Heu-reux !
Heureux de revenir à La Carène. Heureux d'assister à nouveau à un concert (233 jours depuis la dernière chronique). Heureux de revoir cet artiste talentueux qui m'avait laissé une superbe impression lors de son passage au festival Beauregard en 2017 avec HER, son précédent groupe. Oui, heureux que ce soit Victor Solf qui, après de longs mois bien pénibles, incarne cette douce sensation d'un nouveau départ. Après ses débuts avec The Popopopops il y a presque 15 ans, puis le beau chapitre Her clôturé en 2019, c'est désormais sous son propre nom qu'il poursuit sa route. Il était à Brest samedi soir pour son 1er concert de l'année.
La Carène s'est adaptée et la fosse est transformée en gradins avec une jauge limitée à 65% de sa capacité. Mais le public est bien là, masqué puisqu'il le faut, impatient, bouillonnant depuis l'ouverture des portes. Victor Solf entre en scène entouré de 4 musiciens et vêtu d'une tenue blanche customisée de dessins et d'écritures. Cette même tenue, comme un uniforme, qu'il porte dans ses clips et sur la pochette de son 1er album solo, Still. There's Hope, conçu en pleine pandémie et sorti il y a 2 mois.
Le set débute avec Traffic Lights, superbe ballade qui dévoile d'emblée l'aisance vocale du chanteur. Victor Solf affiche un sourire quasi permanent qui ne fait planer aucun doute sur le soulagement et le plaisir qu'il ressent à se retrouver enfin face au public. Cette belle intro laisse place au funky How Did We ? qui n'est pas sans rappeler le style du groupe anglais Jungle. Victor ne tient pas en place. Il tourbillonne et se tortille sur scène dès le micro posé. Il est bien difficile, il faut l'avouer, de ne pas pouvoir danser aussi dans le public. Ce sera la seule et unique frustration du concert. Même chose sur I Don't Fit, excellent titre qui ouvre l'album et qui est joué dans une version un peu plus longue ce soir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire