J'ai hésité à faire cette chronique car honnêtement je ne pense pas être très objectif tant j'ai une admiration immense pour cet artiste. De plus, il me semble compliqué de retranscrire toutes les émotions ressenties lors de ce concert. Escapade parisienne terminée, de retour en Bretagne, je me mets au travail parce que, quand même, je ne peux pas ne pas parler de ce concert qui restera comme l'un des meilleurs shows auquel j'ai pu assister. Dans mon top 10 assurément ! Paul McCartney - Got Back Tour 2024 - Paris Défense Arena, j'y étais bordel !
Bien installé en tribune basse latérale, avant la seconde moitié de salle, une première constatation s'impose à moi : le public est totalement multigénérationnel. Moi même, j'étais accompagné de mon frère et de ma mère pour l'évènement. La salle de la Défense Arena est vraiment gigantesque. J'étais pourtant quasiment à la même place en 2018, pour McCartney déjà, mais je reste vraiment impressionné par la taille de ce stade indoor et lorsque je vois la foule s'accumuler en fosse, je suis bien content d'être en tribune. Il est 20h40, les écrans passent une vidéo rétrospective d'animation et sur les notes de A Day In A Life, l'écran fait apparaître la célèbre basse Höfner aux allures de violon. C'est le top départ du concert, Paul McCartney arrive et une clameur immense s'élève des 40 000 spectateurs. "Bonsoir la France ! Salut Paname !" s'exclame Macca avant de débuter avec Hard Day's Night.
Depuis longtemps maintenant Paul McCartney ne se refuse plus rien en termes de choix de chansons. Cette soirée ne fera pas exception puisque en 2h40 de show ce sont 36 titres issus des différents albums des Beatles, des Wings ou de sa carrière solo qui vont être joués. Autour de lui, sa troupe de zicos, fidèles de puis plus de 20 ans. Tous excellents ! En arrière plan les animations sont bien à leur place, sans trop étouffer le visuel global de la scène. Le light show est splendide et les effets pyrotechniques (Live And Let Die) et techniques (Blackbird) sont parfaitement intégrés à un spectacle qui n'aura pas été prétentieux une seule seconde, à l'image du personnage, pourtant véritable légende vivante. Sir Paul McCartney, 82 ans au compteur semble plus en forme que jamais, élégant, souriant et jouant avec le public et s'exprimant en français la plupart du temps. Sa voix est bien meilleure qu'il y a 6 ans et j'ai trouvé le son meilleur également. J'avais ressenti une résonnance un peu gênante la dernière fois, ce ne fût pas du tout le cas ce soir et j'étais quasiment au même endroit dans la tribune.
Côté émotion, c'était le grand chahut dans ma tête et mon coeur. Je me suis rendu compte à un moment que j'étais totalement dans la contemplation, presque à ne plus bouger sur mon siège. Groggy, sous le choc de ce qui se déroulait devant moi, notamment lorsque Paul McCartney reprend, en duo virtuel avec John Lennon, I've Got A Feeling...c'était incroyable. Idem pour Something, sublime chanson de George Harrison que Paul McCartney commence seul au ukulélé avant d'être rejoint par le groupe. Assurément l'un des grands moments de la soirée. Mais il y en a tellement ! Que dire du furieux Helter Skelter, chanson issue du double album blanc des Beatles (mon préféré) et qui est considérée comme la première chanson Heavy Metal de l'histoire. Ecrite par celui qui a composé Ob-La-Di, Ob-La-Da... Le final est grandiose : Golden Slumber, Carry That Weight et The End qui se termine par cette phrase entrée dans la postérité : "And in the end, the love you take is equal to the love you made". Derniers mots de la dernière chanson du dernier album des Beatles. Un vrai mantra qui correspond si bien à Sir Paul McCartney qui, comme il y a 6 ans, quitte la scène en lançant un malicieux : À la prochaine !
Magnifique concert d'un artiste hors normes et dont je suis à peine remis.
Jérôme