheur et aux moments de joies qu'un festival procure. La douleur est palpable et les questions sur le déroulement des cinq jours de festival ou sur les concerts des différents artistes semblent bien futiles. Une date est néanmoins annoncée pour la prochaine édition : du 3 au 6 juillet 2025, avec l'envie (et la nécessité financière) d'y ajouter un 5ème jour si cela est possible. Nous n'y sommes pas encore et en attendant, voici mon retour sur 4 jours de festival Beauregard 2024.


JEUDI

C'est David Guetta qui s'est chargé d'ouvrir le festival la veille. J'ai passé mon tour comme à chaque fois que le DJ français joue dans un festival où je vais. Beauregard commencera donc pour moi avec The Eternal Youth, groupe local avec 3 albums au compteur, jouant un rock 80's british qui réussi a faire bouger les ados amassés aux premiers rangs et en place pour Josman qui joue 2 heures plus tard. Et ça, ce n'est pas rien ! Plus sérieusement, j'ai beaucoup aimé le jeu et l'attitude du groupe, qui, à l'instar d'autres groupes normands comme Cannibale ou Animal Triste, allient expérience et humilité. La jeunesse éternelle de tontons rockeurs qui te font comprendre, sans donner de leçon, pourquoi il faut aller voter tout en te payant une bière. 

 

Et puisqu'on parle de bière, c'était le bon moment pour goûter à la Gallia Champ Libre, sous le soleil et devant la souriante Nieve Ella. Teenage pop, prestation sympathique et très convenue, qui n'a pas suscité beaucoup d'enthousiasme de ma part pour être franc.



Retour de IDLES à Beauregard 5 ans après leur prestation mémorable sur cette même grande scène. Toujours aussi énervé et engagé, pas du genre à esquiver quoique ce soit, Joe Talbot (à qui Aymeric Lompret ressemble de plus en plus) balance du "Viva Palestine" et "Fuck The King" entre les crachats, les signes de coucou de la main et les "Bisous" déclarés au public. Musicalement c'est toujours aussi bon, Colossus, Gift Horse, War, Dancer, Danny Nedelko (de circonstance) et Rottweiler ont retourné littéralement la prairie de Beauregard et les pogos du public ont soulevé un nuage de poussières énorme. Le premier d'une longue série. Même avec l'effet de surprise en moins, j'ai pris un gros kif, encore une fois, devant la rage de Joe Talbot, la Robe de Mark Bowen, le déhanché de Adam Devonshire et la fureur de Lee Kiernan, dans la foule dès le deuxième morceau. Idles tous les ans svp !




Il y avait une file d'attente impressionnante au stand merchandising en début de journée pour les t-shirts de Bring Me The Horizon. Le groupe britannique possède une armée de fans qui peut rappeler celle d'Indochine coté hexagone et qui étaient au taquet pour acclamer leur idole, Oliver Sykes, au chant. Gros show, un brin kitch par moment, Oliver Sykes à 200 % pour ses fans et musicalement un Métal 2.0 taillé pour les jeux vidéos et pour Tik Tok et qui me laisse totalement de marbre. J'ai le sentiment d'être présent à une fête à laquelle je ne suis pas invité et où tout le monde se connaît. Pas du tout mon truc.

 


Je quitte le site sous les nappes électro de Justice que je connais peu. Je prends le temps néanmoins d'apprécier les premiers morceaux, très efficaces musicalement et visuellement. Le duo parisien est  attendu et le show est très bon. Ce sera suffisant pour moi aujourd'hui, il me faut tenir jusqu'à dimanche et la fatigue de la route se fait ressentir. Dodo !



VENDREDI

La prog du vendredi a mis du temps à faire vibrer ma corde Pop/Rock. Qu'importe, j'en profite pour faire le tour du site et des stands très nombreux cette année !



 

Le temps semble ne pas avoir vraiment d'emprise sur Etienne Daho, déjà présent à Beauregard en 2015 et qui a été encore meilleur cette année. En veste en cuir, et pantalon noir, notre Dave Gahan français, a fait un show 100% plaisir et partage avec nous une set-list best of parfaite en festival. Souriant et très bien entouré, Daho se confie un peu sur les rencontres qui ont fait de lui l'artiste qu'il est aujourd'hui : Gainsbourg, Hardy, Elli et Jacno, Birkin et Dani pour n'en citer que quelques uns. Les tubes s'enchaînent et le public passe une heure à danser et à chanter. De quoi mesurer la qualité discographique du rennais. Mention spéciale pour Comme Un Boomerang, Virus X et Duel Au Soleil particulièrement intenses. La grande classe !

 



Je n'ai même pas tenté de rejoindre la scène Beauregard devenue inaccessible tant la foule s'était rassemblée là pour BigFlo & Oli. Ce que je peux dire de leur concert donc, c'est qu'il y avait beaucoup d'enfants, à peu près 1 500 d'après les organisateurs. Je reste au niveau de la scène John parmi d'autres festivaliers qui préfèrent, comme moi, profiter de ce temps pour se restaurer. Le Burger du stand Portland Vegan Burgers était vraiment délicieux ! Certains font des roulades, d'autres s'accordent un temps calme, il y a aussi le chapiteau Studio de ce côté là du parc où les gens peuvent danser comme en boite de nuit, bref ...il y a de quoi s'occuper.

Comme Massive Attack, Fat White Family, Archive, Samba De La Muerte et quelques autres, Parcels fait partie des groupes initialement programmés en 2020 et annulés pour cause de crise sanitaire. Bien en pris aux organisateurs de les reprogrammer. Les australiens ont ébloui toute la plaine de leurs sourires et leur cool attitude. Enchaînant la quasi totalité de leur morceaux, ils ont fait preuve d'une maîtrise remarquable sans donner l'impression de forcer plus que ça. On pense à Daft Punk (album R.A.M.), à Jungle ou encore aux Beach Boys lorsque que le groupe se réunit sur l'avancée et chante a capella sur Shadow. Le final est superbe avec notamment Tieduprightnow et Overnight. Excellent concert !





Alors que pas mal de festivaliers regardent la séance de tir au but du quart de final de l'Euro France - Portugal sur leur portable, je me rapproche de la scène Beauregard pour The Prodigy. Avec Liam Howlett et Maxim Reality, orphelins de Keith Flint, le groupe britannique est quelque peu bancale. Toujours puissant bien sûr mais comment ne pas penser au charismatique chanteur qui avait marqué toute une génération sur The Fat Of The Land, l'album mythique de 1997. Sur Firestarterles écrans diffusent sa silhouette dansant sur la musique jouée sans chant. Bel hommage, grosse puissance de feu certes, mais finalement, je trouve que The Prodigy reste "prisonnier" de ce succès qu'il n'arrive pas à dépasser après toutes ces années. Arrivé à la voiture, je peux encore entendre la rhythmique surpuissante du groupe. 




SAMEDI

Toujours sous le soleil, j'arrive devant le château de Beauregard sur la dernière chanson de Fishtalk, groupe caennais lauréat de la John's Session le tremplin musical du festival. Le public est déjà bien présent et semble avoir passé un bon moment, groupe que j'espère revoir dans de meilleures dispositions horaires. Là, clairement, j'en ai vu trop peu pour pouvoir émettre un avis. 



Personne ne misait bien lourd sur le devenir de Fat White Family après leur premier album Champagne Holocaust sorti en 2013, tant le groupe était autodestructeur et adepte de tous les excès. Leur venue ici est l'un des moments que j'attendais le plus car finalement, ils sont toujours là et viennent de sortir un 4ème Lp, l'excellent Forgiveness Is Yours. Le ton est donné immédiatement. Alex White aux claviers arrive en slip et Lias Saoudi en caleçon suintant couleur chair et en imperméable. Comme jeudi devant The Eternal Youth, les premiers rangs sont envahis de jeunes ados qui attendent cette fois Werenoi... ils ne vont pas être déçus du voyage. Lias Saoudi va tout faire. Sortir du bœuf séché et de la salade de son caleçon, se rouler par terre, hurler, baver.. Une prestation de folie devant les jeunes choqués limite effrayés. Le chanteur semble bien s'amuser de ce contraste et moi aussi. Ils se donne à fond peu importe l'auditoire. La set-list est magnifique, mention spéciale à Today You Become Man, cet incroyable monologue sur la circoncision de Lias, aux ravageurs Tinfoil Deathstar, Satisfied, Work et Whitest Boy On The Beach. Concert fou, visqueux, hors du commun que j'ai trouvé absolument génial.





On passe du trash à la grâce. Bat For Lashes revient à Beauregard après un premier passage intense en 2013. Natasha Khan resplendissante, entourée de 2 musiciennes, est venue présenter son dernier album The Dream Of Delphi, inspiré par la naissance de sa fille. La voix est toujours aussi magnifique, que ce soit en solo piano sur Moon And Moon ou en disco électro comme sur Feel For You. Natasha Khan telle une fée ou une sorcière joue de son bâton de bois et nous envoûte tous littéralement. Gros frisson sur Lilies, idem sur Mountains et Daniel. Le temps est comme suspendu et c'est l'un des plus beaux concerts du festival à mon sens.

 



Place à la doyenne du jour sur cette même scène principale. Le public scande "Véro, Véro, Véro..." depuis plusieurs minutes et elle arrive enfin sur les notes de Indestructible, un titre qui lui va très bien. Véronique Sanson est là et c'est déjà une victoire tant elle a cumulé les soucis de santé ces derniers temps. Tout n'est pas parfait, quelques oublis par-ci par-là mais franchement, je n'ai pas boudé mon plaisir à écouter Vancouver, Besoin De Personne, Chanson Sur une Drôle de Vie, Bernard's Song ou encore Ma Révérence. Véronique Sanson semble vraiment se ressourcer auprès de son public multigénérationnel. Le plaisir est visible, l'émotion est présente et le moment de partage est entier. Merci Véro !




Ce concert des Black Pumas était surligné sur mon planning du festival depuis longtemps. Le groupe originaire d'Austin, Texas a sorti de 2 albums magnifiques qu'il me tardait d'écouter et de voir en live. La foule est compacte, visiblement je ne suis pas le seul à avoir du goût ici. Les musiciens et choristes entrent en scène, suivis de leur guitariste chanteur Eric Burton qui va directement sur l'avancée saluer le public. Le concert débute fort avec Fire et Gemini Sun. Sur les 10 morceaux qui seront joués, 5 seront issus de leur premier album éponyme et 5 de Chronicles Of A Diamond leur second, pas de jaloux ! La voix de Eric Burton est superbe, le style musical est irrésistible et la prestation impeccable. Il ne manque qu'une section de cuivres pour que ce soit parfait. Cela aurait apporté une énergie supplémentaire que l'on perçoit bien sur certains titres en version studio. Mais je chipote car franchement c'était excellent. Mention spéciale à Ice Cream, Rock n' Roll, OCT 33 et le formidable Colors qui clôture une prestation à la hauteur des attentes. À la fin du concert, Eric Burton, décidément irréprochable, passera de longues minutes le long des barrières de la scène, se rendant disponible aux photos et à la discussion avec les fans. Bravo !

 
 

Qui en a marre de Zaho De Sagazan ? Pas moi ! Pourtant c'est la 3ème fois que je la vois en moins d'un an et vraiment j'enrage d'entendre La Symphonie Des Eclairs comme bande sonore d'une publicité pour Renault...Tss ! Zaho De sagazan depuis 1 an, c'est : 4 victoires de la musiques, un disque de platine, des concerts partout et une présence dans tous les médias, y compris L'Equipe ! Elle est même la seule chose que l'on retient du festival de Cannes 2024. Bref... Elle est incontournable. Le concert du soir est plus musclé que celui des Vieilles Charrues l'année dernière mais pas moins chargé en émotions. La jeune artiste passe aisément de la chanson intimiste comme Dis-Moi Que Tu M'aimes à la déferlante électro sur Ne Te Regarde Pas et Dansez. Le final est une cover, celle que tout le monde attend : Modern Love de David Bowie. Triomphe encore une fois !




En place pour LCD Soundsystem que je connais mal et que je n'ai jamais vu en live. L'occupation scénique est impressionnante : pupitres électroniques, retours, nappes de câbles et instruments en tout genre au milieu desquels James Murphy se ballade en véritable maître d'œuvre avec son micro vintage. Le résultat est époustouflant de maîtrise et de puissance. Un vrai wall of sound de Dance Rock irrésistible, parfaitement synchronisé avec un light show impeccable.  Honnêtement, je n'en attendais pas tant ! Quel pied ! Quel kif sur I Can Change, You Wanted A Hit ou sur Losing My Edge et ses extraits de Yazoo, Daft Punk et Suicide jusqu'au final dantesque avec New York I Love You But You Bringing Me Down et le très attendu All My Friends. Grosse grosse claque. 





Clairement, après une telle prestation, il m'a été bien compliqué d'apprécier le set de Archive à sa juste valeur. L'enchaînement n'a pas été un cadeau pour eux et malgré le talent indéniable du groupe mené par Darius Keeler et Danny Griffiths, je ne suis jamais vraiment entré dans ce concert. En retrait, j'apprécie néanmoins le final pêchu sur Again et Bullet et la bonne ambiance qui règne dans le public. Fin du concert 2h, la fatigue se fait sentir et j'ai froid : il est temps de rentrer. Quelle journée magnifique !



DIMANCHE

Toujours pas de pluie à Beauregard malgré les nuages menaçants. J'arrive tôt pour ne pas manquer le concert de Samba De La Muerte, groupe mené par Adrien Leprêtre qui joue pour la quatrième fois au festival (deux fois avec les regrettés Concrete Knives et deux fois avec Samba De La Muerte). Devant son public, qu'il met à contribution sur The Parade, et entouré de 3 musiciens aguerris, le normand est comme un poisson dans l'eau et consacre son set à Ornament, son 3ème album sorti l'année dernière. Adepte du mélange des musiques, Adrien arrive avec brio à jongler avec Electro, Rock et World Music. Toujours aussi plaisant à voir et à écouter, Samba De La Muerte ouvre de la plus belle des façons cette dernière journée de festival.

 

Même endroit une heure plus tard pour Baxter Dury, lui aussi déjà venu ici il y a 9 ans pour un show convaincant à l'époque. Je l'avais revu ensuite à Saint-Malo en 2022 et je n'avais pas aimé sa posture gainsbourienne limite caricaturale. C'était la surprise donc et elle fût bonne. Baxter Dury était dans un bon jour et a livré un très bon show devant un public un brin fatigué et qui a pris le temps avant de réagir aux nombreuses déclarations d'amour du dandy anglais. Set list parfaite, de Leak At The Disco à Cocaine Man en passant par Happy Soup ou Miami. Au clavier et au chant Fabienne Debarre est, telle une mannequin, imperturbable tandis que Baxter Dury se démène comme un beau diable d'un côté à l'autre de la scène, martyrisant sa veste, masque miroir sur la tête. Leurs voix, pourtant opposées, se complètent parfaitement. Ce style particulier est la marque de fabrique de Baxter Dury que j'étais bien heureux de retrouver en si bonne forme.





Le temps a été long ensuite. Pas ma tasse de thé les Yodelice, L'Impératrice, Luidji et encore moins Calogero. Je me retrouve donc devant la scène John qui se prépare à accueillir l'ovni Marc Rebillet et qui prend des allures de Club Plage avec des structures gonflables colorées qui s'accumulent un peu partout. Le DJ déjanté déboule sur scène en boxer comme un fou furieux et se laisse aller aux improvisations des plus improbables ("Les élections sont bien passées !") devant une foule hilare et intenable. Le DJ s'en donne à cœur joie : slides très chauds en fond d'écrans, fumées et flammes, bruitage de pet... Une extravagance jouissive et communicative. Le public est chaud comme la braise, ça pogote comme au HellFest et ça fait un bien fou après ces heures creuses. Extra !




C'est le bouquet final. Massive Attack, le collectif de Bristol, légende du Trip Hop, clôture le festival. Robert Del Naja porte un brassard en soutien à la Palestine et s'exprime sur l'importance de jouer en France en ce soir d'élections législatives aux résultats inattendus. Un vrai symbole pour le groupe et pour le festival. Le spectacle se déroule autant sur les écrans que sur scène, les messages et les images diffusés sont dignes d'une série d'Anticipation. Au micro se succèdent Horace Andy, les Young Father et la divine Elizabeth Fraser, chanteuse des Cocteau Twins. J'étais plus ému de la voir elle que de voir Massive Attack en fait. Quelle voix ! Black Milk, Song To The Siren et Teardroop. La grande classe. La prestation de Massive Attack est impeccable mais globalement assez décousue. Le défilé de chanteurs et chanteuses et les changements de style ont fait de ce concert un drôle d'assemblage qui m'a finalement gardé à distance. 

 





Je quitte le site en jetant un dernier regard au château illuminé. Cette édition aura été musicalement inégale, avec des concerts mémorables certes, mais trop peu à mon sens. Je tiens à remercier les bénévoles du festivals, toujours aussi actifs et sympathiques. Cette fourmilière fonctionne très bien depuis 16 ans et c'est l'une des plus belles forces du festival. 

Mon Top 5 de BEAUREGARD 2024

1   LCD SOUNDSYSTEM
2   BAT FOR LASHES
3   BLACK PUMAS
4   ETIENNE DAHO
5   FAT WHITE FAMILY


Jérôme

Cette chronique est dédiée à POP THE FISH, chanteur, musicien et artiste ayant joué sur la scène Beauregard en 2010 et 2011 et acteur incontournable de la culture caennaise avec notamment La Vitrine de POP. Je le citais régulièrement dans mes chroniques de Beauregard car je le  croisais chaque année au festival ou à La Route Du Rock. J'avais toujours un immense plaisir à échanger avec lui sur nos coups de cœur musicaux, sur les dernières séries de science fiction à voir ou sur ses futurs projets culturels. Il aurait tellement aimé le concert de LCD Soundsystem. Pop était toujours souriant, enthousiaste et enjoué, il nous a quitté prématurément en mars dernier et il m'a été impossible de ne pas penser à lui chaque jour de cette édition. J'avais l'impression que j'allais tomber sur lui à tout moment. Comme chaque année. 
Repose en paix l'ami.

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