Un mois et demi sans concerts... Autant dire que j'étais tel un ours en hibernation. Alors Didier Wampas Psycho Attack !!!, il fallait au moins ça pour me sortir de ma grotte et ainsi lancer pour de bon cette nouvelle année de concerts et de festivals. Cerise sur le gâteau, le show se déroulait à La Loco de Quimperlé, une toute nouvelle salle de spectacle à la splendide déco Steampunk et à la programmation allant du Jazz au Punk. Plus qu'un simple lieu de concerts, La Loco se veut être une véritable coopérative culturelle et associative, prête à tracter mille et un projets : expos, danses, rencontres, formations, bars, coworking, etc... Mais pour l'heure, place au roi Didier Wampas période psychobilly, éloignez-vous de la bordure du quai... Attention au départ !
J'ai découvert les Wampas en 1993 avec leur 4ème album intitulé Simple et Tendre, le premier enregistré sans le guitariste Marc Police, décédé l'année précédente. Il n'en sera pas question ce soir puisque le projet DWPA nous replonge essentiellement dans les 3 premiers albums des Wampas. Une belle occasion d'entendre d'anciens titres iconiques et d'autres moins connus issus de Tutti Frutti, Chauds Sales et Humides et de Les Wampas Vous Aiment, mon album favori. En attendant le début du concert, je peux tranquillement faire un tour du propriétaire et admirer ce lieu atypique où l'on se sent bien immédiatement, parce qu'en plus d'être jolie et bien agencée, La Loco fourmille de personnels et bénévoles carrément sympas. En fond de scène, le panneau bois géant d'une locomotive en perspective me rappelle la déco de scène d'AC/DC lors du Black Ice World Tour. Très chouette !
C'est parti ! Le groupe entre en scène à 21h pile. Dans cette configuration, on retrouve Gaybeul à la batterie, Thomas à la contrebasse et Effello à la guitare. Ce dernier, en plus d'avoir sa propre formation : Effello & Les Extraterrestres, est le guitariste permanent des Wampas depuis une dizaine d'année maintenant. À l'image de Léopold Riou avec Matmatah, son arrivée chez les Wampas a donné un coup de fouet salvateur et un vrai regain de jeunesse au groupe. Enfin, vêtu de la même chemise rose hawaïenne qu'il portait au Hellfest l'éte dernier lorsque le groupe s'y est produit, Didier arrive et le set débute avec Marie-Lou et Wampas le bien nommé.
À 63 ans, Didier Wampas est toujours aussi généreux et intenable sur scène. Par où commencer ? Dès la 3ème chanson, Houa Houa Hou, le punk ouvrier se retrouve dans le public où il passera près de la moitié de son concert, dansant, pogotant, criant et chantant comme sur Snuff, Ballroom Blitz, Dracu Pop ou Vautours. Dans le public mais aussi au dessus et même en dessous sur Ver De Terre, où Didier fait le tour de la salle en rampant sur le dos et en chantant que cette danse est pourrie et qu'il faut vraiment être inadapté, attardé ou alcoolique pour danser comme un lombric. Complètement dingue et génial ! Une Bombe Sur Washington, écrite initialement pour charrier les Washington Dead Cats, autre groupe de psycho des années 80, pourrait dans le contexte actuel résonner différemment, c'est l'un des moments forts du concert. Mais il y en a eu tant !
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