Retour aux affaires après un mois d'avril tranquillou. Au programme : Cucamaras et Chafouin, deux groupes, aux styles bien différents et que je ne connaissais pas vraiment. Ceci dit, quelques écoutes cette semaine m'ont permis d'échauffer mes oreilles comme il faut et d'arriver à la Carène plutôt confiant pour cette soirée découverte.
Les travaux et la fermeture du pont de l'Iroise, ça...je ne l'avais pas vu venir ! Déviation, timing chamboulé et arrivée à La Carène en plein milieu du set de Chafouin, à l'œuvre depuis vingt bonnes minutes dans la salle bien remplie. Pas évident de décrire la musique complexe et déroutante du trio brestois qui affiche neuf albums au compteur (le dernier en date "Tout Ce Qui Reste" est sorti le mois dernier). Expérimental, Noise Rock, Electro,...la basse est omniprésente et se mêle aux percussions, boucles électroniques et à la guitare en mode transe. Nul besoin de paroles, le dernier morceau joué est dédié à La Palestine, un trip instrumental puissant, intense qui termine en beauté ce (demi) set d'un inclassable et captivant Chafouin.
Dans la catégorie des jeunes groupes anglais prometteurs, Cucamaras coche toute les cases. Attitude de branleurs assumée, une énergie communicative et un style Punk Rock Indé qui fait mouche dès les premiers riffs. Le petit plus qui pourrait faire sortir Cucamaras de la mêlée se trouve peut-être chez ses chanteurs guitaristes (dont l'un ressemble à un Dylan électrique version 1965). Tous deux, assez opposés au niveau du style et du chant mais qui pourtant se complètent parfaitement sur scène. Originaires de Nottingham, on retrouve chez ce quatuor de nombreuses influences : Arctic Monkeys sur Wilmslow Storm et Death Of The Social, Fontaines D.C. sur Greener Lands, Shame sur Bleachers Yard, bref...pas les références les plus mauvaises. Mention spéciale aux excellents Laughing, Western et Clothesline, tous trois issus de leur dernier Ep. Programmés il y a deux ans au Festival De La Mer, les Cucamaras ont évoqués à quel point ils avaient aimé s'y produire lorsqu'ils ont aperçu, dans le public, un spectateur portant un sweet du festival. Joli clin d'œil ! On pourrait penser que Cucamaras n'est qu'un groupe de plus en provenance d'Angleterre, pays qui en compte tant dans le genre, pourtant, il y a chez eux un je ne sais quoi qui pourrait faire la différence. L'avenir le dira ! Le set se termine avec Spoken Word, le public réclame un rappel mais le groupe n'ayant plus rien à jouer se contentera de venir saluer une dernière fois. Tss...
Jérôme
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